Vœux 2024

2024 ne sera pas l’année des promesses en l’air !

Au nom de nos trois conseils d’administration, nous nous associons tout d’abord pour vous souhaiter une très belle et joyeuse année 2024, pour vous, vos familles et vos proches. La santé surtout et évidemment la réussite dans vos projets professionnels. Nous serons encore et toujours à vos côtés pour que tous ces vœux se réalisent, grâce entre autre à l’accompagnement sans faille de nos structures, au plus près de vous, sur le terrain en local. Nous serons présents sur tous les dossiers : de l’installation aux retraites, de l’économie à la technique ou encore sur les questions de développement de notre agriculture et viticulture et la défense de notre profession.

Accompagner tous les agriculteurs

Car l’année 2024 s’annonce encore compliquée malheureusement. Dans un contexte géopolitique mondiale complexe et imprévisible, il nous faut rester focalisés plus que jamais sur l’essentiel : bien produire, nourrir les populations et prendre pleinement notre part pour lutter contre les changements climatiques qui nous obligent – plus que n’importe quel autre métier – à nous adapter et nous réinventer. Les solutions seront multiples et diverses et, nous resterons au service de tous les modèles d’agricultures et de toutes les productions de Saône-et-Loire.

Pour cela, l’agriculture et la viticulture ont la chance d’être le fruit du travail de Femmes et d’Hommes passionnés, qui ont le soutien d’une très large majorité de Français, ce que ne doivent pas oublier les élus et politiques. Une minorité d’écologistes radicalisés ne doit pas vous décourager. Les Français nous font confiance pour leur apporter une alimentation diversifiée et saine. Et ils ont raison ! L’inflation générale et la baisse du pouvoir d’achat ne doit pas retomber sur les filières agricoles qui sortent à peine de décennies de crises économiques.

Défendre tous les agriculteurs

À ce titre, le syndicalisme majoritaire et jeune continuera de défendre l’application des lois obtenus. Plus que jamais dans un contexte de hausse des coûts de production, la loi EGAlim doit s’appliquer et les pouvoirs publics doivent la faire respecter. A l’heure du plus important renouvellement des générations, la priorité des priorités est de transmettre et remettre des exploitations viables et vivables.

Malheureusement, le diable se cache dans les détails. Alors que la profession agricole a obtenu d’importants fonds Européens Pac, en 2023 malgré nos alertes et mains tendus, le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté s’est révélé incapable de gérer les fonds Feader, que son administration voulait pourtant gérer en lieu et place de l’Etat (DDT). Mal lui en a pris après une année blanche sur les aides modernisation (PCAE). La profession – à commencer par JA – n’acceptera donc sous aucun prétexte une nouvelle année blanche, cette fois sur les installations. Malgré les dernières annonces médiatiques des élus du conseil régional, à commencer par sa présidente, les dossiers d’installations sont – comme les organisations professionnelles (chambre, centres comptables…) – dans le flou le plus complet. Les nouveaux critères pour monter les dossiers n’étant toujours pas définis (critères éligibilité DJA, montants…) à cinq mois de la nouvelle programmation. Sans oublier le temps nécessaire à la complétude des dossiers ensuite…

2024 ne sera donc pas l’année des promesses en l’air et le syndicalisme majoritaire et jeune jugera le travail de la Région, en suivant tous les dossiers, de ses adhérents mais pas uniquement. Le renouvellement des générations est notre priorité et les chambres d’agriculture attendent de signer la convention avec la Région pour aider à rattraper le retard accumulé depuis trop longtemps. Il est inenvisageable que le moindre euro des fonds Feader soit perdu et retourne à Bruxelles, faute de dossiers mal instruits par la Région.

Imposer le respect de nos métiers

C’est un mal insidieux de trop nombreuses administrations sur de trop de nombreux dossiers. Une surtransposition de lois, de règles et de calendriers qui ne laissent toujours pas le droit à l’erreur. La profession agricole doit de plus en plus ramener du pragmatisme, si ce n’est de la raison, sans même parler du bon sens paysan, dans de nombreuses politiques et gestion des dossiers finaux. S’ils ne sont pas les seuls en cause, les partis écologistes devront en grande partie assumer l’échec prévisibles des dernières politiques agricoles. Les agriculteurs ne sauront vivre dignement sans produire. C’est la base pour assurer notre souveraineté alimentaire et énergétique, pour renforcer l’attractivité de nos territoires, pour continuer d’entretenir nos paysages et respecter la biodiversité.

La gestion déplorable du loup en est une illustration criante. Pour faire plaisir à une minorité radicalisée, on affaiblit une majorité d’éleveurs qui prennent soin au quotidien de leurs animaux, de leurs prés, des territoires. Sans aller jusqu’à l’éradication, nous voulons une régulation du loup dans nos paysages bocagers pour revenir à une vie sereine et pouvoir travailler avec la vie, non la mort. De plus, notre élevage est de longue date engagé dans des démarches environnementales, très favorables au climat et à la biodiversité. Les jeunes et futurs éleveurs ont besoin de ce signal fort que les prédateurs ne sont pas les victimes. Les éleveurs sont victimes du loup et de ceux qui les défendent sans nuance.

Construire vos rêves pour rayonner

Il faut donc de nouvelles politiques audacieuses, du renouveau sans méconnaître l’Histoire. C’est le sens de la future Maison des « agriculteurs ». Les travaux de la Maison de l’Agriculture à Mâcon ont en effet débuté. Ce bâtiment symbolique des années 1970 n’était plus conforme aux normes en vigueur pour permettre aux collaborateurs de travailler. L’objectif est de faire de cette prochaine Maison, un lieu de vie, de rencontres, de débats… réunissant toute la famille agricole de notre beau département. Il sera aussi un lieu ouvert et convivial où l’on y fait la promotion et rayonner notre agriculture. Toutes les organisations agricoles qui s’y trouvaient ont voté ces travaux, avec le soutien du Département, de la Région et de l’Etat. Ensemble, ce sera un lieu pour développer les rêves de tous. Les agriculteurs doivent se réapproprier leur destin.

Car nos réseaux n’ont qu’un but : accompagner les projets de chacun au plus près, via nos réseaux d’élus, via nos antennes, via nos techniciens et nos partenaires, tous épaulés par des échelons régionaux et nationaux aux compétences renforcées. Sachons construire ensemble un avenir plus fort, plus serein, plus moderne, plus agricole. Que la cohérence de nos politiques sache imposer le respect du bon sens, de notre et de votre travail au quotidien surtout.

Encore une fois, que tous vos vœux se réalisent et que le bonheur accompagne chacun de vos pas.

Marine Seckler – Présidente des Jeunes Agriculteurs de Saône-et-Loire

Christian Bajard – Président de la FDSEA de Saône-et-Loire

Bernard Lacour – Président de la Chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire