Charrues déchaumeuses
Les charrues déchaumeuses appréciées pour le débit de chantier

David Laisney
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Les charrues déchaumeuses ont vu leur vocation changer au fil des ans et sont aujourd’hui davantage utilisées pour le labour superficiel.

Les charrues déchaumeuses appréciées pour le débit de chantier
Les charrues déchaumeuses sont particulièrement plébiscitées pour le labour superficiel. Crédit : Tadys

« Lorsque nous avons commencé à commercialiser les charrues déchaumeuses en 2005, nos clients exploitaient pour 80 % en bio et utilisaient ces machines pour le déchaumage. Ils découvraient simultanément l’intérêt du travail hors raie permettant l’utilisation de pneumatiques larges, voire dans les cas extrêmes de jumelages. Aujourd’hui, le profil des utilisateurs est plus varié, car ces machines sont davantage plébiscitées pour leur débit de chantier, assorti d’un prix d’achat plus attractif que celui des charrues classiques », précise Yann Taliercio, cogérant de la société Tadys. « Les charrues déchaumeuses sont généralement employées pour travailler entre 12 et 17 cm de profondeur. Elles ont la capacité de répartir les résidus végétaux sur le flanc du labour et non pas en fond de raie comme avec un modèle conventionnel. Cette spécificité garantit une meilleure décomposition de la matière organique en favorisant les échanges avec l’air et l’eau », indique le chef produit charrue chez Kverneland.

Broyer avant de labourer

Le labour à faible profondeur présente également l’avantage de maintenir la matière organique dans l’horizon superficiel et de limiter la consommation de carburant. « Les charrues déchaumeuses trouvent leurs limites en conditions grasses et demandent d’intervenir sur un sol bien ressuyé, avertit Yann Taliercio. Elles imposent également d’être rigoureux en termes de gestion du tapis végétal. L’idéal est de broyer les résidus végétaux avant de labourer. Plus les débris végétaux sont hachés et réduits, plus leur décomposition est accélérée. En revanche, le déchaumage préalable est déconseillé si sa profondeur représente plus d’un quart de la profondeur de labour, car la terre meuble est impossible à retourner dans le cas d’un travail à faible profondeur ».

Garantir le bon retournement de la bande de terre
Les charrues déchaumeuses travaillent généralement entre 12 et 17 cm de profondeur. ©Bugnot

Garantir le bon retournement de la bande de terre

La principale difficulté du labour à faible profondeur est de bien retourner la bande de terre, afin d’enfouir correctement les résidus végétaux. Pour y parvenir, la charrue Bugnot Rapid Lab, conçue pour travailler au maximum à 23 cm, dispose de socs ne tranchant que deux tiers du fond de raie, laissant ainsi une partie non découpée qui sert de charnière. Celle-ci est ensuite soumise à l’action d’une lame arrière qui coupe le tiers restant. Le bon enfouissement des débris est assuré par une rasette ou par le déflecteur monté au-dessus du versoir. Le constructeur haut-marnais propose par ailleurs deux types de corps de 13 pouces de large se différenciant par leur angle d’attaque. Le premier, de 37 degrés, est préconisé pour les sols limoneux et très argileux. Le second, de 45 degrés, est conseillé pour les terres légères et argilo-calcaires.