Tour de France 2023
La petite reine du beaujolais est en Saône-et-Loire

Cédric Michelin
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Lors de la 12e étape du Tour de France 2023, entre Roanne et Belleville-en-Beaujolais, la caravane et les cyclistes sont passés en Saône-et-Loire, sur 1.800 mètres précisément, à la Chapelle-de-Guinchay. Un comité d’accueil des plus sympathiques les attendait avec forts cris d’encouragement. Et surtout, filmé depuis le ciel, la fresque réalisée est passée devant des millions de téléspectateurs qui ont pu lire : la petite reine du beaujolais est en Saône-et-Loire.

La petite reine du beaujolais est en Saône-et-Loire

Les bénévoles, rassemblés autour de Patrice Fortune et Guillaume Bouchacourt de l’Union viticole, ont connu bien des péripéties sportives avant. Entre la canicule et l’alerte météo Orange le mardi, avant-veille du passage, nul doute que les organismes et le moral ont été mis à rude épreuve. Mais ce sont aussi des sportifs de haut niveau, bien entouré par une vingtaine de bénévoles – dont des membres des JA71 ou des Vignerons indépendants, y compris du Mâconnais voisin - et portés par la ferveur d’un public local conquis d’avance. À l’image de la boucherie Chapelloise François, de la boulangerie Dumontet ou des magasins Bi1 et U-tile qui ont offert les repas midi et soir pendant une semaine.

Les sponsors de l’équipe gagnante du jour sont les fidèles des fidèles, à savoir la FNSEA et son village emploi, Groupama et évidemment le Conseil départemental de Saône-et-Loire. Tous les présidents étaient d’ailleurs présents pour encourager la viticulture et l’agriculture départementales dans son ensemble. Un coup de chapeau à la préparatrice de l’équipe, à savoir Aurélie Clauzel, la graphiste qui a réalisé le visuel. Une magnifique grappe de gamay avec un slogan passant sous les fourches caudines de la loi Evin. En 2021, c’est son visuel qui avait remporté le prix du concours « Les agris aiment le Tour », avec ses 71 nuances d’agri à Saint-Léger-sous-Beuvray. On voyait d’ailleurs Sandrine Meunier et Didier Talpin se ravitailler dans le Beaujolais après avoir suivi la première partie de l’étape du jour dans une des voitures de la FNSEA.

C’est donc le fruit d’un sprint final de cinq jours qui a été récompensé. Dans le peloton de tête, il y avait aussi les géomètres experts de Meyriat-Pin qui ont bénévolement vectorisé le terrain et surtout, pendant trois jours, implanter les 2.000 points de bornage au centimètre près. Avec des matériaux recyclés, notamment les copeaux et planches des charpentiers Dupont Frères à Crèches ou avec les piquets, la chaux ou le sable de la CAMB. Le terrain était mis à disposition par Pascal Guignet, viticulteur, qui risque de retrouver un peu de colorant naturel de betterave sur cette grappe spéciale de gamay.

S’il maintenant, il faut que tout le monde vote pour obtenir le maillot jaune du meilleur visuel, une chose est sûre, les énergies renouvelables - thème de l’année - sont bien un puissant moteur du beaujolais de Saône-et-Loire.