Union européenne
Discours sur l'état de l'Union : Changement de ton agricole à Bruxelles

Devant le Parlement européen, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a souhaité engager un dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture en Europe. Un signe d’un nouveau regard ?

Discours sur l'état de l'Union : Changement de ton agricole à Bruxelles

« Nous avons besoin de davantage de dialogue et de moins de polarisations », a déclaré Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, devant le Parlement européen, dans son discours sur l’état de l’Union européenne, le 13 septembre, à Strasbourg. Peu de temps après le départ du vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, l’inspirateur du Green Deal, voilà un langage plus favorable à l’agriculture et à l’économie que celui que l’on a entendu de la part de la Commission depuis quelques années. La présidente souhaite engager un dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture dans l’Union européenne. Sans toutefois renier ce qui a été fait pendant son mandat, le Green Deal et la protection de la biodiversité.

Agriculture et protection de la nature

Si elle a souligné l’importance de la diversité biologique en Europe et la nécessité de la protéger, la sécurité alimentaire en union avec la nature reste une tâche essentielle, a-t-elle indiqué. Ainsi, elle a remercié les agriculteurs qui ont approvisionné les Vingt-sept chaque jour en aliments. C’est la première fois qu’elle leur rend hommage. « La base d’une politique agricole est une production alimentaire saine et suffisante », a-t-elle également affirmé. Car l’auto-approvisionnement en aliments ne va pas de soi. Les conséquences de l’agression russe en Ukraine et les modifications du climat avec les sécheresses, les incendies de forêts, les inondations, ainsi que de nouvelles obligations imposées aux agriculteurs marquent de manière croissante leur travail et leur revenu. « Il faut que nous en tenions compte ! Ensemble avec les hommes et les femmes de l’agriculture nous devons maitriser les nouveaux défis. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons assurer la sécurité alimentaire pour l’avenir » a-t-elle poursuivi.

Accueil favorable 

Avant de conclure sur ce chapitre : « je suis et demeure convaincue que l’agriculture et protection de la nature peuvent aller de pair. Nous avons besoin des deux ». Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a accueilli favorablement ce nouveau discours : « Nous l’attendions depuis si longtemps. La FNSEA contribuera à ce dialogue stratégique pour assurer le revenu des agriculteurs, renouveler les générations et convaincre les Européens de l’intérêt de conserver une production et d’assurer la souveraineté alimentaire », a-t-il déclaré sur X, (anciennement Twitter). Sans toutefois manifester une certaine impatience, « On commence quand ? », a-t-il conclu. Mieux vaudrait avant les élections européennes...