Agriculture biologique
Les chiffres confirment le développement
Portée par la dynamique nationale, l’agriculture biologique est de plus en plus présente en Saône-et-Loire. L’Observatoire régional de l’agriculture biologique (l’Orab) en Bourgogne Franche-Comté vient de publier les chiffres de l’année 2020, basés sur les données de 2019. Le bio progresse partout, mais pas à la même vitesse selon les filières et la Saône-et-Loire n’est pas en reste.
La place de la bio reste encore relativement modeste en Bourgogne Franche-Comté : avec ses 2.666 fermes (sur un total de 26.400), la région se classe huitième au niveau national en nombre d’exploitations certifiées ou en conversion. En revanche, quand on se penche sur les surfaces agricoles impliquées, BFC grimpe au cinquième rang national avec près de 196.000 ha (dont près de 60.000 en conversion).
Sur les 358 nouvelles fermes (en conversion ou installation) enregistrées en 2019 au niveau régional, 77 l’ont été en Saône-et-Loire.
Au final, notre département comptabilise 419 fermes bio, ce qui en fait le troisième département derrière la Côte-d’Or (588 fermes) et l’Yonne (486 fermes).
Un beau chiffre qu’il faut cependant placer en parallèle avec la surface agricole totale du département, ce qui donne 4 % de la SAU en bio. Cette part faible ne peut malgré tout pas cacher la belle dynamique qu’a connu le département avec + 20 % de fermes bio en 2019 par rapport à 2018.
Le tiers des installations bio de Saône-et-Loire sont des domaines viticoles (34 %), suivi ensuite à un nombre quasiment équivalent par des exploitations en polyculture-élevage, en élevage, en maraichage. Beaucoup moins nombreuses mais présentes malgré tout, les structures bio en grandes cultures, en arboriculture et en apiculture.
Dans le détail
En viticulture, 990 ha sont engagés (ou en conversion) sur le territoire départemental pour 143 producteurs. La Saône-et-Loire arrive deuxième au niveau régional derrière la Côte-d’Or et ses 1.946 ha et 222 producteurs. Notre département est cependant celui qui connait, dans ce secteur, parmi les meilleures dynamiques et ce depuis plusieurs années.
En élevage, 1.076 fermes bio sont répertoriées au niveau régional, dont 96 ateliers bovins viande en Saône-et-Loire (qui en dénombre le plus), soit plus de 5.000 bêtes pour une SAU de près de 11.000 hectares.
En bovin lait, sur les 378 élevages bio, 19 sont répertoriés en Saône-et-Loire.
35 élevages bio ovins viande sont sur le département (sur les 136 au niveau régional), pour deux élevages ovins lait sur les 14 de BFC. Pour les caprins, 18 des 58 élevages bio régionaux sont dans le département. Et 12 élevages porcins sur les 58 recensés au total sur la région.
Pour finir cet inventaire à la Prévert, 93 ateliers de poules pondeuses et 51 ateliers de volailles de chair sont comptabilisés sur BFC. Les départements de Côte-d’Or, de la Saône-et-Loire et de l’Yonne en abritent respectivement 79 % (œufs) et 73 % (chair). Soit pour nous, 20 % des poules pondeuses bio régionales et 9 % des volailles de chair.
Enfin, seules 9,5 % des exploitations de grandes cultures saône-et-loiriennes sont engagées dans la filière bio, ce qui représente 3,8 % des surfaces.
On dénombre 1.151 fermes au niveau régional pour près de 80.000 ha.
Ce secteur peut espérer être porté par la dynamique des attentes consommateurs vers plus de produits locaux et certifiés. Le même mouvement devrait aussi concerner l’alimentation animale. Des orientations théoriques qui doivent encore être confirmées dans les faits et pas trop impactées non plus par les évolutions climatiques.
La bio au niveau national
En 2019, les surfaces engagées en agriculture biologique s’élèvent à 2.241.345 ha (8,5 % de la SAU nationale), soit une augmentation de 13,1 % par rapport à 2018. Une surface qui a doublé en cinq ans, la deuxième plus importante au niveau européen. L’objectif du plan Ambition Bio 2022 est d’atteindre 15 % en 2022. Pour cela, 1,1 milliard d’euros ont été mobilisés entre 2018 et 2022.
La France comptabilise actuellement 1.675.771 ha certifiés bio, 565.574 ha en conversion, dont 266.970 ha en première année de conversion.
47 196 producteurs sont engagés en bio en 2019, ce qui représente une augmentation de 13,4 % par rapport à 2018. Les exploitations bio représentent désormais 10,36 % des exploitations françaises.
Enfin, on estime à près de 180.000 le nombre d’emplois directs dans la bio (depuis la production jusqu’aux activités de transformation, de distribution et de services). Un nombre multiplié par 1,5 depuis 2016.
