Les forêts omniprésentes en Saône-et-Loire
Au début du XIXème siècle, la forêt occupait 1.150 km². Elle a depuis connu une augmentation de 80%, pour atteindre 2.150 km², soit 25% du territoire de Saône-et-Loire.

L’altitude du Morvan (qui vient de Morven signifiant « montagne noire ») n’est pas considérable mais suffit à engendrer un climat rude qui, joint à un sol pauvre, en fait une montagne couverte de forêts. Cela s’est accentué au cours du siècle dernier avec l’accélération de l’extension des boisements aux dépens des terres agricoles délaissées et le développement des plantations de conifères, encouragées dès les années soixante par des aides du Fonds Forestier National entre douglas, épicéa et sapin. La couverture forestière atteint 60 à 70 % du territoire des communes dans le Morvan oriental.
À l’ouest de Chalon, de grands massifs feuillus recouvrent les larges terrasses hydromorphes de sables argileux. Ils forment une barrière boisée au cœur de laquelle les moines de la Ferté ont défriché de larges clairières. On retrouve également des massifs forestiers importants en Bresse Chalonnaise qui se sont maintenus grâce à une présence seigneuriale forte et durable. Les grandes propriétés domaniales y sont nombreuses, représentant environ la moitié des surfaces forestières. Ces grands massifs sont composés de feuillus, dominés par le chêne et le charme. Les forêts régulièrement inondées sont généralement constituées de frênes, d’ormes et de chênes pédonculés. Elles accueillent de nombreuses zones humides, entre étangs et mares.
Diversité de paysages
Dans les collines bocagères de l’ouest du département, le taux de boisement reste assez faible (autour de 17%). De nombreux petits bois et bosquets sont dispersés au sein des collines, occupant majoritairement les hauts, souvent sur des sols pauvres, trop séchants, trop acides ou parfois trop humides. Il s’agit très majoritairement de petits massifs de feuillus, composés de taillis sous futaie de chêne et de charme, complétés parfois de quelques hêtres, bouleaux, trembles et châtaigniers. Quelques plantations de conifères (douglas essentiellement) sont implantées sur les sommets les plus élevés, souvent au-dessus de 400 m d’altitude.
Au centre, entre Haut Brionnais, Haut Charolais et vallées du Clunisois, les boisements forment des massifs importants, dominés par les feuillus (chênes rouvre et pédonculé, frêne, châtaignier, charme, merisier) ponctués de plusieurs plantations de conifères (douglas, pin sylvestre). Entre Charolais et vallées du Clunisois, les boisements occupent la plupart des sommets mais ils sont plus fragmentés et ne constituent que rarement un massif important.