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Bourgogne du Sud

2018 dans la moyenne basse pour Bourgogne du Sud

Suite de l’assemblée générale de Bourgogne du Sud. Après une présentation des grandes annonces pour la campagne à venir dans le journal de la semaine dernière (N°2886), présentation cette semaine du bilan de l’exercice 2018-2019. Si le résultat est comparable à celui de l’année précédente, la collecte s’est fortement trouvée impactée par les aléas climatiques.

2018 dans la moyenne basse pour Bourgogne du Sud

La présentation des comptes et résultats de l’exercice du 1er juillet 2018 au 30 juin 2019 montre un chiffre d’affaires et un résultat comparable à l’exercice précédent « mais avec une façon d’y parvenir complètement différente », précise d’entrée de jeu Michel Duvernois.
Avec 460.000 tonnes collectés, « elle se situe plutôt dans la moyenne basse », commente le directeur de Bourgogne du Sud, générant un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros. Et en terme de récolte, ces dernières années se suivent sans se ressembler « nous avons connu le pire comme le meilleur », rappelle-t-il. Le pire avec 2016 et sa collecte dégringolant à 370.000 tonnes, précédant 2017 et sa collecte record de 570.000 tonnes de céréales, « pour 2019 nous serons à 540.000 tonnes de collecte ». Un yoyo clairement dû aux aléas climatiques, impactant ou pas les différentes productions en fonction des périodes de l’année mais aussi les secteurs de façon aléatoires, générant de grandes disparités entre les producteurs.

Dans le détail, l’essentiel de la collecte 2018-2019 reste assuré par le blé (pour plus de 200.000 tonnes), suivi du maïs (près de 129.000 tonnes), puis par l’orge (près de 59.000 tonnes), le colza (plus de 45.000 tonnes, « des rendements mauvais sur l’ensemble du secteur de la coopération »), ou encore le soja (20.900 tonnes). À noter que pour cette dernière, les rendements ont clairement été en baisse alors que la sole de l’oléagineuse est en constante augmentation.
Sur toutes les productions, les volumes enregistrés sont en baisse par rapport à l’exercice précédent, conséquences directes des aléas climatiques vécus en 2018.

+ 5 % pour les appros

Sur un total de 90 millions d’euros, les approvisionnements en grandes cultures ont généré un chiffre d’affaires de 47,5 millions d’euros, soit une augmentation de 5 %, « avec une répartition des différentes familles en constante évolution ». Le poste viticulture arrive ensuite, représentant 24 millions d’euros de chiffre d’affaires (soit 27 % de la partie approvisionnement). Lorsque 20 % sont assurés par la partie élevage, où 48.000 tonnes d’aliments ont été livrés à 880 élevages, pour un montant de plus de 18 millions d’euros.
Dans cette partie approvisionnement, la présentation de la répartition par familles a permis de faire ressortir que la partie santé des plantes pèse pour plus de 20.000 €, soit près d’un quart du chiffre d’affaires. « C’est sur ce poste que nous aurons un choix à faire d’ici un an » a rappelé Michel Duvernois en référence à la séparation du conseil et de la vente par une même structure, mesure qui doit être effective au 1er janvier 2021.

64 % pour les ristournes

La coopérative boucle l’exercice 2018-2019 avec un chiffre d’affaires consolidé de 268 millions d’euros et un résultat consolidé de 3,343 millions d’euros.
Sur le résultat de l’exercice s’élevant à 3,204 millions €, 64 % ont été redistribués via les ristournes céréales pour plus de 1,268 millions € (2 € sur blé et orge, 4 € sur maïs, 5 € sur colza) et les ristournes appro pour plus de 638.000 € (3 % sur les emballages, 2 % sur les engrais, 5 % sur les semences colza, soja et tournesol, 8 % sur les semences maïs).

À noter que pour Michel Duvernois cette présentation des chiffres étaient une dernière… En effet, le directeur de Bourgogne du Sud va faire valoir ses droits à la retraite à partir du 30 juin prochain, après 36 ans de carrière au sein de la coopérative. Il sera remplacé à ce poste par Christophe Marcoux, lequel intègre la structure à partir du 1er janvier prochain au poste de directeur-adjoint pour opérer une phase de transmission-transition sur six mois.

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