Fermetures de classes en milieu rural
Cri d’alarme pour l’Ecole, stoppons les fermetures de classes en milieu rural !

Cédric Michelin
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Dans un communiqué de presse, l'association des Maires ruraux de Saône-et-Loire pousse un « cri d'alarme » afin de « stopper les fermetures de classes en milieu rural ». La missive est adressée à la Directrice académique de l'Éducation nationale (Dasen).

 Cri d’alarme pour l’Ecole, stoppons les fermetures de classes en milieu rural !

Dans un communiqué de presse, l'association des Maires ruraux de Saône-et-Loire pousse un « cri d'alarme » afin de « stopper les fermetures de classes en milieu rural ». La missive est adressée à la Directrice académique de l'Éducation nationale (Dasen). Ce cri d’alarme a pour origine, les signes qui ne trompent personne lorsque la Dasen a présenté fin de l’année 2023, de multiples graphiques et courbes démontrant la chute des effectifs scolaires dans les circonscriptions du département. « Il s’agissait de préparer les esprits ! La Directrice souhaite maintenant enfoncer le clou et supprimer plus d’une quarantaine de classes en Saône-et-Loire », refuse le président de l’AMR71, Jean-François Farenc, qui a été interpellé par de nombreux collègues. Ces projets de suppression affectent principalement le monde rural de Saône-et-Loire… alors même que le « soutien à la ruralité » est affiché par le Gouvernement.

L’AMR 71 « s’oppose » à ces projets de fermeture, et demande de prendre en compte : la qualité de l’enseignement et de l’environnement scolaire dans nos écoles de proximité ; la pertinence d’un effectif maximal de 18 élèves pour les classes multi-âges ; une évaluation systématique du temps de transport scolaire et la mesure de l’allongement des déplacements domicile-école qui peut résulter d’une suppression de classe ; la considération des investissements conséquents opérés par les Mairies pour les locaux scolaires, souvent avec le concours de l’État (DETR…) ; la scolarisation de plus en plus importante d’élèves bénéficiant de Plans d’Accompagnement Personnalisé (PAP) nécessitant donc l’attention toute particulière des personnels enseignants ou encore l’examen des évolutions d’effectifs sur une période de trois ans, engagement pris par le Gouvernement en Mars 2023. En clair, que les bons élèves d’un enseignement à taille humaine ne soient pas sacrifiés sur l’autel des coupes budgétaires. « L’École rurale est une chance pour nos enfants, car elle conjugue proximité et qualité de l’enseignement. La baisse de la démographie scolaire ne doit pas être un prétexte pour réduire le nombre d’enseignants, donc de classes, mais au contraire doit être utilisée pour réduire les effectifs par classe afin d’augmenter la qualité de l’enseignement français qui est loin d’être reconnu comme exemplaire à l’échelon international (classement Pisa) », argumentent les Maires ruraux de Saône-et-Loire. « Aucune fermeture de classe ne doit intervenir dès lors qu’un effectif de 17 élèves est assuré », est la limite fixée pour les Maires ruraux qui ont saisi à ce sujet le Préfet, lui demandant d’intervenir auprès de la Directrice académique « afin que soient respectées les orientations gouvernementales et les spécificités de la ruralité ».