EXCLU WEB / Influenza aviaire : les Vingt-sept réfléchissent à une stratégie européenne de vaccination

Cédric MICHELIN
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C’est une des priorités de la présidence française du Conseil de l’UE : développer une stratégie européenne de vaccination des volailles contre l’influenza aviaire alors que les foyers épidémiques se multiplient ces dernières années.

EXCLU WEB / Influenza aviaire : les Vingt-sept réfléchissent à une stratégie européenne de vaccination

Plusieurs ministres de l’Agriculture de l’UE (Pays-Bas, Grèce, Luxembourg, Belgique…) ont apporté leur soutien à cette initiative, le 7 avril à l’occasion de leur réunion à Luxembourg. Mais d’autres (Danemark, Espagne, Bulgarie, etc.) craignent aussi les effets potentiellement négatifs sur le commerce de volailles avec le risque de voir des pays tiers interdire les importations de volailles européennes vaccinées. « Il ne faut pas sous-estimer les effets collatéraux d’une telle vaccination », a prévenu le ministre espagnol, Luis Planas.

C’est donc un double travail qui doit être mené : dans l’UE en développant des vaccins et en encadrant leur utilisation, et à l’international en convainquant les partenaires commerciaux. Les mesures de biosécurité actuelles resteraient « le cœur de notre stratégie mais la vaccination permettrait de réduire significativement le nombre de volailles en bonne santé qui doivent être abattues pour limiter la propagation des cas de grippe aviaire », a plaidé le ministre français, Julien Denormandie.

Une proposition à laquelle ne s’oppose a priori pas la Commission européenne. « Nous allons demander à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) de mettre à jour les connaissances sur les vaccins et dès que des vaccins seront disponibles, nous soutiendrons les États membres dans le cadre du déploiement des stratégies de vaccination », a répondu le commissaire européen à l’Agriculture. Il promet également « d’encourager les pays non européens à accepter la vaccination en tant qu’outil complémentaire pour limiter la propagation du virus, et ce, dans le respect des règles de l’Organisation mondiale de la santé animale ».

Un groupe de travail des chefs vétérinaires des États membres a été mis en place par la France. Il devrait présenter les résultats de ces travaux au mois de juin lors de la dernière réunion du Conseil Agriculture sous présidence française.