Élu depuis quelques jours à la tête de la FNSEA, Arnaud Rousseau s’est rendu ce lundi après-midi, au terme de l’assemblée générale du syndicat départemental, à Saint-Médard-en-Forez, dans une exploitation en vaches laitières : le Gaec de Savie.
C’est à proximité des Carrières de Savy, à Saint-Médard-en-Forez, qu’une partie des participants à l’assemblée générale de la FDSEA se sont réunis lundi après-midi. Parmi eux, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA depuis quelques jours, effectuait « son premier déplacement depuis son élection, quelques jours auparavant, avec la visite d’une exploitation ligérienne », précisait Jean-Luc Perrin, secrétaire général de la FDSEA.
Arnaud Rousseau insistait, de son côté, sur l’importance pour lui d’aller, « tout de suite après avoir été élu, dans le réseau, mais aussi de venir dans un département d’élevage, très différent du mien (Seine-et-Marne, NDLR) ». Et de remercier ceux qui sont engagés et qui ont donné de leur temps, visant tout particulièrement « le président départemental, Gérard Gallot, qui cesse son mandat après douze ans d’exercice ».
Ainsi, c’est dans l’exploitation de Robin et Sylvain Forissier, deux frères associés au sein du Gaec de Savie, que la visite a eu lieu. Les deux hommes ont présenté leur parcours et leur structure à l’assistance, à savoir : 108 hectares ; 90 vaches à la traite ; 10 vaches allaitantes Aubrac ; commercialisation du lait à Sodiaal et de la viande à des négociants privés ; des productions végétales autoconsommées par les troupeaux ; environ 80 % de la Surface agricole utile (SAU) située en zone de montagne, le reste en zone défavorisée simple.
« La FNSEA, c’est ce qui se passe là, c’est d’abord une histoire d’hommes et de femmes qui reprennent le flambeau d’exploitations et qui ont des projets. Ici, j’en vois ! » commentait le président de la FNSEA. Avant de développer : « Un panneau photovoltaïque, de la métha’… On a ici deux agriculteurs qui se lèvent tous les jours pour s’activer et trouver de la valeur ».
Des problématiques agricoles
Cette visite était également l’occasion de passer en revue les différents sujets de préoccupation du monde agricole : les difficultés liées à l’exercice du métier (revenu, reconnaissance, poids moral), la méthanisation, la décarbonation, la zone vulnérable aux nitrates dans les monts du Lyonnais, la réforme des retraites, l’eau et la sécheresse, etc.
Sur ce dernier point, Arnaud Rousseau était bien conscient de l’ampleur d’un sujet « qui percute tous les départements. Comme on sait qu’il n’y a pas d’agriculture sans eau, c’est pour nous un sujet central de durabilité de nos modèles de production. La sobriété doit être au cœur de nos actions : par exemple, depuis quinze ans, on utilise quasiment un tiers d’eau en moins. L’eau de l’agriculture, c’est plus ou moins de l’alimentation différée. Parce que la production de lait, de légumes, c’est transformer de l’eau et des fibres en produits. »
