Visite du préfet en filières élevage
Trois exploitations du Charolais visitées par le Préfet et une réunion d'urgence sur le loup

Marc Labille
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Trois exploitations du Charolais visitées par le Préfet et une réunion d'urgence sur le loup

Mercredi dernier, le préfet de Saône-et-Loire Yves Séguy, s’est rendu dans le Charolais à la rencontre de trois exploitations agricoles. Le thème de cette visite était l’adaptation au changement climatique avec des pistes de résilience face à la sécheresse. À Chambilly, Jérôme Beauchamp, éleveur de bovins et d’ovins a expliqué comment il avait fait évoluer son exploitation en rompant avec un système où la prairie naturelle avait été trop sanctuarisée. À la place, le jeune éleveur pratique le pâturage tournant, la rotation des cultures, la diversification des couverts… À Poisson, le Gaec Auduc-Rondepierre, producteurs de bovins, volailles et céréales, a présenté une exploitation diversifiée de longue date. Pionniers du compost dans le département, les associés recyclent des déchets verts, produisent des plaquettes de bois qui servent en litière et pour le chauffage collectif… Proches de la retraite, ils ont aussi évoqué leur difficulté à transmettre leur entreprise. Enfin, à Champlecy, Jérôme Canton-Macé est installé maraîcher depuis six ans sur seulement 6.000 mètres carrés. Sur cette petite surface, il optimise les productions en économisant l’eau et en pratiquant une agriculture proche du bio, recourant à toutes sortes d’alternatives pour éviter les produits chimiques et les ravageurs.

À 18 heures en préfecture jusqu’en soirée (à l’heure de notre bouclage), le préfet et ses services organisaient à Mâcon une réunion sur le loup, plus généralement sur les prédations (chiens errants, lynx…) qui sévissaient et s’amplifiaient ces derniers jours avec encore une attaque sur un veau de deux mois à Ameugny la veille au soir. La profession (FDSEA, JA, Chambre) a déposé une motion réclamant d’inverser la politique nationale et européenne du plan Loup, visant à « protéger d’urgence les éleveurs ». À lire dans notre prochaine édition.