Touroparc
130 tonnes de foin par an

Françoise Thomas
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Si Touroparc a inauguré deux nouvelles attractions le jour de l’ouverture du parc aquatique le 2 juillet dernier, les animaux sont eux présents toute l’année depuis 60 ans. Près de 700 spécimens de 140 espèces différentes parmi lesquels des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des fauves, parmi lesquels nombre d’entre eux nécessitent paille, foin et céréales, pour leur litière et leur repas.

130 tonnes de foin par an
Victor Jeandin-Livet, issu de la famille du couple fondateur de Touroparc, est aujourd’hui adjoint-chef animalier.

« Le parc s’étend sur 12 ha, présente Victor Jeandin-Livet, et nous avons en parallèle 17 autres hectares pour faire notre fourrage ».

Et se nourrissent de ce foin quotidiennement nombre des 700 animaux du parc parmi lesquels évidemment chèvres et moutons mais aussi éléphants, hippopotames, zèbres, tortues, rhinocéros, tapirs, etc. En tout ce ne sont pas moins de 130 tonnes de foin nécessaires chaque année. Pour Maung-Too, l’éléphant mâle d’Asie, « il faut deux plis de foin par jour, en sachant qu’un pli c’est 40 kg », poursuit, l’adjoint-chef animalier.

À savoir que le budget annuel du poste alimentation des animaux s’élève à plus de 20.000 € pour la partie fourrage et céréales.

Si la plupart des travaux et des tâches quotidiennes sont réalisées par les équipes en interne, pour ce qui est du foin et des cultures, le parc fait appel à un prestataire extérieur. « Nous travaillons avec une société de travaux agricoles du coin, Agri Durand de Taponas, qui vient faire nos foins de même que différents autres travaux », comme l’entretien des haies et le semis de maïs. La plupart des animaux ne sont en effet pas uniquement nourris de foin, mais complétés par des granulés et des céréales. « Pour plusieurs d’entre eux, nous achetons des granulés type bovins ou équins à la coopérative dont nous dépendons ». L’hectare de maïs sert notamment à nourrir les éléphants et les tapirs : « pour cela, nous venons couper directement les tiges au fur et à mesure, nous en récupérons une centaine chaque jour ». Et lorsque la parcelle de maïs a entièrement été coupée, du bambou acheté prend le relais.

« Nous achetons également notre paille et notre luzerne, plus un peu d’orge et d’avoine », explique encore Victor Jeandin-Livet.

Le parc ne peut pas épandre directement le fumier issu de tous ces animaux dits exotiques. Là encore, la société de travaux agricoles avec laquelle il travaille vient récupérer fumier et jus pour les épandre sur ses terres à elle, question de réglementation différente d’un département à l’autre, entre la Saône-et-Loire et le Rhône voisin.

Pensé pour être autonome sur plusieurs postes aliments de ses animaux, le parc a dû en mars dernier acheté du fourrage pour la première fois, la sécheresse n’ayant pas plus épargné l’éléphant Maung-Too que les vaches du Charolais. 

Maung-Too (photo) et Birma, les deux éléphants d’Asie de Touroparc, sont de grands consommateurs de foin quotidiennement...