National Moutons Charollais
Ambiance estivale au concours national !

Marc Labille
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Le 59e concours national de Mouton Charollais a été une réussite en tous points. Sur deux jours, les passionnés de la race se sont rassemblés plus nombreux que jamais à Charolles. Dans une ambiance bon enfant, les compétiteurs ont rivalisé de savoir-faire génétique, tandis que les transactions sont allées bon train, le tout boosté par l’arrivée de jeunes éleveurs bien décidés à percer dans le Mouton Charollais.

 

Ambiance estivale au concours national !
Après avoir décroché son tout premier grand prix au national en 2020, le jeune Étienne Debarnot confirmait ses ambitions cette année avec cette fois pas moins de quatre grands prix : meilleur agneau, prix de famille, prix d’ensemble et trophée jeune.

Le concours national du Mouton Charollais s’est déroulé les 5 et 6 août derniers à Charolles. Maintenu en 2020 malgré les aléas liés au covid, il a de nouveau pu avoir lieu cette année sous condition d’un « pass sanitaire ». Une formalité bien accueillie par un public vacciné en très grande majorité. Les participants ont une nouvelle fois pu profiter des deux jours que dure désormais le concours national. Cet étalement dans le temps, avec un début des jugements dès le jeudi soir, confère à l’ensemble une ambiance « plus détendue et conviviale », se réjouissait le président Pascal Chaponneau. Lors de cette soirée d’ouverture, les passionnés du Mouton Charollais se sont retrouvés en famille alors que la pression du vendredi n’était pas encore de mise. Si les premiers classements sont déjà opérés le jeudi soir, cette première journée est propice aux échanges et est aussi l’occasion d’un bon repas. Cette année, l’OS en a profité pour inviter les louvetiers qui sont intervenus auprès des éleveurs lors des attaques de loup de 2020 et 2021. Une façon de les remercier et d’échanger à nouveau sur ce triste épisode qui a marqué les éleveurs du département.

La relève assurée !

Voulue pour décharger le programme du vendredi, la demi-journée du jeudi a aussi été très profitable pour les jeunes éleveurs. Ces derniers inauguraient une section qui leur est réservée par un trophée jeune et même un prix de synthèse jeune. Des jeunes qui se sont une nouvelle fois faits remarquer à travers leur motivation, se hissant en bonne place dans le palmarès. Une relève active qui faisait plaisir aux responsables de la race, confiait Pascal Chaponneau.

Avec 54 élevages représentés, le concours national de Mouton Charollais a gagné 13 élevages exposants en deux ans. Une hausse de participation qui se retrouve dans le niveau de qualité des animaux avec notamment « quatre grosses sections d’agneaux, ce qui est le plus difficile à classer », rapportait Pascal Chaponneau. Au top, les sélectionneurs ont présenté « des animaux lourds, bien dans le standard de la race, dotés de bons gigots » et mis en valeur par une préparation et un toilettage d’orfèvre !

« Gonflés à bloc » pour le 60e !

Ce rendez-vous national a donné lieu à de nombreuses ventes dans une conjoncture plutôt porteuse. Cette année, les éleveurs ont profité d’une pause bienvenue dans la série de sécheresses des trois années passées. Les cours bien orientés des agneaux de boucherie expliquent aussi l’existence d’une demande appréciable en ovins reproducteurs. En dépit d’un programme commercial chargé, toutes les ventes organisées le vendredi ont été des succès (lire encadré). 

Au terme de ce national, les organisateurs ne cachaient pas leur satisfaction, s’avouant même « gonflés à bloc » pour le 60e anniversaire du concours en 2022. Nul doute que les innovations réussies de 2021 inspireront cette prochaine édition historique : un concours sur plusieurs jours, des ventes de prestige, un bon repas, la présence d’anciens et d’étrangers…. En attendant, l’OS se prépare pour un concours de Mouton Charollais organisé dans le cadre de la fête des Jeunes agriculteurs à Bourbon-Lancy le 5 septembre. Suivront les foires d’automne et le très attendu Sommet de l’élevage…

Des ventes qui cartonnent en mâles comme en femelles !
Né chez Samuel Lardeau dans l’Indre, cet agneau était le record de la vente de la station à 1.800 €. Ce sont Benoit Bernigaud et Bernard Bonnot qui se sont portés acquéreurs de ce bélier qui a obtenu 115 en index de synthèse au contrôle individuel.

Des ventes qui cartonnent en mâles comme en femelles !

Le 6 août dernier, 93 % des agneaux issus de la station de contrôle individuel de Palinges ont trouvé preneurs au prix moyen de 795 €. L’agneau le plus cher a atteint 1.800 €. 72 acheteurs potentiels se sont emparés d’un boîtier électronique. Ils n’étaient que 55 les autres années. Parmi ces acheteurs, les responsables de l’OS se félicitent de pouvoir compter de nouveaux éleveurs hors base de sélection. Quatre clients ont enchéri en ligne depuis l’Irlande et le Royaume-Uni et deux agneaux de SCI rejoindront ces deux pays anglophones. Onze autres agneaux de station ont été acquis pour la République tchèque.

Un engouement similaire a régné sur la « petite vente » d’une douzaine d’agneaux d’élite. 92 % ont trouvé preneur au prix moyen de 660 € avec un record à 2.020 €. En femelles, l’OS avait choisi d’organiser cette année une vente aux enchères d’agnelles de prestige. Quatre femelles issues d’élevages renommés, toutes premières de section, ont été adjugées 895 € de moyenne. Un succès total avec même un record de prix à 1.220 € pour l’une de ces agnelles. C’est un Irlandais qui s’est porté acquéreur de ces quatre futures brebis de haute valeur génétique. Une vingtaine d’agnelles étaient par ailleurs proposées à la vente sous plis cacheté. Là encore, les acheteurs ont été au rendez-vous, confirmant une demande supérieure à l’offre dans cette catégorie d’animaux. Cette bonne tendance commerciale a régné également autour des cases d’exposants où les éleveurs-sélectionneurs sont parvenus à commercialiser une soixantaine d’agneaux, évaluait Pascal Chaponneau.

 

Palmarès

Prix de championnat femelles : Gaec Berland Luc et Denis, Viry.

Prix de championnat mâle : Gaec Berland Luc et Denis, Viry.

Rappel championnat mâle : Sébastien Jeannin (21).

Prix de championnat agneaux : EARL Bonnot Bernard, Champlecy.

Prix de championnat agnelles : Gaec Berland Luc et Denis, Viry.

Prix du meilleur agneau : Étienne Debarnot, Charolles.

Prix de la meilleure agnelle : Gaec Berland Luc et Denis, Viry.

Champion agneau de station : Gaec d’Azu, Saint-Romain-sous-Gourdon.

Prix d’ensemble moins de 100 brebis : 1er Étienne Debarnot, Charolles ; 2e Pascal Chaponneau, Uxeau.

Prix d’ensemble plus de 100 brebis : 1er Gaec Berland Luc et Denis, Viry ; 2e Gaec Berland Luc et Denis, Viry ; 3e Gaec de Champagny, Champagny-sous-Uxelles.

Prix de famille : 1er Étienne Debarnot, Charolles ; 2e Pascal Chaponneau, Uxeau ; 3e Guy Porterat, Grandvaux.

Trophée viande : Gaec Berland Luc et Denis, Viry.

Trophée jeune : Étienne Debarnot, Charolles.

Prix de synthèse jeune : Kévin Vesvre, Champlecy.

Challenge génétique : Gaec du Moulin de Jonchery (21).