Jonathan Brunot, viticulteur à Givry
Mon engagement à la FDSEA en 5 questions

Laura Demoulin
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Jonathan Brunot a repris l’exploitation de sa belle-famille, exploitation qui se transmet depuis 1710. Père de quatre jeunes enfants, il produit du givry rouge et blanc sur 16 hectares avec une équipe de salariés. Son parcours est atypique de par ses formations de prépa, école de commerce, une césure à l’école de Saint-Cyr et la légion étrangère à Nîmes. Il a poursuivi ce cursus dans le milieu agricole en travaillant un an dans une ferme en Argentine entre la première et la terminale et un master Organisation Internationale du Vin.

Mon engagement à la FDSEA en 5 questions
Pour Jonathan, « je connais la notion d’engagement de part mes 20 années de scoutisme : le côté engagement me parle. Nous assistons à une crise de l’engagement :  il faut des forces vives.  Ce qui me paraît important est de ne pas oublier d’où l’on vient ».

Pourquoi s’être engagé à la FDSEA, vos motivations ?

Je me suis beaucoup questionné sur le fonctionnement du foncier, je voulais comprendre « comment cela marche ». Ces questions sont complexes quand vous vous installez. J’ai donc adhéré à la FDSEA pour mieux appréhender toutes ces notions.

Comment se traduit votre engagement par rapport aux autres adhérents ?

Je suis actuellement au Conseil d’administration de l’Union Viticole (section viticole de la FDSEA). Les problématiques liées aux fermages m’intéressent beaucoup, je suis un exploitant viticole uniquement avec des fermages en location. Je suis président du syndicat intercommunal du secteur de Givry. J’ai assisté à des comités techniques de la Safer.

Quelle était votre vision de la FDSEA et a-t-elle changé ?

Je ne connaissais pas la FDSEA auparavant. Je me suis aperçu de pas mal d’avancées. On peut citer l’accord sur les fermages en 2022 après d’âpres discussions. La force du collectif peut faire avancer les choses. Le marché se porte plutôt bien aujourd’hui après ces deux années de bonnes récoltes. Depuis quelques années, on a oublié la prudence.

Qu’est-ce que votre engagement à la FDSEA vous a apporté ?

Les réunions du conseil d’administration de l’Union viticole permettent de se réunir et d’avoir de bonnes discussions entre les viticulteurs de toute la Saône-et-Loire (Côte Chalonnaise, Mâconnais et Beaujolais). C’est un groupe sympa. Nous échangeons sur nos productions, les actualités viticoles et nous confrontons nos points de vue pour développer l’Union viticole et les actions à mettre en œuvre pour mieux accompagner tous les viticulteurs.

Est-ce que cela vous prend du temps ?

Je participe aux cinq réunions de l’Union viticole par an, une réunion du syndicat local et aux comités techniques Safer. Les réunions départementales ont souvent lieu à Mâcon, ce qui n’est pas anodin en termes de déplacement quand vous gérez une exploitation sur la Côte Chalonnaise. Les réunions de l’Union viticole, quant à elles, se déroulent sur des secteurs géographiques différents pour être plus proche des viticulteurs participants.