Christophe Chambon, président de la FRSEA
Christophe Chambon, président de la FRSEA : Grâce à notre action collective nous trouvons des solutions sur tous les dossiers Feader de Bourgogne Franche-Comté
Édito de Christophe Chambon, Secrétaire général adjoint FNSEA, Président FRSEA Bourgogne Franche-Comté
La semaine dernière, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, a annoncé que les DDT reprendraient, en plus des 1.000 dossiers déjà pris en charge, la gestion de 700 dossiers supplémentaires du Feader 2014-2022, initialement transférés au Conseil Régional.
Cette avancée est le fruit d’actions collectives menées sans relâche depuis plus de deux ans, lettres d’alerte, manifestations, négociations, propositions… et d’une mobilisation de toute la profession, avec les JA pour les DJA, les chambres d’agriculture pour la complétude des dossiers, et les banques à travers les prêts d’honneur.
C’est une bonne nouvelle pour les agriculteurs et agricultrices de notre région, qui devraient voir la situation s’améliorer de façon significative.
On peut espérer que cette reprise permette également de résorber les retards de paiement des aides européennes aux investissements cofinancées et gérées par le Conseil Régional Bourgogne-Franche-Comté, et qui sont cruciales pour les exploitations.
Les retards ne sont plus acceptables.
Les agriculteurs qui ont déposé une demande de subvention doivent maintenant recevoir rapidement leurs conventions afin de pouvoir entamer leurs travaux.
La balle est désormais dans le camp des services régionaux, qui doivent assumer leurs responsabilités : accélérer le solde des paiements DJA et mettre en œuvre rapidement la nouvelle programmation.
Nous resterons extrêmement vigilants et suivrons l’évolution, mois par mois, semaine par semaine, tant que le règlement de développement rural (RDR3) ne sera pas soldé et tant que le nouveau dispositif Feader 2023 - 2027 ne sera pas complètement opérationnel !
Des défis nationaux toujours pressants
Si des progrès s’esquissent sur le Feader en Bourgogne-Franche-Comté, d’autres revendications nationales restent en souffrance malgré quelques avancées récentes.
Il est urgent d’obtenir des garanties concrètes pour assurer notre souveraineté alimentaire et offrir des perspectives durables à notre profession. Cela passe par des accords internationaux équilibrés, afin d’éviter l’importation d’une agriculture que nous ne voulons pas.
Le revenu des agriculteurs doit être défendu par une prise en compte rigoureuse de nos coûts de production.
La simplification des procédures est également cruciale. Le contrôle unique, tant attendu, doit se concrétiser dans chaque département. Ce dispositif ne doit pas devenir une boîte de Pandore, mais bien une réalité tangible pour nos exploitations.
En tant que président du FMSE, je suis personnellement engagé sur les questions sanitaires. Aujourd’hui, nous constatons des avancées, en effet les modalités de prise en compte des pertes directes subies par les élevages ovins et bovins, en raison des sérotypes 3 et 8 de la FCO, se précisent.
Mais pour le moment les mesures prises ne sont ni assez rapides, ni assez fortes.
Notre action collective, portée par une mobilisation sans faille de la FNSEA et des JA dans chaque département, est essentielle pour obtenir les avancées nécessaires. Les attentes sont grandes, mais notre détermination l’est tout autant.
Un agriculteur isolé est un agriculteur en danger.
Alors c’est ensemble que nous devons continuer à défendre l’avenir de notre agriculture !
Christophe Chambon
Secrétaire général adjoint FNSEA
Président FRSEA Bourgogne-Franche-Comté