Équin
1,2 million € d’aide pour la filière

Françoise Thomas
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Initié il y a plus de trois ans maintenant, le plan de soutien du Département à la filière équine est désormais prêt. Basé sur plusieurs axes, ce plan entend aussi bien soutenir les éleveurs que les hippodromes, les centres équestres que la filière chevaux de trait. La volonté du Département est affichée, à chacun de ces professionnels de s’en saisir désormais.

1,2 million € d’aide pour la filière

L’équin n’est pas une filière simple à cerner tant elle regroupe des mondes différents aux enjeux et aux marchés totalement indépendants les uns des autres.

Pour autant, la Saône-et-Loire est une terre de cheval comme le rappelle Frédéric Brochot, le vice-président à l’Agriculture : « en Bourgogne Franche-Comté, la Saône-et-Loire a une position de leader pour la filière équine ». Ceci se constate au niveau de ses infrastructures, en premier lieu desquels Équivallée à Cluny ou les hippodromes de La Clayette, Cluny et Paray-le-Monial, ou l’ensemble de ses centres équestres. Vivent ainsi en parallèle aussi bien le monde des courses que celui de l’équitation de loisir.

Dans le même temps, la Saône-et-Loire est également une terre d’élevage, avec une race de chevaux de courses d’obstacles née dans le département, les AQPS, lesquels côtoient les chevaux de traits, comtois, percherons et auxois pour lesquels on dénombre de nombreux éleveurs. Il y a l’équitation de loisir, avec tout un développement voulu autour du tourisme équestre à ne pas oublier, de même que la partie traction animale (notamment dans les vignes).

Cinq axes

« Nous voulions un plan pour l’ensemble de la filière, naisseur, chevaux de sport ou de traits, centres équestres », résume le vice-président à l’agriculture. Aussi décider d’aider la filière équine a demandé de nombreuses réunions, pour savoir comment soutenir pertinemment des acteurs aussi différents. Les discussions, forcément interrompues et modifiées par la crise sanitaire, auront demandé trois années. Elles ont débouché sur un plan en cinq axes.

« L’enveloppe globale consacrée à la filière est de 1,2 million d’euros sur cinq ans », détaille Frédéric Brochot.

Un soutien financier qui visera notamment à soutenir l’activité d’élevage, professionnaliser les acteurs de la filière, soutenir les équipements structurants, favoriser la promotion, « encourager les pratiques replaçant le cheval au service de l’humain et de l’environnement ». Ce dernier point se concrétise notamment au niveau des centres équestres lorsque le Département aide à l’acquisition d’équipements nécessaire pour des publics handicapés, ou soutient des initiatives visant l’insertion d’élèves en difficulté, « le contact avec le monde animal aide souvent ces personnes de s’épanouir », rappelle Frédéric Brochot.

Si « les équipements structurants », type hippodromes et Équivallée, vont être accompagnés financièrement, les éleveurs-naisseurs pourront également solliciter le Département pour se rendre sur des concours ou des rendez-vous nationaux.

Concours accompagnés

Selon leurs activités, leurs projets, leurs manifestations, chaque filière pourra ainsi être soutenue. « C’était une réelle attente de la part de tous ces professionnels qui se sentaient oubliés », souligne Frédéric Brochot. Lequel insiste : « c’est primordial que ce plan ait pu être construit tous ensemble. Auparavant, les discussions entre eux étaient compliquées. De pouvoir mettre toute la filière autour de la table, cela a permis qu’ils se parlent ».

L’ensemble de ce plan et de ses modalités vont encore être travaillés en début d’année, avec une mise en place effective dès la fin du premier trimestre.

Si chacune de ces structures a eu à souffrir du Covid, du confinement et des restrictions imposées, « les gens et les enfants sont depuis, heureusement, revenus vers ces sports et activités de plein-air », constate Frédéric Brochot.

L’ensemble reste malgré tout fragile et demande donc à être accompagné. Cependant, la filière équine départementale a tout pour être forte et le Département souhaite l’aider à aller encore plus loin.