2016, une année à oublier pour Bourgogne du Sud
Le 8 décembre, la coopérative Bourgogne du Sud délocalisait pour la première fois de son histoire son assemblée générale statutaire à Beaune. Peut-être pour mieux oublier l’exercice « déplorable » lié à la campagne 2016. Toutes les productions avaient alors été durement affectées. Heureusement, 2017 laisse entrevoir une « lueur d’espoir ».

« On va essayer d’oublier très rapidement une année 2016 déplorable », débutait Michel Duvernois, directeur, lors de l'assemblée générale de Bourgogne du Sud le 8 décembre à Beaune. En effet, lors de la dernière campagne, le chiffre d’affaires de la coopérative était en « recul de 14 % après une année déjà pas exceptionnelle ». Grandes cultures, élevage viande, lait, vignes… Toutes les productions sur le périmètre de la coopérative ont souffert d’aléas climatiques ou d’une conjoncture économique dégradée, voire parfois des deux en même temps, notamment pour les céréales. Résultat, « il a fallu "racler jusqu’à l’os" pour renvoyer tout ce qui était possible vers les adhérents », avait alors décidé le conseil d’administration. Le résultat est donc logiquement en baisse de -26 % à 1.558.000 €.
2017 va faire du bien
Le chiffre d'affaires s’établissait à près de 165,5 millions d’€. Dans le détail, la coopérative a connu une collecte « ridicule » - en terme de volumes - de 381.634 tonnes (-23 %), qui faisait suite à une collecte déjà « mauvaise » de moins de 500.000 t en 2015. Heureusement, l’année 2017 devrait voir ces chiffres avoisiner les 560.000 t de collecte et ce, avec un assolement « important » en soja (8.000 ha contre 3.000 ha en 2012). En 2016, toutes les céréales « avaient été très affectées » (-27 % en blé, -28 % en maïs), avec un « effondrement » des tournesols.
Au niveau des approvisionnements, là aussi, le chiffre d’affaires s'affichait en recul de -6 %, avec notamment un « recul des prix » des engrais qui a néanmoins le mérite d’avoir permis de « limiter les dégâts » sur les comptes des exploitations.
Plus positif, la coopérative a poursuivi son développement en appro pour l’élevage (15,6 M€ ; +2 %). Il en est de même sur l’activité viticole avec +2 % de ventes de matières sèches « malgré des millésimes en repli » sur le plan quantitatif. « Là aussi, 2017 devrait faire du bien à tous ». L’été 2016, humide, avait contribué à une pression maladie importante, augmentant de facto les ventes de phytosanitaires.
La synthèse par familles de produits montrait une chute « importante » des ventes d’engrais. A l’inverse donc pour la santé des plantes (23 M€) et l’alimentation du bétail (12,7 M€ ; 50.000 t). La stabilité était observée pour les semences (8,3 M€). On notait enfin un développement du matériel pour la cave, agricole et d’élevage.
Passer ce mauvais cap
Côté évolution des charges par rapport à l’exercice précédent, « les chiffres sont compliqués à analyser » avec l’arrivée de Logivia dans le périmètre de la coopérative. « Nous avons transféré une grande partie de nos camions et de nos chauffeurs dans cette société partagée avec Dijon Céréales (21) et Soréal (01) ».
Malgré une dégradation de la trésorerie, la coopérative a réussi à se désendetter à moyen terme. Sa capacité d'autofinancement est néanmoins en « fort repli ». Sur l’exercice, la coopérative a réalisé « très peu » d’investissements « pour passer ce mauvais cap ».
Le président, Didier Laurency, tenait à remercier le personnel, qui a réussi le « challenge » de maîtriser les charges de fonctionnement dans ce contexte.
Fermetures de voies ferrées
Pour Didier Laurency, 2016 restera « l’année la plus difficile » de l’histoire de Bourgogne du Sud. « Heureusement, la campagne en cours - aujourd'hui quasi réalisée - atteint enfin les niveaux mis en culture, même si la valorisation n’est pas encore là », tentait-il de positiver.
Alors que peu d’élus étaient présents à Beaune, il se permettait de critiquer - à raison - les « paradoxes des discours politiques », notamment sur l’environnement, en dénonçant la politique des réseaux ferrés de France qui « nous ferme des lignes de chemin de fer ». La dernière en date est celle desservant jusqu'il y a peu encore le silo de Verdun-sur-le-Doubs, après celles de Chalon-sur-Saône ou de Beaune. Rien que pour les 50.000 tonnes qui transitaient ainsi à Verdun, « c’est 2.000 camions en plus sur les routes alors que les engagements allaient jusqu’en 2021 pour continuer d’utiliser l’embranchement. Cherchez l’erreur ! ». UNe erreur en matière d’économies et d’environnement. Chaque infrastructure non entretenue telle que celle-ci étant autant de compétitivité enlevée à Bourgogne du Sud et à l’agriculture du département…
2016, une année à oublier pour Bourgogne du Sud

« On va essayer d’oublier très rapidement une année 2016 déplorable », débutait Michel Duvernois, directeur, lors de l'assemblée générale de Bourgogne du Sud le 8 décembre à Beaune. En effet, lors de la dernière campagne, le chiffre d’affaires de la coopérative était en « recul de 14 % après une année déjà pas exceptionnelle ». Grandes cultures, élevage viande, lait, vignes… Toutes les productions sur le périmètre de la coopérative ont souffert d’aléas climatiques ou d’une conjoncture économique dégradée, voire parfois des deux en même temps, notamment pour les céréales. Résultat, « il a fallu "racler jusqu’à l’os" pour renvoyer tout ce qui était possible vers les adhérents », avait alors décidé le conseil d’administration. Le résultat est donc logiquement en baisse de -26 % à 1.558.000 €.
2017 va faire du bien
Le chiffre d'affaires s’établissait à près de 165,5 millions d’€. Dans le détail, la coopérative a connu une collecte « ridicule » - en terme de volumes - de 381.634 tonnes (-23 %), qui faisait suite à une collecte déjà « mauvaise » de moins de 500.000 t en 2015. Heureusement, l’année 2017 devrait voir ces chiffres avoisiner les 560.000 t de collecte et ce, avec un assolement « important » en soja (8.000 ha contre 3.000 ha en 2012). En 2016, toutes les céréales « avaient été très affectées » (-27 % en blé, -28 % en maïs), avec un « effondrement » des tournesols.
Au niveau des approvisionnements, là aussi, le chiffre d’affaires s'affichait en recul de -6 %, avec notamment un « recul des prix » des engrais qui a néanmoins le mérite d’avoir permis de « limiter les dégâts » sur les comptes des exploitations.
Plus positif, la coopérative a poursuivi son développement en appro pour l’élevage (15,6 M€ ; +2 %). Il en est de même sur l’activité viticole avec +2 % de ventes de matières sèches « malgré des millésimes en repli » sur le plan quantitatif. « Là aussi, 2017 devrait faire du bien à tous ». L’été 2016, humide, avait contribué à une pression maladie importante, augmentant de facto les ventes de phytosanitaires.
La synthèse par familles de produits montrait une chute « importante » des ventes d’engrais. A l’inverse donc pour la santé des plantes (23 M€) et l’alimentation du bétail (12,7 M€ ; 50.000 t). La stabilité était observée pour les semences (8,3 M€). On notait enfin un développement du matériel pour la cave, agricole et d’élevage.
Passer ce mauvais cap
Côté évolution des charges par rapport à l’exercice précédent, « les chiffres sont compliqués à analyser » avec l’arrivée de Logivia dans le périmètre de la coopérative. « Nous avons transféré une grande partie de nos camions et de nos chauffeurs dans cette société partagée avec Dijon Céréales (21) et Soréal (01) ».
Malgré une dégradation de la trésorerie, la coopérative a réussi à se désendetter à moyen terme. Sa capacité d'autofinancement est néanmoins en « fort repli ». Sur l’exercice, la coopérative a réalisé « très peu » d’investissements « pour passer ce mauvais cap ».
Le président, Didier Laurency, tenait à remercier le personnel, qui a réussi le « challenge » de maîtriser les charges de fonctionnement dans ce contexte.
Fermetures de voies ferrées
Pour Didier Laurency, 2016 restera « l’année la plus difficile » de l’histoire de Bourgogne du Sud. « Heureusement, la campagne en cours - aujourd'hui quasi réalisée - atteint enfin les niveaux mis en culture, même si la valorisation n’est pas encore là », tentait-il de positiver.
Alors que peu d’élus étaient présents à Beaune, il se permettait de critiquer - à raison - les « paradoxes des discours politiques », notamment sur l’environnement, en dénonçant la politique des réseaux ferrés de France qui « nous ferme des lignes de chemin de fer ». La dernière en date est celle desservant jusqu'il y a peu encore le silo de Verdun-sur-le-Doubs, après celles de Chalon-sur-Saône ou de Beaune. Rien que pour les 50.000 tonnes qui transitaient ainsi à Verdun, « c’est 2.000 camions en plus sur les routes alors que les engagements allaient jusqu’en 2021 pour continuer d’utiliser l’embranchement. Cherchez l’erreur ! ». UNe erreur en matière d’économies et d’environnement. Chaque infrastructure non entretenue telle que celle-ci étant autant de compétitivité enlevée à Bourgogne du Sud et à l’agriculture du département…
2016, une année à oublier pour Bourgogne du Sud

« On va essayer d’oublier très rapidement une année 2016 déplorable », débutait Michel Duvernois, directeur, lors de l'assemblée générale de Bourgogne du Sud le 8 décembre à Beaune. En effet, lors de la dernière campagne, le chiffre d’affaires de la coopérative était en « recul de 14 % après une année déjà pas exceptionnelle ». Grandes cultures, élevage viande, lait, vignes… Toutes les productions sur le périmètre de la coopérative ont souffert d’aléas climatiques ou d’une conjoncture économique dégradée, voire parfois des deux en même temps, notamment pour les céréales. Résultat, « il a fallu "racler jusqu’à l’os" pour renvoyer tout ce qui était possible vers les adhérents », avait alors décidé le conseil d’administration. Le résultat est donc logiquement en baisse de -26 % à 1.558.000 €.
2017 va faire du bien
Le chiffre d'affaires s’établissait à près de 165,5 millions d’€. Dans le détail, la coopérative a connu une collecte « ridicule » - en terme de volumes - de 381.634 tonnes (-23 %), qui faisait suite à une collecte déjà « mauvaise » de moins de 500.000 t en 2015. Heureusement, l’année 2017 devrait voir ces chiffres avoisiner les 560.000 t de collecte et ce, avec un assolement « important » en soja (8.000 ha contre 3.000 ha en 2012). En 2016, toutes les céréales « avaient été très affectées » (-27 % en blé, -28 % en maïs), avec un « effondrement » des tournesols.
Au niveau des approvisionnements, là aussi, le chiffre d’affaires s'affichait en recul de -6 %, avec notamment un « recul des prix » des engrais qui a néanmoins le mérite d’avoir permis de « limiter les dégâts » sur les comptes des exploitations.
Plus positif, la coopérative a poursuivi son développement en appro pour l’élevage (15,6 M€ ; +2 %). Il en est de même sur l’activité viticole avec +2 % de ventes de matières sèches « malgré des millésimes en repli » sur le plan quantitatif. « Là aussi, 2017 devrait faire du bien à tous ». L’été 2016, humide, avait contribué à une pression maladie importante, augmentant de facto les ventes de phytosanitaires.
La synthèse par familles de produits montrait une chute « importante » des ventes d’engrais. A l’inverse donc pour la santé des plantes (23 M€) et l’alimentation du bétail (12,7 M€ ; 50.000 t). La stabilité était observée pour les semences (8,3 M€). On notait enfin un développement du matériel pour la cave, agricole et d’élevage.
Passer ce mauvais cap
Côté évolution des charges par rapport à l’exercice précédent, « les chiffres sont compliqués à analyser » avec l’arrivée de Logivia dans le périmètre de la coopérative. « Nous avons transféré une grande partie de nos camions et de nos chauffeurs dans cette société partagée avec Dijon Céréales (21) et Soréal (01) ».
Malgré une dégradation de la trésorerie, la coopérative a réussi à se désendetter à moyen terme. Sa capacité d'autofinancement est néanmoins en « fort repli ». Sur l’exercice, la coopérative a réalisé « très peu » d’investissements « pour passer ce mauvais cap ».
Le président, Didier Laurency, tenait à remercier le personnel, qui a réussi le « challenge » de maîtriser les charges de fonctionnement dans ce contexte.
Fermetures de voies ferrées
Pour Didier Laurency, 2016 restera « l’année la plus difficile » de l’histoire de Bourgogne du Sud. « Heureusement, la campagne en cours - aujourd'hui quasi réalisée - atteint enfin les niveaux mis en culture, même si la valorisation n’est pas encore là », tentait-il de positiver.
Alors que peu d’élus étaient présents à Beaune, il se permettait de critiquer - à raison - les « paradoxes des discours politiques », notamment sur l’environnement, en dénonçant la politique des réseaux ferrés de France qui « nous ferme des lignes de chemin de fer ». La dernière en date est celle desservant jusqu'il y a peu encore le silo de Verdun-sur-le-Doubs, après celles de Chalon-sur-Saône ou de Beaune. Rien que pour les 50.000 tonnes qui transitaient ainsi à Verdun, « c’est 2.000 camions en plus sur les routes alors que les engagements allaient jusqu’en 2021 pour continuer d’utiliser l’embranchement. Cherchez l’erreur ! ». UNe erreur en matière d’économies et d’environnement. Chaque infrastructure non entretenue telle que celle-ci étant autant de compétitivité enlevée à Bourgogne du Sud et à l’agriculture du département…