Volaille française
Volaille française : Un pacte pour relancer la filière

Publié par Cédric Michelin
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Le « plan de filière » adopté il y a deux ans n’a pas permis à la production française de reprendre le dessus sur des importations toujours en croissance. L’interprofession ANVOL entend conforter un modèle d’élevage français vertueux et le faire reconnaître.

Volaille française : Un pacte pour relancer la filière

Le plan de filière de la volaille de chair engagé début 2018 n’a pas permis d’enrayer la progression des importations, ont constaté, mardi 11 février à Paris, les dirigeants d’Anvol, l’interprofession de la volaille de chair. « La situation est frustrante pour notre filière », a résumé Eric Cachan, le président du Synalaf et secrétaire-général de l’interprofession. « La consommation de volaille est la plus dynamique de toutes les viandes, avec une hausse de 15 % ces cinq dernières années, mais la filière française n’en profite pas. Ce sont les importations qui bénéficient du dynamisme des ventes, particulièrement net en restauration hors foyer, un secteur où le facteur-prix est déterminant et où l’origine est ignorée du public ».

A l’inverse, la production française marque le pas, avec un tassement annoncé pour 2019 de 1,4 % à 1,76 million de tonnes, selon l’Itavi. L’absence d’amélioration de la balance commerciale a enclin les professionnels à formuler plusieurs revendications immédiates. « Le gouvernement s’apprête à publier un décret rendant obligatoire l’étiquetage de tous les produits crus de volaille vendus hors-domicile en France », s’est félicité Paul Lopez, représentant des industriels (FIA) à l’Anvol. « C’est un progrès, mais il faut que cet étiquetage soit élargi de façon pérenne pour les produits élaborés et qu’il soit étendu à l’Union européenne », a-t-il souhaité. Les dirigeants de l’interprofession ont également appelé la Commission européenne à ne pas ouvrir de nouvelles négociations commerciales internationales, jugeant « indécente » la perspective d’un accord avec les Etats-Unis. « L’Europe doit déjà faire face à l’arrivée de poulets venus du Brésil, de la Thaïlande et d’Ukraine, c’est plus que suffisant », a insisté Jean-Michel Schaeffer.

Six engagements à tenir en cinq ans

Pour redonner de l’élan à son plan de filière, l’interprofession a lancé mardi une nouvelle initiative, « Pacte ambition Anvol 2025 ». Le projet, qui compte six engagements concrets à atteindre, vise à renforcer et valoriser le modèle français de l’élevage avicole, familial et respectueux de l’environnement. « Nous voulons préserver les particularités de notre production, dont la diversité est enviée dans le monde entier, et les faire partager aux consommateurs-citoyens », a insisté Eric Cachan. L’un des objectifs annoncé est d’offrir « un accès à la lumière naturelle pour 50 % des volailles » d’ici cinq ans. En 2025, 20 % des volatiles devront être élevés dans des systèmes avec parcours extérieur et 30 % dans des poulaillers équipés de fenêtres. Une manière de remettre sur les rails les ambitions du plan de filière en matière de modernisation des bâtiments, qui n’ont pas été satisfaites à ce jour. « Les éleveurs ont investi 200 M€ en deux ans, très loin des 450M€ annuels qui étaient prévus », a déploré Jean-Michel Schaeffer. Un renforcement des aides à la rénovation et à la construction dans les régions permettrait d’accélérer la transition de la filière, a-t-il estimé. Le pacte contient également des engagements en matière de bonnes pratiques d’élevage, avec la généralisation du déploiement de deux applications sur l’audit complet de l’exploitation (EVA) et sur le bien-être animal (EBENE). Il prévoit également la participation des entreprises de nutrition animale à la plateforme Duralim pour développer les approvisionnements en matière première française (80 % aujourd’hui) et augmenter leur concentration protéique. Est également programmée la poursuite de la diminution de l’utilisation des antibiotiques, avec un objectif de 5 % réduction supplémentaire, soit -60 % depuis 2011.

Volaille française : Un pacte pour relancer la filière

Le plan de filière de la volaille de chair engagé début 2018 n’a pas permis d’enrayer la progression des importations, ont constaté, mardi 11 février à Paris, les dirigeants d’Anvol, l’interprofession de la volaille de chair. « La situation est frustrante pour notre filière », a résumé Eric Cachan, le président du Synalaf et secrétaire-général de l’interprofession. « La consommation de volaille est la plus dynamique de toutes les viandes, avec une hausse de 15 % ces cinq dernières années, mais la filière française n’en profite pas. Ce sont les importations qui bénéficient du dynamisme des ventes, particulièrement net en restauration hors foyer, un secteur où le facteur-prix est déterminant et où l’origine est ignorée du public ».

A l’inverse, la production française marque le pas, avec un tassement annoncé pour 2019 de 1,4 % à 1,76 million de tonnes, selon l’Itavi. L’absence d’amélioration de la balance commerciale a enclin les professionnels à formuler plusieurs revendications immédiates. « Le gouvernement s’apprête à publier un décret rendant obligatoire l’étiquetage de tous les produits crus de volaille vendus hors-domicile en France », s’est félicité Paul Lopez, représentant des industriels (FIA) à l’Anvol. « C’est un progrès, mais il faut que cet étiquetage soit élargi de façon pérenne pour les produits élaborés et qu’il soit étendu à l’Union européenne », a-t-il souhaité. Les dirigeants de l’interprofession ont également appelé la Commission européenne à ne pas ouvrir de nouvelles négociations commerciales internationales, jugeant « indécente » la perspective d’un accord avec les Etats-Unis. « L’Europe doit déjà faire face à l’arrivée de poulets venus du Brésil, de la Thaïlande et d’Ukraine, c’est plus que suffisant », a insisté Jean-Michel Schaeffer.

Six engagements à tenir en cinq ans

Pour redonner de l’élan à son plan de filière, l’interprofession a lancé mardi une nouvelle initiative, « Pacte ambition Anvol 2025 ». Le projet, qui compte six engagements concrets à atteindre, vise à renforcer et valoriser le modèle français de l’élevage avicole, familial et respectueux de l’environnement. « Nous voulons préserver les particularités de notre production, dont la diversité est enviée dans le monde entier, et les faire partager aux consommateurs-citoyens », a insisté Eric Cachan. L’un des objectifs annoncé est d’offrir « un accès à la lumière naturelle pour 50 % des volailles » d’ici cinq ans. En 2025, 20 % des volatiles devront être élevés dans des systèmes avec parcours extérieur et 30 % dans des poulaillers équipés de fenêtres. Une manière de remettre sur les rails les ambitions du plan de filière en matière de modernisation des bâtiments, qui n’ont pas été satisfaites à ce jour. « Les éleveurs ont investi 200 M€ en deux ans, très loin des 450M€ annuels qui étaient prévus », a déploré Jean-Michel Schaeffer. Un renforcement des aides à la rénovation et à la construction dans les régions permettrait d’accélérer la transition de la filière, a-t-il estimé. Le pacte contient également des engagements en matière de bonnes pratiques d’élevage, avec la généralisation du déploiement de deux applications sur l’audit complet de l’exploitation (EVA) et sur le bien-être animal (EBENE). Il prévoit également la participation des entreprises de nutrition animale à la plateforme Duralim pour développer les approvisionnements en matière première française (80 % aujourd’hui) et augmenter leur concentration protéique. Est également programmée la poursuite de la diminution de l’utilisation des antibiotiques, avec un objectif de 5 % réduction supplémentaire, soit -60 % depuis 2011.