Confédération des appellations de Bourgogne
CAVB : Les revendications des appellations Bourguignonnes

Cédric Michelin
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Le 20 février à Pommard, au cœur de la Bourgogne, une réunion sur fond de manifestations agricoles s'est tenue, rassemblant la communauté viticole et les représentants gouvernementaux pour discuter de l'avenir du secteur. Cette rencontre, bien plus qu'une simple formalité, a abordé des enjeux majeurs et a mis en lumière les aspirations et les défis de la viticulture bourguignonne.

CAVB : Les revendications des appellations Bourguignonnes

Le 20 février à Pommard, au cœur de la Bourgogne, une réunion sur fond de manifestations agricoles s'est tenue, rassemblant la communauté viticole et les représentants gouvernementaux pour discuter de l'avenir du secteur. Cette rencontre, bien plus qu'une simple formalité, a abordé des enjeux majeurs et a mis en lumière les aspirations et les défis de la viticulture bourguignonne.

L'ordre du jour était dense, reflétant les multiples facettes d'une industrie à la croisée des chemins entre tradition et modernité. Au premier plan, comme le reste des agriculteurs, la question des contraintes bureaucratiques, souvent perçues comme un frein à l'innovation et à l'efficacité. Les vignerons ont plaidé pour une simplification des démarches, afin de se consacrer pleinement à leur métier sans être entravés par des formalités excessives.

Pour autant, a durabilité était également au cœur des discussions. Dans une époque où le respect de l'environnement est devenu primordial, les participants ont exploré des pistes pour une viticulture plus écologique, cherchant l'équilibre entre les méthodes traditionnelles et les innovations respectueuses de l’environnement. La CAVB s'implique notamment dans la gestion et la défense des appellations, en soutenant les viticulteurs dans la rédaction et les modifications de leurs cahiers des charges, et en les aidant à naviguer dans l'environnement réglementaire et législatif complexe qui entoure la viticulture. Cela inclut la prise en compte des aspects fiscaux et fonciers qui sont cruciaux pour la pérennité des exploitations viticoles familiales et la protection de l'identité des vins de Bourgogne.

 

Mais surtout, le sujet brûlant a été celui de la transmission des exploitations. Garantir la pérennité des domaines familiaux à travers les générations est un enjeu crucial, nécessitant des lois facilitant les passages de relais familiaux. Nombre de parlementaires de Saône-et-Loire avaient fait le déplacement. En plus du préfet de Région, Franck Robine et du sous-préfet de Beaune, Benoît Byrski, étaient présents les députés Didier Paris (21), Benjamin Dirx (Mâconnais), Louis Margueritte (Chalonnais), Rémy Rebeyrotte (Autunois) et le Sénateur François Patriat.

La discussion s’engageait ensuite sur la valorisation des métiers du vin et surtout les recrutements de main d’oeuvre. Enfin, la question de la communication sur le vin a suscité un vif intérêt. Dans un contexte où les discours sur la consommation d'alcool sont souvent empreints de réserve, les participants ont souligné l'importance d'une approche responsable, qui valorise le vin en tant que produit culturel et patrimonial, sans pour autant occulter les impératifs de modération.

Ce dialogue, qualifié de fructueux par les participants, a débouché sur un engagement à collaborer étroitement avec les services de l'État pour transformer ces discussions en actions concrètes.