Les brèves du 21 mars 2023

Mis en ligne par Cédric Michelin
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Les brèves du 21 mars 2023

Les brèves du 21 mars 2023

Négociations commerciales : Bruno Le Maire demande une réouverture « dès le mois de mai »

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a affirmé, le 20 mars sur BFM TV, qu’il demanderait aux industriels et aux distributeurs de renégocier « dès le mois de mai », et non plus en juin comme annoncé dans un premier temps. « Tous les prix alimentaires de gros baissent sur les marchés. Je voudrais que, lorsque le prix du blé baisse, le lendemain le prix du paquet de pâtes baisse », a-t-il poursuivi. Chez les industriels, l’annonce de la réouverture prochaine des négociations fait grincer des dents. « Je suis surprise de cette annonce alors que l’encre de la signature des contrats est à peine sèche, a déclaré la directrice générale de Lactel Anne Charlès-Pinault en conférence de presse. On est responsables, si les éléments conjoncturels viennent à bouger, on saura se remettre autour de la table. Je ne crois pas qu’on ait besoin d’un calendrier imposé pour rouvrir les discussions. » Lors de son interview, Bruno Le Maire a, par ailleurs, maintenu que la proposition de loi Descrozaille est « une très bonne proposition ». Cependant, le gouvernement proposera une modification de l’article limitant les promotions à 34 % en valeur sur les produits de droguerie, d’hygiène et de parfumerie, pour passer de 34 à 50 %, a-t-il expliqué. Le texte sera voté cette semaine, le 21 au Sénat et le 22 à l’Assemblée, après un accord en commission mixte paritaire.

 

Pesticides : des « problèmes sérieux » dans la proposition de Bruxelles (eurodéputée)

La proposition de règlement de la Commission européenne sur l’utilisation durable des pesticides pose « un certain nombre de problèmes sérieux » qui la « rendent inapplicable s’ils ne sont pas résolus », prévient la sociale-démocrate espagnole Clara Aguilera, rapporteure pour avis de la commission de l’Agriculture du Parlement européen, dans un document de travail. « Sans solutions agronomiques efficaces », les objectifs de réduction proposés (-50 % à l’horizon 2030) « affecteraient la sécurité alimentaire » de l’UE, selon elle. Or, « la Commission ne prévoit pas un seul euro supplémentaire pour financer les mesures contenues dans sa proposition », déplore Clara Aguilera. Une position qui s’annonce très éloignée de celle que prépare la commission parlementaire de l’Environnement, qui est responsable du dossier. Les deux commissions parlementaires viennent de trouver un terrain d’entente sur un calendrier de travail pour ce dossier. La commission de l’Agriculture adoptera son avis en juillet, puis celle de l’Environnement son projet de rapport en septembre, en vue d’un vote en plénière lors de la première session d’octobre.

 

Retraites : les motions de censure rejetées, le Parlement adopte la réforme

En rejetant, le 20 mars, les deux motions de censure déposées après l’activation de l’article 49.3 de la Constitution, les députés ont définitivement adopté la réforme des retraites (PLFSSR). La gauche et le RN ont annoncé qu’ils saisiront le Conseil constitutionnel, qui doit se prononcer sur le texte avant qu’il puisse être promulgué. Issu d’un compromis en commission mixte paritaire et adopté sans vote (article 49.3) par l’Assemblée le 16 mars, le texte final conserve les principales dispositions annoncées par le gouvernement : report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans et allongement de la durée d’assurance à 43 annuités dès 2027. Il crée une quatrième borne d’âge permettant aux assurés ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans de partir en retraite dès 63 ans, sous réserve d’avoir cotisé pendant 43 ans. Il conserve l’inclusion des agents chimiques dangereux dans les facteurs de pénibilité, dans le cadre du nouveau fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle (FIPU). Enfin, un nouvel article impose aux organismes de retraite de contacter les assurés ayant cotisé moins de dix ans pour leur proposer un entretien sur leurs droits (perspectives d’évolution, possibilité de cumul d’emploi-retraite…).

 

Climat : le Giec rappelle les principaux leviers agricoles d’atténuation et d’adaptation

Avec un rapport publié le 20 mars, le groupement international d’experts sur le climat (Giec) clôture son sixième cycle d’évaluation en résumant les connaissances scientifiques disponibles. Alors que la décennie 2010-2019 a enregistré « les plus hauts niveaux d’émissions annuels jamais atteints », le réchauffement à 2100 pourrait atteindre entre 1,4°C et 4,4°C. Et les émissions entre aujourd’hui et 2030 détermineront « si le réchauffement peut être contenu entre 1,5 et 2°C », préviennent les chercheurs. Le secteur des terres, dont l’agriculture, pèse 22 % des émissions mondiales, rappellent-ils. Dans ce secteur, c’est l’arrêt de la déforestation dans les zones tropicales qui posséderait « le plus grand potentiel de réduction d’émissions », de l’ordre de 4 Gt CO2 par an. L’augmentation des taux de carbone dans les sols agricoles permettrait également de capter 3,5 Gt CO2/an, et le changement des régimes alimentaires réduirait le bilan mondial de 2 Gt CO2/an. Alors que l’insécurité augmentera face aux réductions de production et aux aléas climatiques, les chercheurs rappellent les principaux leviers d’adaptation. Amélioration des variétés, stockage de l’eau, agroforesterie, diversification à l’échelle du paysage et de la ferme, agroécologie : à l’échelle mondiale, « les principaux freins sont les ressources limitées, l’absence d’engagement du secteur privé ou des citoyens, ainsi qu’une mobilisation insuffisante des acteurs financiers ».

 

Importations ukrainiennes : Bruxelles propose d’allouer 56,3 M€ de la réserve de crise

Comme compensation envers les agriculteurs des pays de l’UE limitrophes de l’Ukraine affectés par l’afflux de céréales et d’oléagineux ukrainiens, le commissaire à l’Agriculture a proposé, lors du Conseil Agriculture du 20 mars, une mesure de soutien d’un montant de 56,3 M€ financée par la réserve de crise agricole, en faveur de la Bulgarie, de la Pologne et de la Roumanie. Dans le détail, Bruxelles propose d’allouer 29,5 M€ à la Pologne, 16,75 M€ à la Bulgarie et 10,05 M€ à la Roumanie. Ces pays peuvent compléter l’aide communautaire jusqu’à 100 % avec des fonds nationaux, ce qui représenterait un soutien total de 112,6 M€. La réserve de crise est dotée en tout de 450 M€ pour 2023. Le versement des aides devra être effectué d’ici le 30 septembre. Une fois le versement effectué, les trois pays devront, entre autres, notifier à l’exécutif européen la manière dont les fonds ont été distribués et comment ils ont aidé les agriculteurs. La proposition de la Commission, sous la forme d’un règlement d’exécution, fait actuellement l’objet de discussions avec les États membres, qui se prononceront lors de la réunion du comité de l’organisation commune des marchés agricoles prévue le 30 mars. Si la mesure est approuvée, elle sera publiée au Journal officiel de l’UE début avril et entrera en vigueur le jour suivant sa publication.

 

Céréales : Poutine promet de livrer l’Afrique en cas de non-reconduction de l’accord d’Istanbul

Deux jours après la prorogation de l’accord d’Istanbul relatif aux exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire, le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 20 mars lors d’un discours devant des responsables africains que « si nous décidons de ne pas prolonger cet accord dans 60 jours, alors nous sommes prêts à livrer depuis la Russie gratuitement tout le volume qui était destiné ces derniers temps aux pays les plus nécessiteux d’Afrique ». Avant d’ajouter que la Russie « remplit consciencieusement toutes ses obligations, tant dans l’approvisionnement en nourriture, engrais, carburant et autres produits critiques pour les États du continent, contribuant ainsi à assurer leur sécurité alimentaire et énergétique ». Il a une nouvelle fois réitéré ses critiques envers les Européens, les accusant d’accaparer les céréales qui quittent les ports ukrainiens. Selon lui, « seules 3 Mt de céréales ont été expédiées vers l’Afrique et 1,3 Mt vers les pays les plus pauvres d’Afrique, contre 12 Mt envoyées de Russie vers le continent ». Avant de prévenir que Moscou « décidera de sa participation future à l’accord céréalier à condition qu’il soit mis en œuvre de manière juste et complète ».

 

Vétérinaires : premières auditions au Conseil d’État pour les groupes d’investissement

Les auditions débuteront le 22 mars dans le cadre de la saisine du Conseil d’État sur le sort de près de 80 établissements vétérinaires radiés de l’Ordre après un rachat par un groupe d’investissement, a appris Agra Presse auprès du Syngev, association regroupant les principaux groupes (Anicura, Argos, IVC Evidensia, Mon Véto). La décision de la plus haute juridiction administrative est attendue depuis 2020 par la profession (voir notre enquête dans Agra Presse hebdo) et pourrait être rendue dans les prochains mois. Créé il y a deux ans, le Syngev attend « de pied ferme » le verdict. « Si l’on regarde la loi stricto sensu, nous respectons les règles » qui encadrent la détention de structures vétérinaires, défend Patrick Govart, directeur général d’IVC Evidensia et membre du Syngev. Il explique que la France est le pays qui a « l’interprétation la plus restrictive » de la réglementation européenne sur les services, de laquelle découlent les règles applicables pour les établissements vétérinaires. Et que l’interprétation de l’Ordre « va bien au-delà » de ce que dit la loi. Le Syngev milite pour être reconnu comme un corps intermédiaire de la profession. « Il faut se réunir pour fixer ensemble une limite raisonnable », plaide son président Émeric Lemarignier, fondateur du réseau Argos (animaux de compagnie).

 

FNSEA : Limouzin et Brichart ne brigueront pas de nouveau mandat national

Tous deux membres du bureau national de la FNSEA, Joël Limouzin et Henri Brichart ne souhaitent pas se représenter pour un nouveau mandat au conseil d’administration du syndicat, a appris Agra Presse le 20 mars. Polyculteur éleveur en Vendée, Joël Limouzin y préside aussi la chambre départementale d’agriculture. Très investi sur les problématiques sanitaires et de gestion des risques climatiques, il est également à la tête du FMSE (Fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental). De son côté, Henri Brichart est éleveur laitier dans l’Aisne et président du Conseil d’administration de FranceAgriMer. Il a notamment présidé la FNPL (producteurs de lait, FNSEA) et le Cniel (interprofession), et a siégé au Cese. Lors du congrès d’Angers, du 28 au 30 mars, les délégués de la FNSEA éliront un nouveau conseil d’administration, qui choisira en son sein un bureau et un nouveau président le 13 avril. Christiane Lambert a déjà fait savoir qu’elle ne se représentera pas. Le seul candidat à sa succession est Arnaud Rousseau, céréalier en Seine-et-Marne et président de la Fop (producteurs d’oléoprotéagineux, FNSEA) et du groupe Avril.

 

Distribution : le chiffre d’affaires de Biocoop recule de 6 % sur un an

Dans la crise du bio, « nous nous en sortons moins mal que d’autres », tempère Pierrick De Ronne, président de Biocoop, en présentant les chiffres annuels à la presse le 20 mars. Avec 1,5 Mrd€ de chiffre d’affaires en 2022, les ventes de Biocoop marquent un recul de 6 % sur un an, que l’enseigne incite à comparer au recul moyen de 12 % observé chez les distributeurs spécialisés. « Les rayons qui régressent le plus vite sont la droguerie et les produits de beauté, mais aussi tous les produits chers et le vrac », détaille Sylvain Ferry, directeur général. Leader de la distribution spécialisée revendiquant 45 % des parts de marché, l’enseigne veut déjà croire à la reprise de la croissance. Sylvain Ferry note par exemple « un retour de la fréquentation depuis le début de l’année » et des chiffres à fin février redevenus « positifs ». Biocoop, poursuit-il, a par ailleurs ouvert 40 magasins en 2022, tout en déplorant 36 fermetures. Pour l’année qui s’ouvre, la direction mise donc sur la prudence, avec 17 ouvertures prévues et une « quarantaine » de magasins identifiés comme « à risque » de fermeture. Mais c’est avant tout pour les filières bio que le distributeur s’inquiète, dénonçant le « mépris du gouvernement » après l’aide de 10 M€ annoncée au Salon de l’agriculture. « Il n’y a aucun engagement, aucune vision, aucune planification de long terme sur le bio », tranche Pierrick De Ronne.

 

Gestion de l’eau : Vivadour veut « inciter » ses adhérents à créer des ouvrages de stockage

La coopérative gersoise Vivadour a annoncé, dans un communiqué de presse du 20 mars, avoir déployé la seconde phase de son projet Eaux Vives pour « inciter » ses adhérents à « créer des lacs adaptés à leur exploitation ». Dans le cadre de sa première phase, ce programme lancé dix ans plus tôt visait à aider ses adhérents à créer des retenues collinaires grâce à un fonds d’amorçage. « Face à une réglementation nationale qui se complexifie, à une administration qui se durcit, il […] est de la responsabilité de la coopérative de défendre l’accès à l’eau pour la survie des exploitations agricoles », estime Jean-Marc Gassiot-Bitalis, président de Vivadour. À l’instar du reste de la France, le département du Gers fait face au changement climatique. « L’élevage, la viticulture, et la plupart des 70 cultures produites sur notre territoire […] sont aujourd’hui affectées voire en sursis », souligne le communiqué. Selon la coopérative, « il suffirait de collecter 1 % de l’eau en excès pour pallier les périodes de déficit ». Pour l’heure, les précipitations n’ont pas permis de remplir les nappes phréatiques dans des conditions satisfaisantes, rapporte la préfecture du Gers. Le 14 mars, cette dernière a placé une partie du département en vigilance sécheresse.

 

Lait liquide : en 2022, Lactel « résiste » face à ses principaux concurrents

Lactel « résiste » en 2022 et conserve sa place de marque nationale leader sur le marché du lait liquide (18,2 % de parts de marché, PDM), a souligné sa directrice générale Anne Charlès-Pinault en conférence de presse le 16 mars. Le marché du lait est en recul structurel avec une baisse de 3,5 % en volume enregistrée l’année dernière. Le chiffre d’affaires global du marché progresse de 4,2 %, (2,1 Mrd€). « Lactel suit la tendance en confortant son leadership », affirme la directrice. Une conclusion moins évidente à la lumière des chiffres présentés. En effet, la PDM de Lactel se dégrade en volume, passant de 18,7 % en 2021 à 18,2 % (source IRI), avec 375 millions de litres vendus. Ses principaux concurrents, Candia et C’est qui le patron ? ! voient leur PDM progresser très légèrement, avec respectivement 14,1 % et 2,8 %. À noter que la marque leader a fortement distancé les autres ces dernières années, passant de 10 à 18 % de PDM en dix ans. « Lactel maintient son écart avec la marque numéro 2 du marché, Candia », met en avant Anne Charlès-Pinault. Comptabilisés ensemble, les laits de marques de distributeur restent le premier acteur en termes de PDM (54,3 %).

 

Légumes : chiffre d’affaires en baisse de 10 % pour la Sica Saint-Pol, notamment en bio

La coopérative Sica Saint-Pol-de-Léon a annoncé un chiffre d’affaires (CA) en baisse de 8 % en 2022 toutes productions confondues, à 218 millions d’euros (M€), lors d’une conférence de presse le 20 mars. La production légumière est particulièrement marquée avec une diminution de 10 % du CA (à 175 M€) et des volumes qui atteignent près de 195 000 t. Le CA horticole est en légère baisse de 1 % (à 43 M€). La gamme de légumes bio est « fortement » affectée avec un CA en repli de 6 % (à 12,3 M€), alors que les apports des producteurs ont progressé de 12 % (à 13 800 t) sur un an, selon le secrétaire général Thomas Quillevéré. Concernant les légumes conventionnels, le CA du chou-fleur recule de 31 % (à 22,7 M€). Une « chute importante » liée à « l’hiver doux [qui] n’a pas favorisé la consommation » et à la concurrence « élevée » des autres bassins européens. Le CA de la tomate diminue de 8 % (à 34 M€), une baisse « relativement contenue » par rapport au contexte énergétique et à l’abondante production estivale partout en France. Le CA de la salade, mâche et jeunes pousses est en hausse de 9 % (à 13,2 M€) malgré des rendements affectés par la sécheresse et la canicule. En revanche la sécheresse a été « dramatique » pour l’artichaut : « Le bilan de la saison est très mauvais. Le CA n’est que de 6 M€, et c’est en chute de 34 % » a annoncé Thomas Quillevéré.

 

Légumes : la Sica Saint-Pol planche sur une IGP pour l’artichaut

En conférence de presse le 20 mars, la coopérative Sica Saint-Pol-de-Léon a annoncé avoir lancé « une réflexion » pour obtenir une IGP pour l’artichaut. Un produit « emblématique » de la coopérative du Finistère, a souligné le président de la Sica Marc Kerangueven. Il a précisé que cette démarche concernera « sans doute le nord Bretagne », car l’artichaut est aussi cultivé dans les Côtes-d’Armor, et qu’elle ne portera pas sur une variété d’artichaut en particulier. « On en est au stade des premières démarches pour pouvoir commencer à construire le dossier », a indiqué M. Kerangueven. Parmi les variétés d’artichaut connues, on trouve la variété verte Camus, mais aussi la variété violette Cardinal mise au point par l’organisation bretonne de sélection (OBS), affiliée à la marque Prince de Bretagne dont fait partie la Sica Saint-Pol-de-Léon.

 

Melon de Cavaillon : le projet d’IGP réussit sa consultation en France, direction Bruxelles

Par un arrêté paru le 19 février au Journal officiel (JO), le ministère de l’Agriculture a homologué le cahier des charges relatif à la dénomination melon de Cavaillon, en vue de la transmission de sa demande d’enregistrement en tant qu’indication géographique protégée (IGP) par la Commission européenne. Le cahier des charges avait obtenu en octobre un avis favorable du comité national dédié de l’Inao. Il faisait depuis l’objet d’une consultation publique en France. Le dossier va désormais être transmis à la Commission européenne pour examen d’une durée maximale de six mois, selon l’Inao. Après une nouvelle consultation publique de trois mois, les cahiers des charges seront alors publiés au JO de l’Union européenne. La France compte déjà trois IGP de melon (Guadeloupe, Haut-Poitou, Quercy). Cultivé dans quatre départements du Sud-Est (Vaucluse, Var, Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône), le melon de Cavaillon est rond à chair orange. En 2021, il était produit par 40 producteurs sur 600 hectares. Il représente 1500 tonnes, pour une production nationale de melon de près de 300 000 tonnes (en 2022).