Fruits à noyau
Les pertes en fruits à noyau sont faramineuses

Selon les dernières informations délivrées par l’AOPn Abricots et Pêches de France, les dégâts liés au gel dévastateur des 6 et 7 avril sont d’importance. 

Les pertes en fruits à noyau sont faramineuses

La production d’abricots français sera amputée de 60 % sur un potentiel de production de 150.000 tonnes. En Rhône-Alpes les dégâts entraînent une production en baisse de 80 %. Dans le Gard, les pertes sont attendues à hauteur de 60 % sur la production d’abricots du département et dans la Crau, le nord est plus impacté que le sud. Le département des Pyrénées-Orientales est touché dans une moindre mesure et selon les zones. Des dégâts ont été relevés dans au pied des Albères et certaines zones de la Salanque. Aussi, la saison des abricots devrait se dérouler en deux parties. La première partie dès la semaine 20 ou 21 et ressemblera à la campagne de l’année 2020 en volumes, et ce, jusque fin juin. La deuxième partie de la saison, juillet et août présentera une offre plus réduite que l’an passé.

Dans le cas de la pêche nectarine, sa récolte sera amputée du tiers, en sachant que son potentiel de production atteint les 200.000 tonnes. Avec des pertes moindres qu’en abricot, la saison commerciale de la pêche nectarine devrait présenter un calendrier complet jusqu’au 10 septembre. Le démarrage de commercialisation est prévu en semaines 23 et 24.

En dehors des frontières, l’Espagne qui a subi de plein fouet un gel important fin mars, a vu des dégâts significatifs dans ses vergers de pêches et nectarines dans les deux principales régions de production que sont Aragon et Catalogne (Lleida), les dégâts seraient moindres sur la production d’abricots. Les premières pêches et nectarines espagnoles et marocaines ont déjà fait leur entrée sur le marché français la semaine dernière.

L’Italie a, elle aussi, subi la vague de gel dévastateur des 6 et 7 avril et il est déjà annoncé des estimations de récolte en forte baisse en Emilie-Romagne, principale région exportatrice en Europe de fruits à noyau (potentiel de production 215.000 tonnes). Les pertes pourraient atteindre le tiers du potentiel de récolte de cette région. L’Italie du sud serait, elle aussi, impactée. La Grèce a fait savoir qu’elle avait aussi subi l’impact du gel sur sa production de fruits à noyau sur un potentiel de récolte de 303.500 tonnes, mais pour l’heure les dégâts n’ont pas encore été chiffrés.

Les prévisions de récolte en fruits à noyau européens seront diffusées en ligne lors des mardis de Medfel les 4 mai (abricots) et 25 mai (pêches nectarines) à partir de 16h.

Quant à la cerise, fortement impactée en particulier en Ardèche et en Vaucluse, les dégâts sont relatifs selon si les vergers sont en plaine ou en coteaux. Le potentiel de production français atteint les 40.000 tonnes, mais l’AOPn cerises de France, qui représente 50 % de la production n’avait pas encore pu établir son bilan dans sa globalité. Mais déjà dans le Vaucluse, principal département producteur de France (avec un potentiel de récolte de 15 à 20.000 tonnes), les arboriculteurs espéraient sauver au moins 50 % des récoltes.