Oxygène

L'impériale nouveauté du Hameau Duboeuf

Au beau milieu de la gare du site de Romanèche-Thorins, rénovée et réaménagée spécialement pour l’occasion, « le wagon promenoir de Napoléon III retrouve son convoi tracté par la locomotive Crampton ». Les scénaristes de cette attraction partent d’un fait historique : la reine Victoria du Royaume-Uni est reçue en visite officielle, du 17 au 28 août 1855, par l’empereur des Français, en personne, qui l’accueil à Dunkerque. C’est là que la fiction prend le dessus avec un arrêt imaginaire du couple impérial et de son hôte de prestige à Romanèche-Thorins. Avant d’embarquer avec eux dans ce voyage, on patiente dans un hall de gare vintage ou un tableau prend vie pour nous mettre en appétit. Les portes du quai s’ouvrent dans des volutes de fumée entourant le wagon, le spectacle commence à grand renfort de musique, de projections et d’éclairages qui nous emportent. Un voyage immobile où « la technologie se met au service des collections pour renouveler le regard sur un patrimoine d’exception […] Les dames balancent leurs élégantes crinolines, les messieurs en frac, pantalons noirs et escarpins vernis, les badauds en habits du dimanche ». Une fois arrivé à destination s’ouvre une autre porte, celle du cabaret ʺL’impérialʺ pour la première du spectacle ʺLes Bacchantesʺ, qui tire son nom de ces bustes de femmes aux cheveux richement ornés de pampres, ces motifs ornementaux qui représentent une branche de vigne avec ses feuilles et ses grappes. Une représentation très en vogue à la fin du XIXe siècle de ces prêtresses antiques du dieu romain du vin et de l’ivresse, Bacchus. « Je rêvais de les faire chanter, nous confie Anne Dubœuf, le regard enjoué. C’est maintenant chose faite ». Ce sont en effet ces sculptures qui prennent vie sous nos yeux pour interpréter des chansons d’Offenbach, telles Plaisir d’amour ou Galop infernal, mais aussi Frou-Frou. Un catalogue revu et corrigé par Serge Folie.

Et toujours les attractions qui ont fait le succès du Hameau

Sortie de cette gare, avec le délicieux sentiment de s’être légèrement perdu dans le temps et l’espace, on monte dans le petit train qui, lui n’a pas besoin de rail et nous emmène au Jardin du Hameau. Ici, on trouve des Rosalies, un minigolf ou encore un jeu d’échecs géant pour planifier sa stratégie entre le clos fleuri et le clos boisé. Puis, on reprend la direction du centre de vinification pour comprendre tous les secrets de fabrication du précieux élixir. Enfin, on s’attarde ici et là entre muséologie, balade des crus, film en 3D et cinéma dynamique. On ne résiste pas à l’envie de terminer par une escale au Café des deux horloges. Lorsqu’on ne sait pas par où ou par quoi commencer sur ces 30.000 m², pourquoi ne pas découvrir le lieu par le biais d’un escape game en intérieur, avec L’Énigme du Hameau Dubœuf, ou en extérieur avec La Légion de Métal. Quelle que soit l’option choisie, le Hameau reste un incontournable de Saône-et-Loire.