Réaction
Face au loup, plus coordonner les territoires

Françoise Thomas
-

À la suite des attaques de loups ayant fortement impacté les éleveurs ovins de Saône-et-Loire en juillet et désormais bovins du Doubs et du Jura en août, Marie-Guite Dufay s’est exprimée. Après cette nouvelle étape de franchie, la présidente de Région apporte une nouvelle fois son soutien aux éleveurs et en appelle à faire évoluer la loi.

Face au loup, plus coordonner les territoires
Aux côtés du sénateur Durain, Marie-Guite Dufay s'était rendu en Saône-et-Loire en 2021 pour constater les attaques dans le secteur du Clunisois.

Du Charolais au Haut-Doubs en passant par le Haut-Jura, la région présente des spécificités dans ses conditions d’élevage « que le plan loup […] ne reconnaît pas », souligne la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté. C’est pourquoi, dans un communiqué datant de mi-septembre, Marie-Guite Dufay en appelle, elle aussi, à « faire évoluer la loi ». En résumé, le loup s’est adapté au territoire régional et à ses conditions d’élevage, « il faudra que la loi s’adapte aux territoires qui ne peuvent, actuellement, être protégés » du loup.

En attendant de telles mesures qui ne seraient opérationnelles qu’à moyen terme, Marie-Guite Dufay s’est également positionnée sur le court terme. Elle souhaite en effet « que s’exprime la nécessaire solidarité de notre territoire à l’égard de nos éleveurs » pour lesquels elle évoque la violence de la situation actuelle, parlant d’épreuve « infiniment douloureuse », d’un « effroi patent » et « compréhensible », reconnaissant également une souffrance des éleveurs « à la fois humaine et économique ».
Pour la présidente de Région, « il s’agit d’un défi pour tout notre territoire ».

Concertation interdépartementale

Ainsi, elle soutient par ailleurs « la constitution d’un espace de dialogue interdépartemental autour des agriculteurs touchés, en y associant l’État, la Région, les Départements et les mairies concernés par les dégâts qui ont eu lieu ».

Dans la perspective de la mise en place de cet espace de dialogue, deux premières dates ont été fixées. Le 30 septembre, Marie-Guite Dufay a prévu de se rendre dans le Doubs, à l’invitation du préfet, pour y rencontrer les différents services de l’État et la profession agricole, entre chambre d’agriculture et FDSEA départementales. Sera aussi présent notamment le sous-préfet de Pontarlier, secteur particulièrement impacté par les attaques sur bovins. L’objectif sera de commencer à définir la ligne de conduite de cette problématique gestion du loup.

Ensuite, le 3 octobre, le préfet du Doubs recevra notamment Jean-Paul Celet, le préfet référent loup. Là encore, réunion interdépartementale, avec la présence des représentants du Jura, du Doubs et du canton suisse de Vaud, pour une mise en commun des forces et une concertation renforcée autour de ce sujet très impactant et régi par une loi internationale.