Volaille/Influenza
INFLUENZA AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGÈNE (IAHP) : Deux cadavres d’oies dans une basse-cour privée à EPINAC, touchées par la maladie

Comme attendu, le gouvernement a fait paraître au Journal officiel un arrêté faisant remonter le niveau de risque d’influenza aviaire de «négligeable» à «modéré» en France métropolitaine. Publié ce 15 octobre, le texte renforce les mesures de surveillance et de prévention imposées aux détenteurs de volailles à compter du 16 octobre, sauf dans la zone littorale Manche-Atlantique, où elles sont déjà équivalentes à un risque « élevé ». 

INFLUENZA AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGÈNE (IAHP) : Deux cadavres d’oies dans une basse-cour privée à EPINAC, touchées par la maladie

L’arrêté est motivé par « la mise en évidence d’une dynamique d’infection dans l’avifaune sauvage migratrice dans les pays voisins », selon la notice. Il fait suite à l’identification d’un génotypage identique à ce qui circule à travers l’avifaune sauvage du nord-est de l’Europe, pour un virus ayant infecté une basse-cour du Pas-de-Calais. Sont considérés dans l’avis « l’augmentation du nombre de cas dans l’avifaune sauvage dans plusieurs pays voisins », ainsi que « la dynamique de l’infection dans les couloirs de migration et la possibilité de diffusion du virus par ces oiseaux migrateurs, de passage sur le territoire français métropolitain ». À l’automne dernier, le niveau de risque était passé plus tardivement, le 29 novembre, de « négligeable » à « modéré ».

Un changement de niveau de risque approprié, puisque le 18 octobre 2024 un foyer d’IAHP hautement pathogène a été déclaré dans une petite basse-cour, sur des oies, dans la commune d’Épinac en Saône-et-Loire (commune située HORS zone à risque particulier (ZRP), où se situent les principaux couloirs de migration et les zones humides).

Aucun élevage de volailles professionnel n’est recensé dans un rayon de 5 km et la surveillance vétérinaire des détenteurs de volailles à proximité est en cours. Aucune autre mortalité dans la volaille domestique proche n’est déclarée à l’heure actuelle.

La détection de ce foyer montre que l’influenza aviaire circule activement parmi la faune sauvage et qu’une contamination des volailles domestiques peut survenir à tout moment et particulièrement pendant ces périodes de migrations.

Il est demandé à tout détenteur de volaille de rester très vigilant quant à la surveillance de leurs animaux et de respecter strictement les règles générales de biosécurité :

- Surveiller quotidiennement les oiseaux ;

- Héberger les volailles dans des enclos fermés en séparant les canards des autres volailles ;

- Distribuer toute la nourriture et eau à l’intérieur ;

- Ne pas utiliser des eaux de surface pour le nettoyage et l’abreuvement des animaux ;

- Protéger les aliments et les litières ;

- Ne pas épandre des fientes ou fumiers non assainis ;

- Disposer, pour les élevages professionnels, d’un plan de biosécurité et suivre une formation.

Les mesures de prévention et de biosécurité pour les élevages de volailles sont renforcées notamment en zones à risque particulier dans lesquelles les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage (ZRP). Un tiers du département se trouve en ZRP (cf. carte et liste des communes).

Ces mesures complémentaires en ZRP sont :

- la mise à l’abri des volailles, toutes espèces ;

- mesures concernant la chasse : restrictions sur le transport et l’emploi d’appelants, conditions avant le lâcher de gibier à plumes.

La France reconduit, depuis le 1er octobre 2024 son programme de vaccination nationale des palmipèdes d’élevage. Cette mesure a prouvé son efficacité sur la dernière saison (2023-24), pendant laquelle seuls 10 foyers ont été détectés, contre plus de 400 sur la saison précédente. 750 000 canards ont été ainsi vaccinés en 12 mois dans le département,.

Pour rappel et information :

- lien vers le communiqué de presse du MASAF concernant le passage en risque « modéré » du territoire métropolitain :

https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-hautement-pathogene-la-france-place-son-territoire-en-niveau-de-risque-modere

- mesures de biosécurité à appliquer par les détenteurs de basses-cours et autres volailles d’ornements élevées en plein-air :

https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-mesures-mettre-en-place-par-les-petits-detenteurs-doiseaux

Pour rappel, l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viandes de volailles, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire.