Filière viande
Filière viande : Une cotisation bien employée à Normabev

La "cotisation Normabev", en pied de facture de vente d’un gros bovin destiné à l’abattage, finance les missions de cette association interprofessionnelle : harmonisation du classement des carcasses, formation des classificateurs, accès aux données d’abattage, etc.

Filière viande : Une cotisation bien employée à Normabev
L’objectivation du classement des carcasses est un enjeu interprofessionnel car il est à la base de la rémunération de l’éleveur.

À quoi correspond la ligne "cotisation Normabev" présente en pied de toute facture lors de la vente d’un gros bovin (GB) destiné à l’abattage ? Normabev (association technique interprofessionnelle du bétail et des viandes) a été mise en place en 2002 par Interbev d’un commun accord entre toutes les familles professionnelles siégeant à l’Interprofession Bétail et viandes. La cotisation Normabev est supportée à parts égales entre l’éleveur et l’abatteur. Son montant actuel est de 0.80 € HT par gros bovin (GB) abattu (soit 0.40€ HT pour l’éleveur et 0.40€ HT pour l’abatteur. Il était de 1.00€ HT en 2003). Ces cotisations versées permettent à la structure Normabev, avec ses techniciens de terrain répartis dans toutes les régions, de fonctionner et d’assurer plusieurs missions, en lien avec le classement des carcasses. En premier lieu l’harmonisation du classement et de la présentation des carcasses de GB sur le territoire métropolitain (procédures de suivis calées sur celles des services officiels de contrôles – FranceAgriMer et DGCCRF). Lors de visites inopinées et régulières dans les abattoirs, les techniciens Normabev (harmonisés entre eux) vérifient les classements, la présentation, la traçabilité, ainsi que les conditions de pesées des carcasses de GB.

Suivi des machines à classer

Seconde mission, la formation et le suivi des classificateurs de tous les abattoirs par des suivis statistiques des classements de chaque classificateur, des journées de formation au classement et des journées d’harmonisation entre classificateurs d’une même région. Mais aussi le suivi de la mise en place et du fonctionnement de machines à classer dans les abattoirs abattant plus de 4.000 T. de GB.

Les machines à classer (subventionnées par Normabev) sont une aide au classement permettant d’harmoniser les classements des carcasses de gros bovins, tout au long de l’année, entre classificateurs au sein d’un même abattoir et entre tous les abattoirs équipés. Normabev réalise des suivis statistiques des classements de chaque machine et contrôle leur bonne utilisation par les abattoirs.

Enfin l’association interprofessionnelle organise la circulation des informations d’abattage : un dispositif permettant à tous les éleveurs d’avoir un accès gratuit à leurs données, notamment le poids et le classement, dès le lendemain de l’abattage, de réaliser des statistiques sur leurs abattages et d’obtenir, a posteriori, des informations sur les saisies vétérinaires qui présentent un intérêt pour la conduite de leur élevage.

Dernier point, et non des moindres, le règlement des litiges PPCM avec les opérateurs : les techniciens Normabev sont mandatés pour expertiser les classements, vérifier les poids, la traçabilité, etc., ou pour constater des saisies vétérinaires par les comités régionaux d’Interbev à la suite d’une demande d’un opérateur (éleveur, groupement, négociant…).

Comité Régional INTERBEV Bourgogne Franche-Comté :
contact@interbev-bourgognefranchecomte.fr - 03.80.48.43.17 - www.interbev-bfc.normabev.fr


Pas de problème sur les classements carcasse ?

Le 7 décembre dernier à Écuisses (lire notre article sur la contractualisation dans notre précédente édition), Cédric Mandin, secrétaire général de la FNB, est également intervenu après une réflexion sur les machines classant les carcasses dans les abattoirs. Lui qui préside également Normabev au niveau national avait à cœur de mettre les points sur les i après plusieurs remarques d’éleveurs pointant du doigt que « les classements ne sont pas les mêmes dans les abattoirs, machine ou pas ». Cédric Mandin se disait « scandalisé » d’entendre de tels propos, non pas pour remettre en cause la véracité de cette remarque, mais par le fait « qu’il n’y a aucune réclamation en Bourgogne (à Normabev, N.D.L.R.), à croire que tous les éleveurs de Bourgogne sont contents. Y a pas UN éleveur qui prend le soin d’appeler son comité régional pour dire qu’il n’est pas d’accord avec tel ou tel classement. Pas le moindre éleveur en Bourgogne », dénonçait-il, bien conscient que ce n’est pas normal justement.

« C’est aux acheteurs de faire remonter », rétorquait un éleveur en colère. « Non, non et non. Vous connaissez vos animaux, vous avez estimé son classement (l’acheteur remet un bon faisant foi), vous avez ensuite son classement. C’est à vous de faire la réclamation : contactez votre comité régional ou votre FDSEA. Mais la seule personne qui peut faire remonter un mauvais classement, c’est vous. Seul l’éleveur est en capacité de demander une contre-expertise. Mais si personne ne fait de réclamation, ne fait de demande de justificatif, c’est dommage ». Car ce n’est pas l’acheteur de vos animaux qui peut déclencher cette procédure, concluait-il.