Foncier
L’artificialisation des sols a ralenti depuis dix ans

La vitesse d’artificialisation des sols aurait ralenti d’environ 30 % depuis 2015. Plusieurs phénomènes expliqueraient ce phénomène. 

L’artificialisation des sols a ralenti depuis dix ans

D’après les données du Cerema (établissement public dédié à l’aménagement du territoire), la vitesse d’artificialisation des sols est passée de 30 000 hectares par an sur la période 2009-2011, à environ 20 000 ha depuis 2015, soit un ralentissement d’environ 30 %. Dans un récent rapport, France Stratégie (institution rattachée à Matignon) identifie plusieurs phénomènes explicatifs : d’abord « la forte baisse de la construction au niveau national à la suite de la crise économique de 2008 et du ralentissement de l’activité » ; et d’autre part « une éventuelle amélioration de la densité des opérations et du recyclage foncier ». Mais les poids respectifs « demeurent cependant difficiles à évaluer », selon France Stratégie, qui « ne peut exclure que la baisse de la consommation observée entre 2009 et 2015 soit conjoncturelle et corresponde davantage à un retour à un niveau moyen, la fin des années 2000 correspondant à un point haut en matière de consommation d’espaces ». L’artificialisation réalisée sur les vingt dernières années s’est concentrée à 80 % sur des sols agricoles, alors qu’ils ne représentent que 49 % de l’ensemble des espaces naturels, agricoles et forestiers. La consommation d’espaces est majoritairement destinée à l’habitat (65 %) et se localise principalement en bordure des métropoles et sur le littoral.

Agra Presse