Dracy-Saint-Loup
Le riche passé seigneurial de Dracy-Saint-Loup
Au cœur de l’Autunois, la commune de Dracy-Saint-Loup témoigne d’un riche passé avec, notamment, la présence d’un château.
Il existe des seigneurs de Dracy dès le XIIIe siècle : les Noyers. Par al suite, Jean de Vergy vendit la terre à Pierre d’Ostun, bailli d’Auxois. A la fin du XIVe siècle, la terre, confisquée, fut acquise par Guy de La Trémoille. Celui-ci, favori du duc de Bourgogne, conseiller et chambellan du roi de France, fit rétablir en 1386 la maison-forte de Dracy, laquelle resta dans la descendance de cette famille jusqu’en 1611. Tanneguy Le Veneur de Tillières la vendit au président Jeannin, qui entreprit de bâtir un château d’un corps de logis à un étage entre deux pavillons. En 1619, il traita avec le maçon H. Magnien de Dracy pour achever le gros œuvre et construire deux autres corps de logis qui feront retour au bout dudit principal corps de logis et pavillons. Ce château s’élevait à la place de la maison forte du XIVe siècle dont il ne reste rien. Il était prévu d’élever en sous-sol des offices voûtés et de démolir le revêtement du fossé pour l’élargir. Le marché de 1619 et celui de 1622 pour la construction du portail sont signés par l’architecte Le Mercier. La construction inachevée à la mort du président Jeannin fut terminée par son gendre, Pierre de Castille, qui acheta des terrains pour l'entourer de jardins. Dracy-Saint-Loup eut dès lors les mêmes possesseurs que Montjeu. Le bâtiment a été affecté à un usage agricole dès le XVIIIe siècle par les Talleyrand.
La vie de château
Le château de Dracy-Saint-Loup se dresse sur une petite terrasse qui domine la rive Est de l’Arroux, au sud du village. L’entrée, précédée d'une longue allée, se fait par un pont de pierre qui franchit le fossé à l’est. Le bâtiment primitif occupait le côté ouest. Il était complété par deux ailes en retour, prolongées par des communs. Les angles étaient munis de pavillons saillants sur mur taluté. Tout l’angle sud-est a disparu aujourd’hui. Une cave voûtée, sous le pavillon nord-est, pourrait faire penser à une récupération de la cave du donjon primitif, mais il s’agit en fait d’une cave du XVIIe siècle avec des murs particulièrement épais.
