Bourgogne du Sud présente ses projets à fortes valeurs
Suite de l’assemblée générale (lire notre précédente édition), la coopérative Bourgogne du Sud a présenté ses projets d’avenir pour franchir le MUR (mondialisation, ubérisation, réglementation). Et ils sont nombreux et variés : de la contractualisation en passant par les protéines végétales, ou encore les semences et les raisins pour vins effervescents, passage en revue de ces projets à forte valeur ajoutée.

« Nous avons déjà enclenché un certain nombre d’actions : comprimer les charges, optimiser, aller chercher plus de valorisation… », expliquait Didier Laurency, le président de la coopérative. Déjà en « partageant nos charges fixes » avec des filiales et avec d’autres coopératives donc. « Et ce ne sont pas des économies de bout de chandelle », assurait-il. Il prenait pour cela deux exemples récents. En viticulture, avec le rachat de Fichet SAS (Meursault) et de Viti-vini-services (Vinzelles). Pour Bourgogne du Sud, ces deux nouvelles sociétés dans son giron lui permettent maintenant d’aller de la réception de la vendanges jusqu’aux bouteilles habillées en passant par les produits œnologiques et la quincaillerie. Mais si la coopérative compte « développer les gammes » de produits et jouer la complémentarité entre les deux sociétés, elle se prépare également à « l’horizon » de la robotique, qu’elle pressent arriver.
Deuxième exemple de « synergie », cette fois avec deux autres coopératives qu’elle connaît très bien, Dijon Céréales et Terre Comtoise. La dernière Union qui a donné naissance à Alliance BFC optimise les fonctions supports de ces trois coopératives : informatique, logistique, métier, QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement)… des conditions « essentielles pour les vendre (via Cérévia) des produits homogènes sur des marchés à plus fortes valeurs ajoutées ».
De la valeur ajoutée en France
Après avoir donc expliquer comment la coopérative s’organise, c’était au tour de Lionel Borey, vice-président, d’expliquer le plan général pour « améliorer la compétitivité » mais cette fois chez et pour les adhérents. Pour l’ensemble des exploitations – éleveurs, viticulteurs, cultivateurs… -, le « levier » agronomie (lire notre précédente édition) est incontournable pour améliorer les marges, économiques et de manœuvre face au changement climatique. Mais Bourgogne du Sud envisage d’autres solutions dans le but toujours de « maintenir un tissu d’exploitations » sur son secteur.
Après l’agronomie, le deuxième axe présenté par Yann Joly était celui de la contractualisation des céréales. « En une dizaine d’années, la commercialisation des céréales a été profondément bouleversée, en passant d’une commercialisation très axée export à une commercialisation très axée marché intérieur et local ». Aujourd’hui, la France pèse pour 70 % des volumes et l'export ne pèse plus que pour 30 %. Un repositionnement dû à la concurrence Ukrainienne et Russe qui « inondent à prix cassé » les précédents marchés exports de la France. Il fallait donc trouver de nouveaux marchés et autant que faire ce peu, qu’ils soient « plus rémunérateurs ». Chose faite avec Cérévia qui a proposé aux clients industriels français, des produits « tracés, non-OGM et made in France ».
Des primes de 120 €/ha
Un savoir faire qui permet aux agriculteurs d’obtenir des primes de contractualisation. En fonction des « exigences » du cahier des charges choisi, les primes peuvent représenter « des primes de 100 à 120 € à l’hectare ». En 2008, les cultures contractuelles représentaient 5 % de la collecte globale, dix ans après ce chiffre grimpe à 30 %. Bourgogne du Sud prévoit de grimper encore dans les dix ans à venir pour atteindre 60 à 70 % de cultures contractualisées puisque des « clients très importants » souhaitent dorénavant ces produits tracés.
Maintenir sans agrandir
Autre levier connu qui prend de l’importance, la production de semences. Producteur de semences de soja depuis une vingtaine d’année à Navilly (EARL Messidor, 140 ha), Damien Collignon témoignait. Il s’est lancée dans celles de maïs depuis 5 campagnes. Une « diversification » économique d’abord « pour consolider » sa structure « sans agrandissement à outrance ». Mais aussi parce que « la semence est la base de notre métier et pour toutes les innovations techniques futures », est-il convaincu. Il aime aussi le « challenge technique et humain » qui lui a permis de retisser du lien avec d’autres producteurs comme lui. Notamment pour échanger sur la gestion du personnel. Une occasion aussi de remontrer que l’agriculture recréer des emplois sur les territoires.
Après d’autres projets Vivas et Selvah (lire encadrés), ou encore le club Bio, Didier Laurency évoquait également les œufs de plein air, la méthanisation à base de Cive (cultures intermédiaires à valorisation énergétique), les plaquettes bocagères et d’autres « pistes ». « Tous ces projets sont en lien avec Alliance BFC pour écraser les charges. Nous avons la volonté d’aller chercher un autre modèle que l’agrandissement. La valeur ajoutée est la source pour maintenir le maillage territorial. De plus, 150 ha/UTAH correspond au modèle que veut la société », concluait-il pour rappeler que la coopérative reste totalement en phase avec son époque.
Bourgogne du Sud présente ses projets à fortes valeurs

« Nous avons déjà enclenché un certain nombre d’actions : comprimer les charges, optimiser, aller chercher plus de valorisation… », expliquait Didier Laurency, le président de la coopérative. Déjà en « partageant nos charges fixes » avec des filiales et avec d’autres coopératives donc. « Et ce ne sont pas des économies de bout de chandelle », assurait-il. Il prenait pour cela deux exemples récents. En viticulture, avec le rachat de Fichet SAS (Meursault) et de Viti-vini-services (Vinzelles). Pour Bourgogne du Sud, ces deux nouvelles sociétés dans son giron lui permettent maintenant d’aller de la réception de la vendanges jusqu’aux bouteilles habillées en passant par les produits œnologiques et la quincaillerie. Mais si la coopérative compte « développer les gammes » de produits et jouer la complémentarité entre les deux sociétés, elle se prépare également à « l’horizon » de la robotique, qu’elle pressent arriver.
Deuxième exemple de « synergie », cette fois avec deux autres coopératives qu’elle connaît très bien, Dijon Céréales et Terre Comtoise. La dernière Union qui a donné naissance à Alliance BFC optimise les fonctions supports de ces trois coopératives : informatique, logistique, métier, QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement)… des conditions « essentielles pour les vendre (via Cérévia) des produits homogènes sur des marchés à plus fortes valeurs ajoutées ».
De la valeur ajoutée en France
Après avoir donc expliquer comment la coopérative s’organise, c’était au tour de Lionel Borey, vice-président, d’expliquer le plan général pour « améliorer la compétitivité » mais cette fois chez et pour les adhérents. Pour l’ensemble des exploitations – éleveurs, viticulteurs, cultivateurs… -, le « levier » agronomie (lire notre précédente édition) est incontournable pour améliorer les marges, économiques et de manœuvre face au changement climatique. Mais Bourgogne du Sud envisage d’autres solutions dans le but toujours de « maintenir un tissu d’exploitations » sur son secteur.
Après l’agronomie, le deuxième axe présenté par Yann Joly était celui de la contractualisation des céréales. « En une dizaine d’années, la commercialisation des céréales a été profondément bouleversée, en passant d’une commercialisation très axée export à une commercialisation très axée marché intérieur et local ». Aujourd’hui, la France pèse pour 70 % des volumes et l'export ne pèse plus que pour 30 %. Un repositionnement dû à la concurrence Ukrainienne et Russe qui « inondent à prix cassé » les précédents marchés exports de la France. Il fallait donc trouver de nouveaux marchés et autant que faire ce peu, qu’ils soient « plus rémunérateurs ». Chose faite avec Cérévia qui a proposé aux clients industriels français, des produits « tracés, non-OGM et made in France ».
Des primes de 120 €/ha
Un savoir faire qui permet aux agriculteurs d’obtenir des primes de contractualisation. En fonction des « exigences » du cahier des charges choisi, les primes peuvent représenter « des primes de 100 à 120 € à l’hectare ». En 2008, les cultures contractuelles représentaient 5 % de la collecte globale, dix ans après ce chiffre grimpe à 30 %. Bourgogne du Sud prévoit de grimper encore dans les dix ans à venir pour atteindre 60 à 70 % de cultures contractualisées puisque des « clients très importants » souhaitent dorénavant ces produits tracés.
Maintenir sans agrandir
Autre levier connu qui prend de l’importance, la production de semences. Producteur de semences de soja depuis une vingtaine d’année à Navilly (EARL Messidor, 140 ha), Damien Collignon témoignait. Il s’est lancée dans celles de maïs depuis 5 campagnes. Une « diversification » économique d’abord « pour consolider » sa structure « sans agrandissement à outrance ». Mais aussi parce que « la semence est la base de notre métier et pour toutes les innovations techniques futures », est-il convaincu. Il aime aussi le « challenge technique et humain » qui lui a permis de retisser du lien avec d’autres producteurs comme lui. Notamment pour échanger sur la gestion du personnel. Une occasion aussi de remontrer que l’agriculture recréer des emplois sur les territoires.
Après d’autres projets Vivas et Selvah (lire encadrés), ou encore le club Bio, Didier Laurency évoquait également les œufs de plein air, la méthanisation à base de Cive (cultures intermédiaires à valorisation énergétique), les plaquettes bocagères et d’autres « pistes ». « Tous ces projets sont en lien avec Alliance BFC pour écraser les charges. Nous avons la volonté d’aller chercher un autre modèle que l’agrandissement. La valeur ajoutée est la source pour maintenir le maillage territorial. De plus, 150 ha/UTAH correspond au modèle que veut la société », concluait-il pour rappeler que la coopérative reste totalement en phase avec son époque.
Bourgogne du Sud présente ses projets à fortes valeurs

« Nous avons déjà enclenché un certain nombre d’actions : comprimer les charges, optimiser, aller chercher plus de valorisation… », expliquait Didier Laurency, le président de la coopérative. Déjà en « partageant nos charges fixes » avec des filiales et avec d’autres coopératives donc. « Et ce ne sont pas des économies de bout de chandelle », assurait-il. Il prenait pour cela deux exemples récents. En viticulture, avec le rachat de Fichet SAS (Meursault) et de Viti-vini-services (Vinzelles). Pour Bourgogne du Sud, ces deux nouvelles sociétés dans son giron lui permettent maintenant d’aller de la réception de la vendanges jusqu’aux bouteilles habillées en passant par les produits œnologiques et la quincaillerie. Mais si la coopérative compte « développer les gammes » de produits et jouer la complémentarité entre les deux sociétés, elle se prépare également à « l’horizon » de la robotique, qu’elle pressent arriver.
Deuxième exemple de « synergie », cette fois avec deux autres coopératives qu’elle connaît très bien, Dijon Céréales et Terre Comtoise. La dernière Union qui a donné naissance à Alliance BFC optimise les fonctions supports de ces trois coopératives : informatique, logistique, métier, QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement)… des conditions « essentielles pour les vendre (via Cérévia) des produits homogènes sur des marchés à plus fortes valeurs ajoutées ».
De la valeur ajoutée en France
Après avoir donc expliquer comment la coopérative s’organise, c’était au tour de Lionel Borey, vice-président, d’expliquer le plan général pour « améliorer la compétitivité » mais cette fois chez et pour les adhérents. Pour l’ensemble des exploitations – éleveurs, viticulteurs, cultivateurs… -, le « levier » agronomie (lire notre précédente édition) est incontournable pour améliorer les marges, économiques et de manœuvre face au changement climatique. Mais Bourgogne du Sud envisage d’autres solutions dans le but toujours de « maintenir un tissu d’exploitations » sur son secteur.
Après l’agronomie, le deuxième axe présenté par Yann Joly était celui de la contractualisation des céréales. « En une dizaine d’années, la commercialisation des céréales a été profondément bouleversée, en passant d’une commercialisation très axée export à une commercialisation très axée marché intérieur et local ». Aujourd’hui, la France pèse pour 70 % des volumes et l'export ne pèse plus que pour 30 %. Un repositionnement dû à la concurrence Ukrainienne et Russe qui « inondent à prix cassé » les précédents marchés exports de la France. Il fallait donc trouver de nouveaux marchés et autant que faire ce peu, qu’ils soient « plus rémunérateurs ». Chose faite avec Cérévia qui a proposé aux clients industriels français, des produits « tracés, non-OGM et made in France ».
Des primes de 120 €/ha
Un savoir faire qui permet aux agriculteurs d’obtenir des primes de contractualisation. En fonction des « exigences » du cahier des charges choisi, les primes peuvent représenter « des primes de 100 à 120 € à l’hectare ». En 2008, les cultures contractuelles représentaient 5 % de la collecte globale, dix ans après ce chiffre grimpe à 30 %. Bourgogne du Sud prévoit de grimper encore dans les dix ans à venir pour atteindre 60 à 70 % de cultures contractualisées puisque des « clients très importants » souhaitent dorénavant ces produits tracés.
Maintenir sans agrandir
Autre levier connu qui prend de l’importance, la production de semences. Producteur de semences de soja depuis une vingtaine d’année à Navilly (EARL Messidor, 140 ha), Damien Collignon témoignait. Il s’est lancée dans celles de maïs depuis 5 campagnes. Une « diversification » économique d’abord « pour consolider » sa structure « sans agrandissement à outrance ». Mais aussi parce que « la semence est la base de notre métier et pour toutes les innovations techniques futures », est-il convaincu. Il aime aussi le « challenge technique et humain » qui lui a permis de retisser du lien avec d’autres producteurs comme lui. Notamment pour échanger sur la gestion du personnel. Une occasion aussi de remontrer que l’agriculture recréer des emplois sur les territoires.
Après d’autres projets Vivas et Selvah (lire encadrés), ou encore le club Bio, Didier Laurency évoquait également les œufs de plein air, la méthanisation à base de Cive (cultures intermédiaires à valorisation énergétique), les plaquettes bocagères et d’autres « pistes ». « Tous ces projets sont en lien avec Alliance BFC pour écraser les charges. Nous avons la volonté d’aller chercher un autre modèle que l’agrandissement. La valeur ajoutée est la source pour maintenir le maillage territorial. De plus, 150 ha/UTAH correspond au modèle que veut la société », concluait-il pour rappeler que la coopérative reste totalement en phase avec son époque.