Valorisation des déchets agricoles
La filière de valorisation des déchets agricoles a tenu le choc

Malgré d’importantes perturbations logistiques, le taux de collecte des déchets agricoles a progressé l’année dernière. La filière organisée autour d’Adivalor vise un objectif de 100 % de recyclage d’ici 2030.

La filière de valorisation des déchets agricoles a tenu le choc

En dépit d’importantes perturbations logistiques consécutives à la pandémie, la collecte des déchets agricoles (bidons, big bags, films et gaines plastiques, tubes et conduits, etc.) a progressé de 5.000 tonnes en 2020, pour atteindre au total 85;000 tonnes. « Ces déchets sont aujourd’hui recyclés à près de 90 % hors films de paillage usagés », s’est félicité mi-février Christophe Grison, le président d’Adivalor, la filière en charge de la gestion des déchets de l’agrofourniture.  « Malgré ce contexte, notre écosystème a été résilient car il s’est montré solidaire », a renchéri Pierre de Lépinau, le directeur de cette organisation qui fédère agriculteurs, distributeurs (coopératives, négoces) et industriels de la collecte et du recyclage. « Le premier confinement a en partie paralysé la collecte des déchets agricoles au printemps, période traditionnellement très active puisqu’elle correspond à l’utilisation élevée d’intrants par les agriculteurs », a rappelé Pierre de Lépinau. « Les acteurs se sont organisés pour faire face. Tandis que les agriculteurs ont stocké leurs déchets sur leurs exploitations, les distributeurs ont adapté ou reporté les collectes, ce qui a abouti à des enlèvements records au quatrième trimestre ».

Hausse de l’écocontribution

La filière a également su s’adapter à un environnement économique qui s’est beaucoup dégradé dans la filière du recyclage. « Nous avons dû faire face depuis deux ans d’une part à une forte augmentation des coûts de collecte, notamment logistiques et d’autre part à une baisse très nette de la valorisation des déchets notamment due à l’arrêt, il y a trois ans, des importations chinoises de déchets recyclables, alors que la Chine était devenue la recyclerie de la planète », a expliqué Pierre de Lépineau. Dans ce contexte, les actionnaires d’Adivalor ont dû procéder à une augmentation très forte des écocontributions mises en œuvre auprès des différents groupes de metteurs en marché (produits phytopharmaceutiques, plastiques agricoles, engrais, semences etc.). Celles-ci ont par exemple augmenté de 100 % en trois ans sur les « big bags » agricoles utilisés notamment pour les engrais et semences et de 60 % sur les films plastiques. Malgré l’adversité, les partenaires d’Adivalor entendent accentuer leurs efforts dans les années qui viennent. « Nous avons fixé dans notre feuille de route un objectif de 100 % de déchets recyclés d’ici 2030 », a précisé Christophe Grison, le président de l’organisation.

La filière du recyclage agricole compte beaucoup sur le plan de relance et son volet « économie circulaire » pour relocaliser des unités de recyclage en France.

Collecte de pneus usagés

Collecte de pneus usagés

La FDSEA de Saône-et-Loire a lancé un recensement des besoins pour collecter les pneus usagés sur les exploitations agricoles. Un questionnaire a été envoyé pour estimer les tonnages et par catégories de pneus. Une fois le tonnage total estimé, un appel d’offre sera émis par Aliapur et FRP auprès de leur réseau national de recycleur. L’objectif est de ne pas dépasser un montant total de 150 €/tonne de pneu ! Cependant, des subventions nationales sont déduites de la facture finale. Ainsi, le cout d’une collecte peut, dans certains cas, ne pas dépasser les 60€ HT/ tonne de pneu ! Pour plus d'information, Loïc Belin : lbelin@fdsea71.fr ou 06.21.73.04.84.