Vins et spiritueux
Les exportations de vins et spiritueux remontent la pente

Si les ventes au premier semestre ont dépassé celles de 2019, elles n’effacent pas les incertitudes liées au conflit avec les États-Unis et à la très faible vendange 2021.

Les exportations de vins et spiritueux remontent la pente

Après une dégringolade historique liée au Covid-19 et aux sanctions américaines au cours de l’année 2020, les exportations françaises de vins et de spiritueux ont connu un rebond spectaculaire au premier semestre 2021, a indiqué la Fédération des exportateurs (FEVS) le 31 août. Sur les six premiers mois de l’année, les ventes ont progressé de +42,8% en valeur par rapport à la même période de 2020, pour un chiffre d’affaires de 7,25 milliards d’euros. Si elles ne compensent par le manque à gagner de 2020, les ventes sont néanmoins supérieures de 8,6 % par comparaison avec l’exercice 2019. La quasi-totalité des régions et des catégories de produits ont bénéficié de cette reprise en valeur, qui bénéficie également aux volumes expédiés (+ 3,4% par rapport au premier semestre 2019).

Trompe-l’œil

Les professionnels se montrent cependant prudents sur la durabilité de cette reprise remarquée sur toutes les destinations. « Les importations américaines de vins tranquilles français au premier semestre 2021 – ceux qui étaient au cœur des sanctions américaines – n’ont pas encore retrouvé le niveau de 2019 », note César Giron, le président de la FEVS. Ce dernier réclame que « l’Union européenne et la France résolvent définitivement et sans délai » le contentieux commercial avec les États-Unis, au-delà de la simple suspension des sanctions. Les exportateurs s’inquiètent également des conséquences sur leurs marchés de l’exceptionnellement faible millésime 2021. « Cette embellie en trompe-l’œil ne doit pas faire oublier la grande fragilité que connaîtront, en 2022 et 2023, de nombreux exportateurs, déjà affaiblis par les sanctions américaines (…) », indique César Giron.