EXCLU WEB : UniversAlim : fiabiliser les données pour rassurer le consommateur

La société coopérative d’intérêt collectif NumAlim a présenté le 7 décembre à Paris, son nouvel outil, baptisé UniversAlim. Avec l’objectif d’apporter une information fiable au consommateur final.

EXCLU WEB : UniversAlim : fiabiliser les données pour rassurer le consommateur

« Selon les consommateurs qui lisent les étiquettes, les informations sur les produits vendus aux consommateurs sont insuffisantes. Elles comportent aussi beaucoup d’erreurs, notamment les allergènes », a d’emblée souligné Philippe Tillous-Borde, président de la SCIC NumAlim. Or les consommateurs dont les préoccupations de consommation ont été accélérées et aiguisées pendant la crise du Covid veulent savoir ce qu’ils mangent et connaître les impacts liés à leur acte d’achat : origine du produit, bien-être animal, qualités nutritionnelles, etc.

S’ils se réfèrent souvent à des applications (Yuka, OpenAgrifood…), ces dernières s’appuient sur des données « incomplètes et erronées », a poursuivi Jérôme François, directeur général de NumAlim. Le message est d’autant plus brouillé que le nombre de ces applications foisonne et qu’un même produit peut, selon l’application retenue, déboucher sur des Nutriscore complétement différents. Ainsi un même jambon peut être qualité de Nutriscore A, B ou C. « Ce qui crée du doute et de la défiance », a expliqué Jérôme François. L’objectif de NumAlim est, à travers UniversAlim, en s’appuyant sur les informations consommateurs réglementaires (INCO) et sur les sources ouvertes, de créer une base de données la plus complète et la plus fiable possible, avec un système de gestion simplifié. Aujourd’hui sur les 250 000 fiches produits existantes, environ 35 000 ne contiennent pas d’erreur sur les INCO. 

Créer de la valeur

Avec l’aide d’une autre plateforme en ligne, ConsoTrust, NumAlim diagnostiquera les anciennes et les nouvelles données, notamment « en mettant en cohérence les listes d’ingrédients et les valeurs nutritionnelles et en contrôlant et en corrigeant le formatage des INCO et des allergènes », a précisé Jérôme François. Autrement dit, les informations qui seront délivrées au consommateur, via les étiquettes et les applications, feront l’objet d’une standardisation à travers le code barre des produits (Global Trade Item Number – GTIN) qui est le même « partout dans le monde ». La standardisation des données passera également par les exploitations, avec l’exploitation des données recueillies par AgDataHub. A terme, 95 % des produits vérifiés devraient être sans erreur et NumAlim ambitionne une efficacité de 100 % sur les informations relatives aux allergènes. A travers cette démarche, « la maîtrise de la donnée doit créer de la valeur pour nos entreprises », ont témoigné des patrons d’entreprises investis dans cette démarche. De même, il semble que les applications (Yuka, OpenAgrifood…) soient impatientes de recueillir ces données pour mieux certifier leurs informations et ainsi gagner en crédibilité. « Il faut redonner de la confiance à la chaîne alimentaire » a mentionné Philippe Tillous-Borde. Il restera toutefois à régler quelques détails comme la mise à jour des données en temps réel, la traçabilité et la “certification” des produits étrangers ainsi que les produits en vrac. « Nous y travaillons à travers plusieurs groupes de travail », a certifié Jérôme François.