Emploi - Formation
Se spécialiser dans la conduite et la maintenance des engins agricoles

Affecté à l’entretien des cultures et à la réalisation de tous les travaux mécanisés, le tractoriste exerce un métier qui demande de la réflexion et de la prise de responsabilités. Pour préparer au mieux jeunes et moins jeunes à cette mission, le CFPPA de Davayé propose un certificat de spécialisation tracteurs et machines agricoles (CS TMA).

Se spécialiser dans la conduite et la maintenance des engins agricoles
Jean-Philippe Cognard, le coordinateur de formations de Viti cap formations.

La formation "certificat de spécialisation tracteurs et machines agricoles" (CS TMA) a fait le plein à la rentrée 2021 au CFPPA de Mâcon Davayé. Les dix places ont trouvé preneurs, pour la deuxième année d’existence de la formation. La première promotion de sept élèves a bénéficié d’un fort taux d’insertion professionnelle (six sur sept).

Cette deuxième promotion se caractérise par sa diversité. « Si le noyau se compose de femmes et hommes d’environ 25 ans, titulaires d’un BTS, le groupe comporte aussi des personnes avec des expériences hors agriculture : par exemple un ancien boulanger, une ancienne libraire,… », détaille Frédéric Brouillaud, le directeur adjoint de Viti cap formations, le nouveau nom du CFPPA. « Et certains profils sont attirés par notre offre de formation, qui comprend de la mise en situation en conditions réelles ».

Un métier qui recrute

Ce CS tracteurs et machines agricoles se réalise en 980 heures, dont 560 se passent au CFPPA et 420 heures en entreprise. « Cette formation est destinée aux demandeurs d’emploi ou salariés ayant des compétences en agriculture et qui veulent acquérir des compétences complémentaires, » poursuit le formateur. Elle s’adresse à des candidat(e)s d’au moins 18 ans, titulaires d’un permis B et d’un diplôme agricole (Capa, BPA, Bac pro CGEA, BP REA viticulture œnologie, BTSA viticulture œnologie). « Leur projet de formation doit être validé par un organisme prescripteur comme Pôle Emploi, une Mission Locale, ou Cap Emploi… Des financements existent, notamment avec la Région Bourgogne Franche-Comté pour les demandeurs d’emploi, ou par le compte personnel de formation (CPF). »

C’est un métier en tension, « où les offres d’emploi de tractoristes sont nombreuses, pas toujours pourvues au final, » assure Frédéric Brouillaud. « Il existe une vraie demande, avec des salaires attractifs. En contrepartie, les tractoristes doivent faire leurs preuves ». Viti cap formations est le témoin de cette tendance de recrutement. « Les domaines qui ont déjà accueilli nos stagiaires se manifestent. Alors, nous diffusons ces offres d’emploi en direction de notre réseau, les stagiaires comme les anciens élèves. Et nous organisons à leur intention des réunions d’information qui nous permettent ensuite de mettre en place des "matinées recrutement". »

En conditions réelles

À l’issue de la formation, les apprenants intègrent en général une exploitation agricole, un domaine. « Ils mèneront les activités d’un tractoriste : la conduite des engins, tracteurs, mais aussi enjambeurs, engins automoteurs ; la réalisation des travaux mécanisés dans le respect de l’environnement ; l’entretien des matériels ; le montage d’équipements ; ainsi que des travaux viticoles manuels, comme la taille, » précise Frédéric Brouillaud.

« Le point fort de notre offre de formation se situe dans la mise en situation en conditions réelles ». Cet atout provient de la plateforme de conduite qui est aménagée au milieu du vignoble : c’est un important investissement réalisé par le lycée agricole (Eplefpa) de Mâcon Davayé. « Là, les élèves tractoristes affrontent les contextes que vivent les viticulteurs au quotidien, la pente, le travail dans les rangs, dans l’utilisation des enjambeurs », décrit Jean-Philippe Cognard, le coordonnateur de la formation. « Ils s’entraînent à conduire des enjambeurs ou des machines à vendanger, à effectuer le travail du sol, à utiliser des pulvérisateurs dans le respect de l’environnement et des règles de sécurité. Ils se préparent aussi à la conduite de chariots élévateurs, ou transpalettes, pour obtenir leur Caces ». Et à l’issue de la formation, un diplôme certifiant est délivré par le ministère de l’Agriculture, lorsque les trois "unités capitalisables" (UC) définies par le programme de formation sont acquises.

La première promotion s’est révélée satisfaite à 77 % du déroulement de la formation. « Nous avons ajouté, entre la première et la deuxième année, un enseignant pour les agro-équipements, » admet Frédéric Brouillaud. « Nous appuyons nos enseignements sur le travail en atelier, avec des achats réguliers de tracteurs et de machines agricoles, pour proposer des apprentissages du métier en phase avec la réalité du parc matériel ».

Contact : Viti cap formations – 03 85 33 83 33 - cfppa.davaye@educagri.fr

Apprendre un conduire les engins agricoles en conditions réelles. Photo Viti cap formations.
Une plateforme de conduite aménagée au milieu du vignoble.