VITICULTURE
Les AOC de la vallée du Rhône veulent se relancer par le blanc, le rosé et l’export

Inter Rhône a présenté le 8 décembre dernier son plan de développement à l’horizon 2035.

Les AOC de la vallée du Rhône veulent se relancer par le blanc, le rosé et l’export
Philippe Pellaton, président de l’interprofession Inter Rhône. ©Inter Rhône

Face à des difficultés de vente des rouges qui s’accumulent dans les vignobles du sud de la France, l’interprofession des vins AOC de la vallée du Rhône (Inter Rhône) a présenté, le 8 décembre, son plan de développement à horizon 2035, axé sur le blanc, le rosé et l’export. Alors que les volumes écoulés avaient reculé de 1,9 % par an depuis dix ans, notamment en rouge (- 2,5 % par an), avec toutefois un chiffre d’affaires en hausse de 4,1 % par an, Inter Rhône prévoit un rebond des volumes d’ici 2035, à 2,9 Mhl (contre 2,5 Mhl en 2020-2021). « Nous voulons inverser l’évolution, a expliqué le président de l’interprofession Philippe Pellaton. Je ne me voyais pas afficher des perspectives de décroissance. » Dans le détail, il s’agit de doubler les volumes de blanc (à 380 000 hl), d’augmenter de 20 % ceux de rosé (à 467 000 hl), et de limiter l’érosion du rouge à 1,95 Mhl. Pour ce faire, côté production, l’interprofession ne prévoit pas d’extension des surfaces, mais seulement une hausse du rendement économique, de 38 hl/ha à 48 hl/ha, notamment grâce à des replantations. Le rendement des vignobles de la vallée du Rhône serait « relativement faible » par rapport à d’autres vignobles aux conditions climatiques comparables. Au niveau commercial, Inter Rhône va faire passer son budget de communication de 11 à 14 M€ par an sur les quatre années à venir. Elle vise en particulier l’export, qu’elle veut faire passer à 50 % de ses ventes (contre 35 % actuellement). Inter Rhône prévoit également de changer son logo (actuellement un verre de vin rouge), pour l’ouvrir aux trois couleurs et mettre en avant la « convivialité ».

M.R.