Section départementale des anciens exploitants agricoles de Saône-et-Loire
Une tournée de parlementaires

La Section départementale des anciens exploitants agricoles de Saône-et-Loire a été très active, comme toujours, en ce début décembre. Ses élus sont allés à la rencontre de plusieurs parlementaires du département - députés et sénateur – pour leur faire part de leurs revendications et attentes pour 2024.

Une tournée de parlementaires

La première rencontre a eu lieu le 1er décembre à Saint-Bonnet-de-Joux avec la députée du Charolais notamment, Madame Josiane Corneloup. La présidente de la SDAE, Danièle Jaillet était accompagnée par plusieurs membres de sa section à savoir Annie Ray, Jean Barge, Gabriel Larue et Robert Bonin. Deux autres rencontres se sont déroulées le 4 décembre. À la permanence du député Rémy Rebeyrotte à Chagny, avec toujours la présidente de la SDAE mais cette fois-ci avec d’autres membres, Marie-Christine Tatraux et Marie-Odile Descombin. Même jour, mais cette fois à la permanence de Chalon-sur-Saône, la même équipe renforcée de Jean-Pierre Colas a rencontré le sénateur Jérôme Durain. Trois rendez-vous avec des parlementaires des trois principaux groupes politiques départementaux.

À chaque fois, les élus de la SDAE ont échangé, avec simplicité, sur le pourtant complexe dossier des retraites agricoles. À commencer par la revalorisation des retraites et sur son calcul sur les 25 meilleures années dont l’application n’est toujours pas votée. Avec le député Rebeyrotte et le sénateur Durain, la section des anciens est également revenue sur « le Smic agricole » pour le calcul des pensions. À la suite de l’entrevue, Rémy Rebeyrotte a d’ailleurs envoyé un courrier sur ces sujets au ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, à la Première Ministre Élisabeth Borne et au Ministre du Travail Olivier Dussopt. La section réclame « la suppression du Smic agricole qui sert de plafond dans le calcul de nos pensions tant pour celui de la réversion que celui de la bonification pour enfants que l’on veut toujours forfaitaire ». Issu de la majorité gouvernementale, Rémy Rebeyrotte informait qu’un projet de loi du Député Dive (suite des lois Chassaigne) a été travaillé à l’Assemblée nationale et va prochainement être présenté au Sénat

D’autres points plus spécifiques ont aussi fait l’objet de débats comme sur la retraite d’élus (Maire…), un « problème qui n’est pas encore soldé pour certains anciens ». Les discussions se poursuivaient plus largement sur la MSA, la pension de réversion, sur la fiscalité agricole pour les actifs, les charges, l’expertise financière lors de l’installation des jeunes agriculteurs et de tous les problèmes liés à la production agricole.

Santé rurale et coût de la vie

Un autre sujet majeur revenait souvent en deuxième priorité, ou plutôt en premier humainement : celui de la santé. « Aujourd’hui, pour le départ d’un médecin, il en faut deux et demi pour le remplacer selon les besoins du territoire et nous en manquons fortement », alertait la section qui pense à la ruralité dans son ensemble ici. Madame Corneloup a fait part du vote à l’Assemblée nationale de son amendement sur le contrôle qualité dans les Ehpad portant sur les douches, la nourriture, la qualité de vie. C’est une avancée pour le bien-être de nos aînés. Rémy Rebeyrotte pour sa part a évoqué ces problèmes de la santé en rajoutant le volet de la dépendance, du coût de l’assurance santé pour des retraités aux plus faibles revenus du pays. Il a également alerté par courrier la ministre des Solidarités et des familles Aurore Bergé à qui a été confiée par le gouvernement la loi de programmation sur le Grand Age ainsi qu’au ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Enfin, le sénateur Durain est conscient des déserts médicaux, des difficultés des métiers de la santé, et surtout sur la complémentaire santé dont les tarifs explosent en 2024. « Vu le montant des petites retraites agricoles, on craint que certains ne puissent se la payer. Nous en avons convenu que 2024 risquait d’être une année difficile », alerte la SDAE.

Car, c’est le dernier grand sujet d’inquiétude d’actualité, l’augmentation du coût de la vie, des carburants, des difficultés rencontrées par les anciens à la campagne tant pour les déplacements… Et ce n’est pas la dématérialisation qui résoudra tous les problèmes, bien au contraire parfois, dégradant et reculant toujours plus loin les services publics en milieu rural, malgré la mise en place des points France Services dans le département, devenus indispensables.

Chacune de ces entrevues a donc été l’objet de « riche échanges » et la présidente, au nom de la SDAE, remerciait tous les parlementaires pour ces temps d’échanges, avant de prendre date déjà pour 2024.