Prélèvement du loup accordé
Des règles bien définies !

Cédric MICHELIN
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Après trois mois de bataille et de respect des procédures du plan national loup, la profession a enfin obtenu la signature de l’arrêté préfectoral autorisant le prélèvement du loup. En effet, malgré la mise en œuvre de mesures de protection, les attaques de loup sur les troupeaux d’ovins qui ont débuté fin juin se poursuivent dans le Charolais et portent à 119 le nombre d’ovins tués et à 51 celui des animaux blessés.

Des règles bien définies !

La mise en œuvre depuis trois mois des différents volets du plan, la protection en urgence des troupeaux, l’indemnisation, la déclinaison graduelle du protocole d’intervention sur le loup, n’a pas empêché les attaques de se poursuivre. Ce plan, qui n’est toujours pas adapté à notre territoire, est dénoncé par la profession qui demande sa révision et un classement du département en zone non protégeable.
Une opération de tir de prélèvement consiste en une action de recherche du loup. Contrairement au tir de défense, qui ne peut se faire qu'à proximité d'un troupeau protégé détenteur d’une autorisation préfectorale, le tir de prélèvement est possible sur un territoire plus vaste, et s'effectue sous différentes formes : affût, approche, battue.
Le tir de prélèvement est autorisé sur un secteur de 37 communes, pour une période de 15 jours allant du 10 au 24 octobre.
Quelques règles sont à respecter pour que les opérations se déroulent sans accrocs :
- une opération de tir de prélèvement est obligatoirement conduite sous la responsabilité d'un agent de l'office français de la biodiversité (OFB) et/ou d'un lieutenant de louveterie. Seuls les chasseurs formés et habilités par arrêté préfectoral (36 chasseurs en pratique dans le département) peuvent participer aux opérations ;

- un chasseur qui va à la chasse ou un éleveur titulaire du permis de chasser ne peut en aucun cas tirer sur le loup s'il l'aperçoit ;

- pour faciliter le bon déroulement des opérations, il est demandé aux éleveurs de rentrer au maximum leurs animaux en bergerie la nuit. Il leur est par ailleurs demandé de ne pas circuler de nuit entre les troupeaux avec une source lumineuse pour ne pas perturber les opérations.
La profession appelle à la vigilance et encourage les agriculteurs et chasseurs à laisser les personnes habilitées pour agir.
Vous pouvez retrouver l’arrêté préfectoral avec la liste des communes concernées sur le site Internet de la DDT.