Syndicat de défense du fromage charolais
Un impact limité du covid-19

Régis Gaillard
-

Alors que la crise du Covid-19 a frappé bon nombre de secteurs agricoles, les adhérents au Syndicat de défense du fromage charolais n’ont finalement pas été trop impactés par la pandémie. Néanmoins, l’un des sujets d’inquiétude prend la forme de la sècheresse qui pourrait, à terme, amener les producteurs à changer leur manière de travailler.

Un impact limité du covid-19
La présidente a pu constater les conséquences, pour l'instant, pas trop importantes de la pandémie.

Après avoir été reportée le 22 septembre dernier, l’assemblée générale du Syndicat de défense du fromage charolais a enfin pu se tenir le 13 octobre à Charolles. À l’occasion de son rapport moral, la présidente Sophie Bonnet a fait le point non seulement sur l’année 2019 mais aussi sur 2020. L’une des satisfactions vient de l’augmentation du tonnage. En l’occurrence + 9 % par rapport à 2018. Et il semblerait que la hausse se poursuive en 2020.

Solidaire des éleveurs de moutons

À l’occasion de son rapport moral, la présidente a souligné que l’année 2019 a été assez bonne pour les producteurs. Et de se féliciter d’avoir récupéré quatre opérateurs supplémentaires. Un exercice toutefois entaché par une deuxième année consécutive de sècheresse.

Pour ce qui est de l'activité 2020, il y a eu un vrai coup d’arrêt lié au Covid-19. Avec, notamment, le report de la fête de la chèvre qui devait initialement se dérouler à Paray-le-Monial. Un événement qui devrait être reporté au 11 juillet 2021, toujours à Paray-le-Monial. Une pandémie « qui a également beaucoup contrarié nos plans de commercialisation ». Néanmoins, la présidente se félicite du fait que chacun a pu trouver des solutions pour continuer de vendre. « Cela s’est finalement relativement bien passé ».

Par contre, la sècheresse pose de réels problèmes aux yeux de la présidente. Avec une nécessaire adaptation si de telles conditions perdurent dans le temps. Lors de son intervention, la présidente a tenu à manifester sa solidarité aux éleveurs qui subissent actuellement les attaques du loup. « Nous ne sommes pas impactés mais, demain, cela peut être à notre tour d’être victimes de telles attaques ».

La promotion en berne

À l’occasion de la présentation du rapport d’activités 2019, on constate qu’il y a eu quatre demandes d’habilitation : deux producteurs fermiers, un producteur de lait et un transformateur affineur. Au total, à la fin de l’année 2019, il y avait 22 opérateurs habilités : 14 producteurs fermiers, cinq producteurs de lait, deux affineurs et un transformateur affineur.

Quant aux conditions de production, la sècheresse a conduit à la modification du cahier des charges. Une modification certes ponctuelle mais qui mérite de faire un bilan et de s’interroger sur le futur. Une production qui a également dû s’adapter en 2020 à la survenue du Covid-19, cette fois au niveau des fromages.

Pour ce qui est de la partie promotion, le Syndicat de défense du fromage charolais avait pris l’habitude de participer à bon nombre de rendez-vous. En 2020, il n’y aura eu qu’une seule action : en l’occurrence la participation au Sia. Des annulations en cascade qui devraient se prolonger en 2021 et mettront donc à mal la communication. Reste à espérer la tenue en juillet de la fête de la chèvre. On signalera toutefois et plus modestement la mise en place de panneaux chez les producteurs, la création de vêtements promotionnels (tabliers, doudounes) ou encore l’utilisation de l’appli "Goutezlafrance".