CANDIDATURE
Clermont-Ferrand Massif central en route pour être Capitale européenne de la culture 2028
vendredi 17 novembre, dans le hall du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes à Clermont-Ferrand, élus et acteurs du territoire ont apporté leur soutien à la candidature de Clermont-Ferrand Massif central Capitale européenne de la culture 2028. Le verdict est attendu pour le 13 décembre.
« Tous ensemble dans nos diversités, nous avons réussi à unir nos forces autour de la candidature de Clermont-Ferrand Massif central Capitale européenne de la culture 2028 », s’est félicité Laurent Wauquiez, vendredi 17 novembre, devant un parterre d’élus, et d’acteurs économiques et culturels… réunis à l’Hôtel de région de Clermont-Ferrand. Cheville ouvrière de cette candidature, le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, a rappelé que l’intégration du Massif central avait très vite sonné comme une évidence, avec des départements qui ont d’emblée mesuré la portée du projet : « La Creuse et sa présidente Valérie Simonet ont été dans les premiers à croire en cette candidature, tout comme le département de l’Yonne ou encore de la Corrèze ». C’est d’ailleurs la fille du plus célèbre des Corréziens, Claude Chirac, qui a accompagné l’équipe lors du premier oral. Elle sera encore à leurs côtés, début décembre, lors du second oral pour défendre la candidature de la terre du milieu, face à celles de Bourges, Rouen et Montpellier. Très concrètement, le jury composé de douze membres, dont deux représentants du ministère de la Culture, sera présent sur le terrain du 5 au 11 décembre prochains. Si on ignore le programme complet qui lui sera réservé, des visites sont prévues dans le Puy-de-Dôme notamment, mais aussi en Creuse, à la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson.
Un pont entre urbain et rural
« L‘idée est de proposer à l’Europe une candidature en forme de pont entre urbain et rural, sans notion de domination mais bien dans la complémentarité. Oui, nous défendons avec conviction que nos territoires méritent qu’on s’y attarde, que la culture peut y prospérer et s’y déployer au bénéfice d’une population éloignée du triangle d’or Rhin-Rhône-Bénélux », a insisté Olivier Bianchi. Un discours qui a séduit la Région et son président, très attaché, au lien entre urbain et rural. « La culture n’est pas que métropolitaine ». Et de citer, trois hommes, trois présidents de la République, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac qui « ont sans doute le plus fait pour la culture en zone rurale. Ils venaient tous du Massif central et n’avaient pas oublié ce que cela représente. Tout est fait pour que la culture se concentre sur les mégalopoles : 800 euros par habitant sont consacrés à la culture par le ministère de la Culture pour un habitant de Paris, contre 20 euros pour un auvergnat. Soyons lucides, Paris a besoin et a de grandes institutions culturelles mais enfin pas avec un tel écart ! » L’Europe sera-t-elle sensible à ce plaidoyer en faveur de la culture pour tous et partout ? Verdict le 13 décembre prochain.