MÉTIER
La filière semences recrute

La filière semences connaît actuellement des difficultés de recrutement qui pourraient compromettre son avenir. Pourtant, elle offre de réelles opportunités pour un éventail de métiers variés répartis sur tout le territoire.

La filière semences recrute

Premier exportateur mondial de semences, la France dégage un excédent commercial d'un milliard d'euros. Pourtant, les entreprises ne trouvent pas la main-d'œuvre nécessaire pour assurer leur pérennité. Au champ, comme à l'usine, de nombreuses offres d'emploi ne trouvent pas de candidats, en dépit de leurs atouts.

10 à 20 % des postes non pourvus

Dans les entreprises de la filière, notamment dans les quelque soixante-dix établissements de sélection, 10 à 20 % des postes seraient non pourvus, d’après Didier Nury, président de l'Union française des semenciers (UFS). Tous les métiers sont concernés : de la maintenance aux métiers plus pointus liés à la recherche et à l'expérimentation. Mais le manque de candidats se fait surtout sentir chez les techniciens. « Nous sommes structurellement en déficit de main-d'œuvre et cela devient un frein à la production chez les agriculteurs à cause des difficultés à gérer la main-d'œuvre », poursuit-il. Didier Nury attribue cette situation au manque de connaissance du secteur par la société civile, y compris dans les établissements de formation, à la faible mobilité géographique des candidats et de leur famille, ainsi qu'aux idées reçues qui circulent sur la filière semence. En outre, pendant l'été où les besoins de main-d'œuvre sont plus importants, le recrutement des saisonniers est de plus en plus difficile, notamment chez les étudiants, voire les lycéens, observe-t-il.

Moins 10 % en cinq ans

Le phénomène touche également les agriculteurs multiplicateurs. Si certains réduisent leur activité en raison des difficultés rencontrées notamment en termes de main-d'œuvre, beaucoup renoncent. Selon Pierre Pagès, le nouveau président de l'interprofession et de la Fédération des producteurs de semences de maïs et de sorgho, l'effectif aurait perdu 10 % en cinq ans. Il n’y aurait actuellement plus que 17 300 agriculteurs exerçant cette activité. S'ils ont la sécurité des débouchés, beaucoup de multiplicateurs considèrent qu'ils ne disposent plus des moyens nécessaires à exercer correctement le métier. Activité très technique et qui nécessite une certaine expertise, elle pose des difficultés en matière de moyens de production, qu'il s'agisse d'irrigation de plus en plus encadrée ou d'utilisation des produits phytosanitaires pour lutter contre les ravageurs. D'autres, notamment des jeunes qui souhaitent une rentabilité plus immédiate, n'hésitent pas à effectuer des arbitrages au profit d'autres cultures jugées plus rémunératrices ou moins contraignantes.

Actuagri

La transformation laitière, des métiers porteurs de sens
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FILIÈRE

La transformation laitière, des métiers porteurs de sens

Le secteur de la transformation laitière rassemble plus de 400 entreprises, coopératives agricoles laitières et industriels privés. Ces entreprises de toutes tailles, TPE, PME et grands groupes, emploient plus de 60 000 salariés partout en France dont plus de 95 % en CDI. Partout en France, ces entreprises recrutent et offrent des emplois dans plus de 40 métiers divers et variés, qui se répartissent à tous les maillons de la chaîne d’activité : de la production (recherche et développement, conducteur de ligne, technicien fromager, responsable qualité, préparateur de commande...) aux métiers supports comme la gestion, les ressources humaines, le marketing, l’informatique, le commerce… Avec 700 sites de fabrication de toutes tailles au cœur des territoires, il y a forcément une laiterie ou une fromagerie à proximité de chaque personne qui souhaite donner une nouvelle orientation à sa carrière. « Rejoindre le secteur de la transformation laitière, c’est l’opportunité de trouver un emploi porteur de sens, près de chez soi ; développer ses compétences tout au long de sa carrière et contribuer au maintien du tissu local, social et économique des territoires », affirment La Coopération agricole laitière et la Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil).

Sur Communiqué Fnil – Coopération laitière