Concours
Lisa de Rago, une autre candidate de Saône-et-Loire pour Miss France agricole

Frédéric RENAUD
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Ses parents n’étaient pas dans l’agriculture, mais elle aime ce monde qu'elle souhaite intégrer en s'installation avec son compagnon. Dans l'immédiat, Lisa de Rago présente sa candidature à Miss France agricole (lire aussi notre portrait d'Adeline Commerçon dans notre précédente édition) et précise pourquoi elle se reconvertit professionnellement. Rencontre au milieu des bovins du Gaec Lauryssen, à La Guiche.

Lisa de Rago, une autre candidate de Saône-et-Loire pour Miss France agricole
Lisa de Rago et son compagnon Anthony entourent l'un des associés du Gaec Lauryssen.

Le concours Miss Agricole, « je me suis dit : pourquoi pas ? C’est intéressant de parler des femmes agricultrices. Surtout que la plupart sont issues de familles du milieu. Les reconversions sont plus rares et pour moi, c’est un vrai choix de vie », présente Lisa de Rago. La jeune femme de 34 ans retente sa chance. « Je n’ai pas gagné l’an passé, car j’ai lancé ma candidature beaucoup trop tard. Cette année, je m’y suis pris différemment ; dès le lancement du concours, je me suis fait connaître. Et je reprendrai en 2023, pour faire encore mieux. »

Un état d’esprit sain

L’élection de "Miss/mister France" agricole se déroule sur les réseaux sociaux, principalement sur Facebook. Mais il n’est pas interdit de se faire connaître sur d’autres réseaux. « Le résultat final prend en compte le plus grand nombre de « likes » sur Facebook apportés à un candidat », précise la jeune mère de famille de Marizy. « L’élection se déroule dans un bon esprit, plus sain que celui de Miss France, où les coups bas semblent de mise. Les postulants partagent leurs expériences, leurs projets et s’entraident », apprécie Lisa, dont la préparation au concours a été compliquée par sa vie personnelle. « J’ai eu un deuxième enfant, 4 mois plus tôt et je relance peu à peu mes projets. » En particulier une installation qui se prépare doucement, avec son compagnon, Anthony.

Elle se prépare avec entrain à cet objectif. « Je suis en reconversion dans l’élevage des bovins », ajoute la jeune femme qui travaille, comme son compagnon, au Gaec Lauryssen, à La Guiche. « En ce moment, je me charge des déclarations d’entrée et de sortie des bêtes sur le logiciel Boviclic. Et j’accompagne aussi les deux associés pour les foires et les concours. »

Kiki, le déclic !

« J’ai fait un burn-out, lors d’un arrêt de travail, suite à une blessure », confie la jeune femme. « Je travaillais dans le commerce, 70 heures par semaine. Là, je me suis demandé si je voulais passer ma vie enfermée entre quatre murs. » Le déclic se produit dans une ferme. « À ce moment-là, je n’étais bien que dans cet univers. Il y avait un jeune mâle qui venait, je lui parlais, en l’appelant Kiki. Il devait partir à l’abattoir, je l’ai acheté. » Désormais, dans l’étable, Lisa l’appelle et Kiki, son taureau de 3 ans, s’approche, en quête de caresses.

Par la suite, Lisa et son conjoint se sont lancés dans une formation pour adultes. « Nous avons rejoint le Centre de Formation Professionnelle Agricole de Charolles, pour passer un BPREA en juin dernier », explique Lisa de Rago qui décrochera le diplôme à condition de réussir l’examen de comptabilité, « en juin prochain. »

Aubrac ou Charolaises ?

Pour la suite du projet, il faudra « trouver une exploitation, si possible dans le secteur La Guiche Saint-Bonnet-de-Joux. Notre organisation est déjà prête : il s’occupera surtout des prés et moi du cheptel. Mais il nous reste un sujet de discussion : mon compagnon voudrait des aubrac, moi je tiens aux charolaises », sourit la jeune femme qui souhaite une petite structure, « basée sur une cinquantaine de bovins et un troupeau ovins, avec l’idée d’augmenter doucement la surface et le cheptel pendant les cinq premières années. »