Aliments minéraux et vitaminiques
Pour corriger les déficits

Phosphore, calcium, magnésium, oligo-éléments ou encore vitamines. Les carences entraînent des pathologies. Prévenir passe par la complémentation.
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Phosphore, calcium, magnésium sont des éléments majeurs. Les fourrages en contiennent naturellement, mais ces apports de minéraux ne couvrent généralement pas les besoins d’une vache allaitante, avant et après vêlage. Neuf prairies sur dix sont déficitaires en calcium et une sur deux en phosphore.
Certains concentrés amènent ces éléments de façon plus importante.
Ex : la pulpe de betterave est très riche en calcium.
Les céréales, les graines d’oléo protéagineux sont riches en phosphore.
La plupart des tourteaux ont une teneur élevée en phosphore et calcium, en particulier le tourteau de colza. Le niveau de complémentation minérale dépend donc de la ration distribuée (voir tableau 1).
L’apport d’oligo-éléments et de vitamines en fin de gestation en particulier : sélénium, cuivre, zinc, vitamine E et vitamine C agit sur la concentration en anticorps du colostrum. Il est important de préparer son troupeau au moins 1,5 à 2 mois avant la mise bas.
Les conséquences d’une carence se verront en partie sur la vache : difficultés de vêlage, rétention placentaire, métrite, mais surtout sur la santé du veau : faible transfert immunitaire, diarrhées, problème cardiaque, myopathie… (voir tableau 2).
Attention en fin de gestation à l’équilibre cations-anions de la ration : la BACA = Les cations ont un effet alcalogène sur le rumen qui peut entraîner la faible absorption du magnésium, indispensable à de bonnes contractions = un apport de 50 à 80 g de chlorure de magnésium/vache/jour apporté dans les 15 derniers jours avant vêlage limite ce risque.
Les minéraux et oligo-éléments sont stockés sur le squelette, le foie, circulent dans le sang : donc la bonne santé des animaux est indispensable. Avec la sècheresse, les animaux sont affaiblis et plus sensibles aux parasites type douve et paramphistome : il est important de connaître leur niveau d’infestation pour prévoir un déparasitage, qui n’interviendra qu’après une certaine durée d’hivernage suivant les produits.
Le sel occupe une place à part, il joue en effet un rôle essentiel dans les échanges cellulaires. Les animaux sont capables de réguler son absorption. Sa mise à disposition toute l’année sous forme de pierre de sel est indispensable à toutes les catégories d’animaux. A positionner à l’opposé de l’accès à l’eau (pour éviter la concurrence d’accès). Si les animaux n’en ont pas eu pendant une longue période, il faudra faire une réintroduction progressive dans la ration, pour éviter une surconsommation qui pourrait provoquer des diarrhées (25 g/vall/jour).
Le fœtus profite de la complémentation de sa mère et stocke les éléments qui lui seront nécessaires, après la naissance. Certains éléments comme le cuivre sont peu disponibles dans le lait.
Sous quelles formes apporter les CMV = toutes les formes sont possibles , avec leurs avantages et leurs limites.
 Privilégier un apport journalier (poudre ou semoulette) de 50 à 100 g/jour d’un type 5-25 (P - Ca) qui conviendra dans la plupart des cas (adapter la concentration des oligo-éléments et vitamines en fonction de la dose préconisée pour le P et Ca (voir tableau pour 100 g/jour = si apport de 50 g/jour la concentration devra être du double).
 Les bolus sont pratiques, un peu plus chers, mais attention ils ne couvrent pas les besoins en P et Ca.
 Les seaux = très pratiques, mais forte hétérogénéité de consommation entre animaux, et surconsommation souvent observée, et fréquemment absence de vitamines
Les deux dernières formes peuvent convenir pour une complémentation au pré = vêlages précoces, plein air.