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Sortie du glyphosate

Sortie du glyphosate : les députés demandent de la transparence

Dans leur premier rapport d’étape, les députés de la mission de suivi de la sortie du glyphosate demandent une meilleure étude des usages actuels de l’herbicide et un arbitrage rapide sur les dérogations à la future interdiction.

Par Publié par Cédric Michelin
Sortie du glyphosate : les députés demandent de la transparence

Présenté le 13 novembre, le rapport d’étape de la mission parlementaire d’information sur le suivi de la sortie du glyphosate met en avant trois propositions à destination des pouvoirs publics et des interprofessions. Deux concernent une meilleure information sur les usages du glyphosate, insuffisamment connus selon les parlementaires pour établir une étude d’impact complète : généralisation à toutes les filières des enquêtes sur les usages du glyphosate ; centralisation nationale des registres phytosanitaires des agriculteurs.

« Aujourd’hui nous ne connaissons pas filière par filière les usages du glyphosate, constate Julien Dive, président de la mission. Nous demandons la création d’une plateforme permettant de savoir département par département, filière par filière, quels sont les usages ». Les parlementaires évoquent eux-mêmes des surcoûts liés à la sortie du glyphosate compris entre 50 et 150 euros par hectare, provenant principalement des filières fruits et légumes. « À ce niveau, c’est n’est plus une fourchette, c’est une fourche », regrette le député Jean-Baptiste Moreau, co-rapporteur.

Selon les députés, les chiffres des ventes ne reflètent pas les utilisations. Les députés craignent que les ventes de glyphosate aient augmenté en 2018, en raison de l’interdiction future. « Il y a toujours une phase qui précède l’interdiction durant laquelle les agriculteurs font des stocks », estime Jean-Baptiste Moreau.

Un « cri d’alerte »

La troisième proposition est de préciser au plus tard en juin 2020 les situations qui pourront faire l’objet de dérogations (ainsi que leur durée) après l’interdiction du produit prévue au 1er janvier 2021. « C’est un cri d’alerte, a expliqué le député Jean-Baptiste Moreau. Il ne faudrait pas décider qui doit continuer ou arrêter le produit au 31 décembre 2020, alors que les emblavements sont faits ». La date de juin est une « date limite », explique l’éleveur, qui « permet aux agriculteurs de savoir quelles cultures ils veulent utiliser ». Interrogée le 10 novembre sur ce rapport, la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, avait affirmé que l’objectif du gouvernement est « de sortir de l’essentiel des usages au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023 ».

Ce premier rapport de la mission d’information visait principalement à étudier les éventuelles difficultés de calendrier liées à la sortie du glyphosate ; pour la seconde partie, les députés veulent étudier les solutions de soutien que les pouvoirs publics pourraient apporter aux agriculteurs. La prochaine année de travaux portera sur les besoins de formation des agriculteurs, et les éventuelles mesures d’accompagnement financier nécessaires.

Sortie du glyphosate : les députés demandent de la transparence

Sortie du glyphosate : les députés demandent de la transparence

Présenté le 13 novembre, le rapport d’étape de la mission parlementaire d’information sur le suivi de la sortie du glyphosate met en avant trois propositions à destination des pouvoirs publics et des interprofessions. Deux concernent une meilleure information sur les usages du glyphosate, insuffisamment connus selon les parlementaires pour établir une étude d’impact complète : généralisation à toutes les filières des enquêtes sur les usages du glyphosate ; centralisation nationale des registres phytosanitaires des agriculteurs.

« Aujourd’hui nous ne connaissons pas filière par filière les usages du glyphosate, constate Julien Dive, président de la mission. Nous demandons la création d’une plateforme permettant de savoir département par département, filière par filière, quels sont les usages ». Les parlementaires évoquent eux-mêmes des surcoûts liés à la sortie du glyphosate compris entre 50 et 150 euros par hectare, provenant principalement des filières fruits et légumes. « À ce niveau, c’est n’est plus une fourchette, c’est une fourche », regrette le député Jean-Baptiste Moreau, co-rapporteur.

Selon les députés, les chiffres des ventes ne reflètent pas les utilisations. Les députés craignent que les ventes de glyphosate aient augmenté en 2018, en raison de l’interdiction future. « Il y a toujours une phase qui précède l’interdiction durant laquelle les agriculteurs font des stocks », estime Jean-Baptiste Moreau.

Un « cri d’alerte »

La troisième proposition est de préciser au plus tard en juin 2020 les situations qui pourront faire l’objet de dérogations (ainsi que leur durée) après l’interdiction du produit prévue au 1er janvier 2021. « C’est un cri d’alerte, a expliqué le député Jean-Baptiste Moreau. Il ne faudrait pas décider qui doit continuer ou arrêter le produit au 31 décembre 2020, alors que les emblavements sont faits ». La date de juin est une « date limite », explique l’éleveur, qui « permet aux agriculteurs de savoir quelles cultures ils veulent utiliser ». Interrogée le 10 novembre sur ce rapport, la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, avait affirmé que l’objectif du gouvernement est « de sortir de l’essentiel des usages au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023 ».

Ce premier rapport de la mission d’information visait principalement à étudier les éventuelles difficultés de calendrier liées à la sortie du glyphosate ; pour la seconde partie, les députés veulent étudier les solutions de soutien que les pouvoirs publics pourraient apporter aux agriculteurs. La prochaine année de travaux portera sur les besoins de formation des agriculteurs, et les éventuelles mesures d’accompagnement financier nécessaires.