Wylensol
Le streetwear Made In Chalon

Régis Gaillard
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À peine majeur, Yohann Berthelin s’est lancé dans l’univers de la mode en créant Wylensol. Une marque de streetwear qui entend séduire les 15-25 ans non seulement par sa ligne mais aussi par ses tarifs à la portée de toutes les bourses.

Le streetwear Made In Chalon
La marque cible prioritairement les 15-25 ans.

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années » disait un certain Corneille. L’histoire est parsemée de ces jeunes qui, à peine sortis de l’adolescence, ont révélé un certain talent voire un talent certain. Parmi les plus célèbres, on citera l’incontournable Bill Gates qui a créé son entreprise dans un garage, Mark Zuckerberg qui a lancé depuis sa chambre d’étudiant le plus célèbre des réseaux sociaux ou encore Evan Spiegel, créateur d'une fameuse application gratuite de partage de photos et de vidéos. Avec, à la clé, des millions de dollars et une vie dorée.

Patience et longueur de temps

Un pareil destin, c’est tout le mal que l’on souhaite à Yohann Berthelin qui n’a pas choisi la voie la plus facile en se lançant, tout juste majeur, dans la création d’une ligne de vêtements. Et ce, tout en poursuivant ses études entre économie et finances. « J’ai toujours aimé les vêtements des marques telles que Off-White ou Surprise. Mais le souci de ces marques est leurs tarifs particulièrement élevés, notamment lorsque l’on est collégien, lycéen ou étudiant avec un budget limité ». C’est ainsi que germe dans son esprit l’envie de créer sa propre ligne de vêtements en s’inspirant de ces marques. L’aventure commence à partir d'un petit bout de papier, d’un croquis basé sur le nombre d'Or, lui garantissant des proportions harmonieuses, et d'une volonté de faire des vêtements de qualité tout en replaçant la fabrication française au cœur du processus. « L’idée était de proposer des vêtements avec un style assez proche mais avec des prix abordables ». C’est sous le nom de Wylensol que naît la marque chalonnaise en s’inspirant de lettres grecques. « Pour trouver le nom de la marque, j’ai demandé à mon entourage. J’ai trouvé que Wylensol sonnait bien ».

Néanmoins, entre l’idée et la concrétisation, il y a eu un long chemin parsemé d’embûches. Notamment administratives. « C’est très compliqué de créer une entreprise. Heureusement que j’étais bien entouré ». Après avoir déposé le logo en avril 2019, la marque naissait officiellement au mois de mars 2020 après le dépôt auprès de l’INPI. Entre temps, notre jeune chef d’entreprise s’attelle à la création de sa ligne de vêtements et à la recherche de fournisseurs. C’est ainsi qu’il choisit de faire appel à un imprimeur local, du côté de Rancy, pour personnaliser sa ligne qui comprend t-shirts et sweat-shirts. Qu’ils soient blancs ou noirs. « À l’avenir, je souhaite apporter de la couleur dans mes collections. Je suis très satisfait du retour des acheteurs car les produits tiennent dans le temps ».

Faire savoir et savoir-faire

Mais le plus dur pour une marque est de se faire connaître. Rude challenge quand les moyens financiers sont limités. Yohann Berthelin a alors recours à plusieurs stratégies. Il contacte ainsi des influenceurs qui disposent de plusieurs milliers de followers. Avec un succès mitigé, certains ne jouant pas vraiment le jeu. Côté réseaux sociaux, il mise sur Instagram. Et incite, à travers plusieurs opérations de communication, certains de ses contacts à devenir des ambassadeurs de la marque. En parallèle, il développe son site avec la vente en ligne. Un passage obligé au vu de la frilosité des commerçants locaux à miser sur des marques émergeantes. Avec, du côté de Yohann Berthelin, un maximum de réactivité afin que ses clients soient livrés dans les 48h. « Je pense que les clients sont satisfaits car ils reviennent ».

Un futur prometteur
L'objectif est, à terme, d'élargir la gamme de produits avec notamment des accessoires.

Un futur prometteur

Sans pour autant mettre la charrue avant les bœufs, Yohann Berthelin se donne les moyens de ses ambitions. Et prépare déjà demain. Il entend affiner sa cible, en direction principalement des 15-25 ans, en misant sur le sportwear. Ainsi, il souhaite à terme développer sa gamme de produits à l’image, par exemple, d’accessoires comme les casquettes. Par ailleurs, il aimerait créer un partenariat gagnant-gagnant avec des jeunes qui ont des talents divers et variés. Alors que ceux-ci porteraient sa ligne de vêtements, il les mettrait en avant sur son site. « J’aspire à faire grandir progressivement ma marque, à la faire connaître, à proposer des produits de qualité. Mais aussi à me différencier des autres marques ».