Chevaux de trait Auxois, Comtois, Percherons

Chevaux de trait Auxois, Comtois, Percherons : 110 chevaux pour deux finales régionales !

Les 13 et 20 août derniers, la fédération des éleveurs de chevaux de trait de Saône-et-Loire organisait les finales régionales des chevaux de trait. Ces finales faisaient suite aux concours locaux de la saison. Cette année, les trois races Auxois, Comtois et Percheron ne se sont pas rassemblées pour une finale unique comme les autres années. Le 13 août, Auxois et Percherons tenaient leurs régionales à Saint-Symphorien-de-Marmagne et le samedi suivant, c’était au tour des Comtois de se réunir sur leurs terres bressannes à Saint-Germain-du-Bois. Un dédoublement géographique qui doit désormais intervenir une année sur deux, expliquait la présidente de la fédération Béatrice Barnay.

Percherons en puissance

Le premier rendez-vous a rassemblé 68 animaux dont 11 auxois et 57 percherons. Venus de Saône-et-Loire, de la Nièvre mais aussi de l’Ain et du Cantal, les percherons ont fait forte impression avec des chevaux nombreux et de haut niveau. Les juges ont avoué s’être « régalés » en classant sur modèles et allures les magnifiques spécimens. Installée en Saône-et-Loire depuis plusieurs années, la finale régionale des Percherons monte en puissance, profitant de l’engouement d’éleveurs éloignés privés de concours. Les participants apprécient l’implantation géographique centrale à Saint-Symphorien-de-Marmagne, de même que la qualité de l’organisation.

Deux finales régionales au lieu d’une

De son côté, la finale régionale des Comtois a rassemblé 41 animaux à Saint-Germain-du-Bois. À domicile, les éleveurs de chevaux comtois ont rivalisé de savoir-faire avec des spécimens impeccables. Les meilleurs d’entre eux sont qualifiés pour la finale nationale qui aura lieu à Maîche (25) le 9 septembre prochain. La finale nationale des Auxois se tiendra quant à elle le 10 septembre à Semur-en-Auxois. La finale nationale des Percherons sera le 24 septembre au Pin (Orne).

Si les deux finales régionales de Saint-Symphorien-de-Marmagne et Saint-Germain-du-Bois cumulent ensemble près de 110 chevaux, le dédoublement en deux rendez-vous n’a pas permis de retrouver toute l’ambiance des années passées. Plus commode pour les éleveurs venus de l’est, ce découplage a pénalisé la fréquentation et la convivialité obligeant aussi la fédération à organiser deux manifestations au lieu d’une.

Manque de jeunes…

Ces finales clôturaient une saison de cinq concours locaux en Saône-et-Loire : Saint-Symphorien-de-Marmagne, Lalheue, Cluny, Étang-sur-Arroux et Saint-Germain-du-Bois. Une belle saison qui a encore vu près de 280 chevaux de trait s’affronter dans le département, se félicitait Béatrice Barnay. Mais la présidente avait à l’esprit que ces concours locaux ne connaissent pas tous le même dynamisme. Si la fédération compte encore 50 adhérents en Saône-et-Loire, l’élevage de chevaux de trait manque de jeunes, s’inquiète Béatrice Barnay. Et l’embellie des cours dont a profité la filière depuis plusieurs années, notamment du fait de la demande du Japon, ne suffit pas à inverser la tendance. Dans ces conditions, chaque concours réussi est un moyen de promouvoir l’élevage du cheval de trait auprès des jeunes générations.