Etats généraux de l’Alimentation
Alors que les Etats généraux de l'Alimentation se profilent, l'Agriculture entend faire valoir la chance qu'elle représente pour le pays

En dépit du changement de ministre, à quelques jours des Etats généraux de l’Alimentation, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, souligne l’importance de rendez-vous. Editorial.

 

Alors que les Etats généraux de l'Alimentation se profilent, l'Agriculture entend faire valoir la chance qu'elle représente pour le pays

Le 9 juin, Emmanuel Macron a annoncé les deux objectifs des Etats généraux de l’Alimentation :

-       « permettre aux agriculteurs de vivre dignement du prix payé » ;

-       et « accompagner la transformation d’un modèle productif et de consommation ».

Ces objectifs, nous les partageons. Ils reflètent les attentes les plus urgentes des agriculteurs. Il s’agit en effet d’obtenir sans attendre une juste rémunération de notre travail à travers une meilleure répartition des marges au sein de nos filières et ainsi d’être en capacité de répondre aux besoins des marchés et des consommateurs en créant et en retrouvant plus de valeur dans la vente de nos produits.

Donnons gage au Président de la République de vouloir répondre à l’urgence de la situation de l’agriculture en faisant de ces Etats généraux une des trois priorités de son mandat avec la réforme du Code du travail et celle sur la moralisation de la vie publique.

Mais soyons exigeants quant aux résultats.

Nous attendons en effet des engagements et des actes concrets !

Des engagements de la part des acteurs des filières pour répartir la valeur ajoutée de manière équitable et pour construire des relations durables dans des stratégies de filières partagées.

Des engagements de la part des pouvoirs publics pour faire respecter des règles commerciales justes, pour changer un droit de la concurrence qui favorise les plus forts et pour favoriser l’investissement productif et qualitatif en donnant de la visibilité aux agriculteurs.

Des engagements encore de la part des acteurs sociétaux pour reconnaître l’activité agricole comme une activité économique trouvant une juste rémunération sur des marchés et exigeant de fait une nécessaire compétitivité.

Des engagements enfin de la part de tous pour donner un souffle nouveau à l’Agriculture française en lui fixant un cap clair et en lui donnant les moyens de l’atteindre : innovation, modernisation, investissement, capacité à définir des stratégies de filières doivent être au cœur des débats.

Alors, entrons dans ces Etats généraux avec l’ambition que nos campagnes françaises sortent enfin d’un marasme destructeur, mais avec la volonté affirmée de renouer les liens avec nos concitoyens.

Montrons notre professionnalisme au travers de tous les efforts accomplis au quotidien, en démontrant que les réponses aux attentes nouvelles seront facilitées et encouragées par des marchés rémunérateurs pour les agriculteurs et non par la norme.

Faisons valoir et faisons savoir que notre Agriculture est une chance pour la France.