EXCLU WEB / Collectif les Z’Homnivores : Pour le respect de la liberté alimentaire et d’entreprendre

Le collectif « les Z’Homnivores » a lancé, le 10 février, un appel pour le respect de la liberté alimentaire et d’entreprendre face à la multiplication des attaques menées par les mouvements animalistes. 

EXCLU WEB / Collectif les Z’Homnivores : Pour le respect de la liberté alimentaire et d’entreprendre

Regroupant des organisations agricoles et alimentaires bretonnes et soutenues par le député Jean-Baptiste Moreau (LREM, Creuse), lui-même éleveur, « les Z’Homnivores » ont présenté à la presse un film où des éleveurs témoignent des conséquences psychologiques douloureuses qu’entraînent les intrusions dans les élevages par des militants radicaux de la cause animale.

En 2019, on a relevé une intrusion par semaine, et l’année écoulée, une centaine de faits délictueux ont été recensés, essentiellement contre des élevages avicoles ou porcins. A cela, il convient d’ajouter les attaques en forme de « raids numériques » contre des cibles de l’agroalimentaire, avec des envois de milliers de mails groupés, d’appels téléphoniques insultants, pour bloquer pendant quelques heures les moyens de communication d’une entreprise. Ces attaques particulièrement vicieuses font appel à la technique anglo-saxonne du « name and shame » pour désigner et jeter le discrédit sur une famille d’éleveurs ou une entreprise.

« Surréaliste »

Guillaume Divanach, éleveur dans le Finistère, sa ferme a été taguée de graffitis orduriers. Il témoigne du « choc et des larmes de sa famille » suite à cette violence psychologique. Jean-Baptiste Moreau fait part de sa colère : « ces gens sont des délinquants qui pénètrent dans les bâtiments par effraction. Mal intentionnés, sans aucune considération pour les agriculteurs, ils défendent en fait un dogme animaliste et antihumaniste. »

Le film des « Z’Homnivores » décrit le parti-pris malhonnête des animalistes, qui souvent à l’aide de caméras cachées, cherchent les bacs d’équarrissage pour montrer des animaux morts et laisser croire qu’il s’agit de maltraitance. « C’est surréaliste de caricaturer à ce point nos métiers. Nous avons décidé d’affronter ces attaques. Une terreur s’est installée, la nuit, en cas d’alarme, on a peur d’aller vérifier les bâtiments » déclare Michel Bloc’h, président de l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB)

Peu de sanctions judiciaires

Mais la riposte n’est pas facile. « Les médias reprennent ces vidéos tournées par L214 comme s’il s’agissait d’une enquête journalistique » explique Yves Fantou, président de l’entreprise familiale de découpe et de distribution de viandes. « Ceux qui se sont introduits chez Guillaume Divanach n’ont été condamnés qu’à 12 mois avec sursis et une amende, il y a peu de sanctions judiciaires. » Selon Jean-Baptiste Moreau, « il faut porter plainte, alerter la gendarmerie, même si les condamnations sont insuffisantes. » En face les associations animalistes comme L214 disposent d’une véritable force de frappe, avec parfois la complicité des médias (lire encadré). Un budget de 7 millions d’euros grâce à des dons défiscalisés, près de 75 salariés. 125 entreprises participent à leur financement dont certains patrons de la « tech française ». Pour Jean-Baptiste Moreau, « l’objectif de ces mouvements est de déstabiliser l’élevage français. Ce sont les idiots utiles de la viande artificielle. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas opposer le hors-sol et l’extensif. » 

Les méthodes très douteuses de L214

Dans un article publié le 15 février sur le site Arrêt sur images, le journaliste Loris Guémart pointe les méthodes quelques peu douteuses de l’association antispéciste L214. Ayant eu accès à de très nombreux documents de l’association, il décrit comment certains médias autoproclamés « exigeants » et surtout « bien-pensants » sont en fait de mèche avec l’association. Ainsi une journaliste de Charlie Hebdo s’est-elle fait écrire tout ou partie de ses textes. La directrice de L214 ,Brigitte Gothière contacte une journaliste de Paris-Match, en lui demandant un service : « modifier/reprendre », un prochain communiqué de presse de l'association afin de l'améliorer ! etc. Loris Guémart doit prochainement publier un second volet de son enquête : « nous vous raconterons comment Brut et Konbini ont coproduit et promu des vidéos avec L214, ou comment le journaliste Hugo Clément a permis à l'association d'organiser une riposte sur les réseaux sociaux contre Jean-Michel Aphatie », indique le journaliste.

https://www.arretsurimages.net/articles/medias-et-l214-la-deontologie-a-labattoir

(sur abonnement)