La fermeture des marchés, «une catastrophe» pour la filière apicole (Interapi)

«La fin de la vente sur les marchés, pour nous c’est une catastrophe», déplore Éric Lelong, président d'interprofession apicole, Interapi. Car d’après les chiffres 2018 de France AgriMer, 33 % du miel produit en France serait commercialisé en vente directe.

La fermeture des marchés, «une catastrophe» pour la filière apicole (Interapi)

Une note technique de la DGAL est venue préciser le 20 mars les modalités de continuité de l’activité apicole. Si la transhumance des ruches, et les activités de production en général demeurent autorisées, l’accueil des groupes et les formations doivent être reportés. Malgré ces dispositions, Éric Lelong attend déjà «des effets durables» pour sa filière, entre la baisse attendue de la consommation dans ce contexte de crise, et les difficultés techniques. Dans le Grand Est, là où l’épidémie est la plus sévère, des apiculteurs ont déjà fait le choix de faire transhumer leurs ruches. «Certains collègues préfèrent perdre de l’argent, plutôt que d’augmenter les risques», souligne Éric Lelong. La crise du coronavirus intervient au mauvais moment pour le secteur apicole: après la récolte historiquement basse de 2019 (moins de 10000 t contre 28000 t en 2018), et au début printemps. «Le colza va démarrer bientôt, avec de grandes surfaces, et de très grosses miellées. De nombreuses exploitations seront en difficultés si les restrictions se durcissent».