Méthanisation
Des données pour quantifier

Françoise Thomas
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Le développement des énergies propres, vertes, des biocarburants et autres ne se fait pas sans soulever des protestations de riverains et d’associations diverses, au nom notamment de la préservation de l’environnement. Et ce, contre toute attente.

Des données pour quantifier

Un sondage a montré que moins d’un quart des Français peuvent expliquer ce qu’est le biogaz, et que par ailleurs, pour près de la moitié d’entre eux, la méthanisation est génératrice de mauvaises odeurs, voire peut s’avérer dangereuse et entrainer la pollution des sols et des eaux.

Alors que la France a l’objectif de consommer 10 % de biogaz d’ici 2030, il est primordial de ne pas négliger ces positions.

On le voit régulièrement, nombre de projets d’unités de méthanisation, soulevant un torrent de protestation, ne peuvent ainsi voir le jour. Mais qu’en est-il exactement ? Les inquiétudes sont-elles fondées ? Pour véritablement dénouer le vrai du faux, pour pouvoir s’appuyer sur des données fiables et vérifiées, Inrae a développé Maelia, une plateforme de modélisation et d’évaluation des impacts « environnementaux, économiques et sociaux » des nouvelles pratiques telles que la méthanisation. Le site consacré à Maelia présente ainsi que « les principaux indicateurs évalués sont relatifs aux cycles de l’eau, de l’azote et du carbone, à la qualité physique et biologique des sols, aux marges semi-nette et à la nature et aux quantités de travail, de l’échelle de la parcelle à celle du territoire ». Ses critères pris en compte se veulent les plus représentatifs possibles de l’ensemble du fonctionnement et des interactions des systèmes impliqués dans le processus de méthanisation.

L’idée étant de pouvoir accompagner dès le départ les techniciens et agriculteurs dans les projets d’unités de méthanisation pour mettre en place un process toujours plus vertueux.