ÉLEVAGE
L’Ajec nationale a fêté ses 50 ans dans la Loire

L’Association des jeunes éleveurs charolais (Ajec) a tenu son congrès national dans le Roannais les 13 et 14 mai. Retour sur un week-end convivial avec, pour temps fort, l’assemblée générale qui a marqué les 50 ans d’existence de l'association rassemblant des passionnés de la race charolaise.

L’Ajec nationale a fêté ses 50 ans dans la Loire
De gauche à droite : Thomas Comby, président de l’Ajec Loire ; Mathilde Buteau, secrétaire de l’Ajec nationale ; Damien Thomas, président ; Amandine Comte, trésorière ; Anthony Lemasson, responsable taureaux ; Sébastien Cluzel, président du Herd book charolais. ©LG

Il y a 50 ans était créée l’Ajec, l’Association des jeunes éleveurs de charolais, par les passionnés de la race allaitante à la robe blanche. L’intérêt pour la génétique charolaise a été transmis de génération en génération. Pour preuve, l’Ajec compte actuellement environ 350 adhérents dans toute la France. Ils étaient autour de 140 à avoir convergé vers la Loire le 13 mai à l’occasion du congrès national. Les membres ligériens leur avaient concocté un week-end convivial et de découverte du Roannais. En préambule de la partie statutaire, Thomas Comby, président de l’Ajec Loire, a souhaité la bienvenue à ses collègues et remercié les nombreux partenaires de l’événement pour « leur soutien matériel ou financier, qui a été indispensable à la réalisation de ce congrès ».

Les activités de l’Ajec

Les responsables de l’Ajec nationale ont ensuite défilé les différents rapports : moral, d’activité et financier. L’occasion d’avoir une vision d’ensemble des activités de l’association sur l’exercice 2022-2023 : achat de taureaux en commun avec la diffusion de doses aux adhérents ayant souscrit une part ; formation des juges pour les concours (départementaux, régionaux et nationaux) ; remise de récompenses aux élevages ayant obtenu le plus de prix d’honneur lors des concours de la saison ou de trophées spécifiques pour les adhérents lors des concours (catégorie veaux, mais aussi plus récemment vaches et taureaux). Pour la deuxième édition du Trophée Ajec dédié aux animaux adultes lors du concours national de la race charolaise, qui s’est tenu pendant le Sommet de l’élevage, « les concurrents ont été très nombreux sur le ring du Zénith d’Auvergne, a rappelé Mathilde Buteau, secrétaire de l’association. Près d’une trentaine d’animaux a concouru, offrant une superbe démonstration de passion par les jeunes ».

Transmettre la passion de l’élevage

L’Ajec œuvre aussi dans le domaine de la communication pour faire la promotion de ses activités et surtout de la race charolaise, que ce soit avec l’annuaire des adhérents, sa page Facebook, ou encore avec des animations lors des concours. Par exemple, lors du concours national des adultes, les responsables avaient fait le choix d’aborder le thème de la transmission des exploitations, avec les témoignages de plusieurs familles d’éleveurs charolais. « L'avenir, nous le construisons ensemble, mais il appartient à chacun de nous, a assuré Damien Thomas, le président. Nos associations ne tiennent que grâce au dévouement des uns pour les autres. Soyons ouverts, à l’écoute des jeunes passionnés par notre race. À nous de les écouter et de proposer pour mieux fédérer autour de notre association. » « Nous pouvons être fiers de la pérennité de l’Ajec, qui a traversé les générations. La passion perdure. À nous de transmettre une belle histoire à nos successeurs », a-t-il ajouté. « L’Ajec, ce sont les jeunes. Le charolais, c’est l’Ajec et le Herd book charolais (HBC) ensemble. Vos aînés ne négligeront jamais les jeunes car nous avons ensemble un défi à relever : transmettre les élevages charolais », a indiqué Sébastien Cluzel, président du Herd book charolais. Le HBC mise sur une orientation de la race pour avoir « des animaux de plus en plus faciles à élever pour libérer du temps aux agriculteurs ». À la suite de l’assemblée générale, une table ronde a été organisée sur le thème « L’herbe, une richesse de l’élevage ». Pour Christophe Chaize, éleveur du Roannais passionné de génétique charolaise et incollable sur le pâturage, « la valorisation de l’herbe est un levier pour s’installer sans trop d’investissement et pour vivre facilement de son métier d’éleveur. Les systèmes simples, avec une bonne maîtrise technique, qui finalement ne coûte rien, ont de l’intérêt ».

Lucie Grolleau Frécon