José d'Almeida
« L’affaire de la cambriole », « L’affaire Paule Clément » : Les enquêtes de José d'Almeida en Clunisois
José d’Almeida est installé depuis de nombreuses années dans le Clunisois. Avec notamment « L’affaire de la cambriole » et « L’affaire de la Pierre-au-grain », il place dans les villages de cette région les enquêtes qui surviennent après des crimes, cambriolages ou meurtres. Deux enquêteurs, Barrès et Loubaud, de la brigade de gendarmerie locale, font généralement preuve de leur sagacité...
Un nouveau polar est en préparation ?
Oui, il devrait s’intituler « L’inconnu de Mont », avec une intrigue nouée autour de ce hameau de Cortevaix. Cet opus constitue un peu la suite de « L’affaire de la cambriole » ; en effet, mon policier, Barrès, se trouvait à la fin de l’histoire dans de beaux draps. « L’inconnu de Mont » raconte comment il se sort de cette sale histoire.
« L’affaire de la Cambriole » fait référence à un terme de vieux français, qui établit une sorte de corporation des cambrioleurs. Plusieurs équipes de malfrats se croisent dans cette enquête que je situe dans le Clunisois ; l’histoire se déroule principalement à Chissey-lès-Mâcon, situé entre Cluny et Cormatin. D’ailleurs, l’histoire démarre à Lys, l’un des gros hameaux de Chissey-lès-Mâcon.
Pourquoi mettre en scène des lieux du Clunisois ?
J’ai d’abord écrit des histoires biographiques, sur mes ascendants. Et comme je racontais plutôt bien, mes concitoyens de Saint-André-le-Désert, où je résidais alors, m’ont demandé de parler du village. C’est ainsi qu’est née « L’affaire Paule Clément », qui se déroule dans cette commune et notamment au Gros-Chigy.
J’ai trouvé que l’idée de placer mes histoires dans les villages du coin était bonne. Un cadre commun s’est ainsi créé que j’ai répété dans les autres histoires, en choisissant d’autres lieux. Et j’ai poursuivi l’objectif de réaliser quatre polars liés aux quatre saisons.
Quelque part, je montre par mes écrits ce fort attachement à la région. À Pressy-sous-Dondin, je parle ainsi des forêts et de parties du village : pas telles qu’elles sont, mais telles que je les vois, avec mes goûts en matière de paysage ou d’architecture. À Saint-André, je fais aussi référence au "sentier de la messe", dans « L’affaire Paule Clément ».
Certains personnages ont existé ?
Non, car je ne fais pas référence à des crimes qui se sont déroulés ici ; mes histoires sont des fictions. J’ai hésité à parler d’anciennes intrigues. Et puis j’ai pris conscience que la mémoire du pays remonte sur des générations et j’ai refusé de mettre en cause les familles des lieux que je connaissais.
Mes personnages sont donc fictifs. J’ai choisi le nom des deux gendarmes dans mon histoire personnelle. Barrès était un curé qui était copain avec Georges Brassens, dont je connais bien l’histoire. Et Loubaud est une référence à un village de la Creuse où j’ai passé plusieurs journées pendant mon enfance, Saint-Marc-à-Loubaud.
La seule référence à une personne réelle que je me sois permise dans mes écrits concerne le curé Varennes, dans mes « Chroniques du Désert ». Il a laissé une trace dans la mémoire collective de Saint-André-le-Désert pour des actes pas toujours fidèles à la morale qu’il enseignait.
Le concept du polar local marche ?
Oui, mes histoires plaisent bien dans le Clunisois. Je suis publié par les éditions Héraclite qui disposent d’une collection spécifique à des ouvrages qui parlent de petites régions. Le Clunisois apparaît déjà au travers des œuvres de mes collègues Jean-Claude Greuzard et Jean-Jacques Nuel.
Signé polars !
Un rendez-vous de lecture-spectacle est proposé le samedi 18 février, à La Guiche, à 15 heures, à la salle des fêtes.
Trois auteurs, José D'Almeida avec Jean-Jacques Nuel et Dominique Gaudin, présenteront leurs oeuvres. Des musiciens seront également présents : Jean-Paul Autin, avec ses saxophone et clarinette basse, ainsi que Olivier Colas (piano électrique).