Convention collective production agricole et Cuma
Aussi pour se projeter dans l’avenir

Situé à Igé, le domaine Fichet emploie cinq salariés permanents et une dizaine de saisonniers. Depuis l’instauration légale de la nouvelle Convention collective nationale (CCN) de la production agricole et des Cuma, le responsable technique du domaine, Pierre-Yves Fichet a pris les choses en main, avec le service emploi et paie de la FDSEA, pour bien la mettre en application avec ses salariés notamment. Retour d’expérience sous forme d’interview.

Comment avez-vous été informés qu’une nouvelle Convention collective nationale de la Production agricole (CCN PA) et des Cuma s’appliquait à vos salariés ?
Pierre-Yves Fichet : Nous avons été informés par le service emploi et paie de la FDSEA pour lequel nous sommes adhérents de longues dates et qui publie régulièrement des informations et brèves sociales et les textes juridiques à destination des employeurs de main-d’œuvre. 
Les bulletins de paie de nos salariés sont réalisés par le Groupe FDSEA 71, nous bénéficions des conseils et lettres d’informations complètes en temps réel. Nous avons donc eu connaissance de formations sur la nouvelle convention collective prises en charge par Vivea et animées par des intervenants experts du sujet. 
Nous n’avons pas hésité à nous inscrire, cette nouvelle convention collective modifiant plusieurs dispositions dont la classification. Nous voulions lever les incertitudes sur ce sujet donc j’ai réalisé la formation sur la CCN PA et Cuma proposée par la FRSEA et le réseaux des FDSEA. Une formation très enrichissante avec des cas pratiques pour nous permettre de nous projeter sur nos structures en reprenant des exercices adaptés. Pour reprendre cette masse d’informations à nos salariés, nous avons formé notre assistante administrative via le dispositif boost compétence d’Ocapiat lui aussi proposé par la FDSEA.
Fort de cette appropriation, disposant de différents outils, ayant réalisé des exercices pratiques nous avons pu ensuite les transposer au sein de notre exploitation pour nous permettre d’être en règle sur les aspects juridiques des salariés au 1er avril 2021.

Pensez-vous continuer à vous former sur d’autres thématiques en ressources humaines (RH) ?
P-Y. F. : De nos jours, il est indispensable de réaliser une formation par an sur les RH même s’il est vrai qu’on manque de temps. Bénéficier du syndicat représentatif des employeurs, c’est avoir une information claire, connaître les dispositifs existants, se former avec les collègues employeurs de main-d’œuvre, bénéficier des prestations indispensables, au final un atout pour les exploitants. On a besoin d’un réseau à l’écoute des problématiques des chefs d’entreprise et avec un véritable pouvoir d’actions pour faire évoluer les dispositifs et les déployer intelligemment.
Pour répondre à votre question, oui nous continuons à nous former. Nous allons réaliser la formation sur le document d’évaluation des risques avec l’outil Systera de la FNSEA au mois de juin, portée par la FRSEA et animée par les experts du Groupe FDSEA 71.

Le service emploi et paie de la FDSEA 71 accompagne les employeurs avec une gamme complète de conseils, outils et prestations juridiques adaptées.

Recrutements de A à Z

Quelles sont vos autres problématiques ?
P-Y. F. : La problématique du recrutement de salariés saisonniers est aussi importante. Nous avons énormément de difficultés à trouver, former et fidéliser des salariés tout au long de l’année pour les travaux saisonniers.
Nous faisons appel au Groupement d’employeurs départemental (GED) Agri Emploi Rural 71 pour le recrutement de salariés. Il est vrai que le recours au GED est assez confortable pour nous, car nous reportons la problématique du recrutement sur le groupement d’employeurs. L’avantage, c’est que le GED Agri Emploi Rural 71 gère l’administratif et le suivi des salariés. Le groupement trouve les logements aux salariés et les forme cas échéant pour les fidéliser.

Faites appel au GED Agri Emploi Rural 71 avec les spécialistes du Groupe FDSEA 71. 

Après le gel, maintenir les emplois

Le dispositif Maintien dans l’emploi - financé par Ocapiat - est un dispositif pour former les salariés en cas de difficultés passagères. Frappée par le gel à 80 %, la SCEA du Domaine Vincent Dureuil Janthiale a, lors de la réunion organisée par la FDSEA, averti la MSA de ses difficultés à la suite du gel, et sollicité des mesures fortes de la MSA et de l’État à destination des exploitations viticoles.
En attendant, face au gel, l’exploitation a vécu 15 jours compliqués et a réalisé les visites des parcelles de vignes pour constater les dégâts. Le chef d’entreprise se questionnait notamment sur les compétences de ses salariés face à une pousse de la vigne complétement différente.
En effet, le gel a stoppé les travaux de la vigne durant une petite période mais a ensuite obligé les salariés à s’adapter à un développement différent de la vigne. Au-delà du gel, il faut prendre du temps pour expliquer et montrer tous les gestes et techniques aux salariés. « Alors lorsque le service emploi et paie de la FDSEA nous a présenté le dispositif Maintien dans l’emploi, nous n’avons pas hésité », se rappelle Vincent Dureuil.
« Ce dispositif correspondait tout à fait à nos difficultés et aux besoins de formation de nos salariés. Il a permis à nos salariés de s’adapter à moindre coût. C’est difficile de se dire qu’il faut trouver du temps pour former les salariés alors que notre vigne a gelé et que la récolte s’annonce quasi nulle, mais pourtant c’est utile ».
Le dispositif Maintien dans l’emploi d’Ocapiat a été une bouée de sauvetage dans la course contre la montre engagée pour sauver la récolte à venir et passer le cap de l’année 2022 qui s’annonce très difficile en terme de trésorerie.